Charles Hedrich enchaîne chaque année des premières et des compétitions de référence sur tous les terrains du Monde : Pôles Nord ou Sud, océans, déserts... avec, par exemple un Vendée Globe bouclé en pirate en 145 jours, le passage du Nord-Ouest de l’Alaska au Grand Nord Canadien à la rame... Cette année, c’est l’aventure près de chez soi avec le Premier Tour de France à la rame : 3 000 kilomètres à parcourir, 5 mois d’expédition, plus de 505 écluses à franchir, mais aussi un patrimoine à couper le souffle, rencontres au cœur des régions pour le public ou des jeunes en besoin d’insertion.
Déjà un mois que Charles Hedrich parcourt la France à bord du Rameur des Glaces ! Et si depuis le départ du quai d’Austerlitz (Paris) le 20 mai dernier, l’aventurier a dû sans cesse composer avec les conditions climatiques exceptionnelles qu’a connues l’Hexagone, le courant est maintenant avec lui. De quoi lui faire presque prendre de l’avance...
Il y a deux semaines, Charles Hedrich naviguait sur le canal entre Champagne et Bourgogne. Que s’est-il passé depuis ? Il a rejoint la Petite Saône puis la Saône à Saint-Jean-de-Losne en Côte d’Or. Les 18 et 19 juin dernier, la plus petite ville de France organisait le Pardon des Mariniers. Une fête traditionnelle donnée en l’honneur des bateliers et des métiers de l’eau. Après une grande messe sur le port, le prêtre de la ville a béni les coques des bateaux, et le Rameur des Glaces n’a pas dérogé à la règle !
Après ce week-end de festivités, l’aventurier a repris les avirons direction Chalon-sur-Saône (71), Mâcon (71), puis Villefranche-sur-Saône (69) où il était cet après-midi. La progression se passe bien. Après avoir affronté les pluies, les orages, les vents contraires... depuis qu’il a passé la ligne de partage des eaux, Charles Hedrich profite désormais du courant dans le bon sens. Résultat : « ça avance très vite ». Tellement « vite » qu’il aurait bien pu se faire « flasher » en enregistrant une pointe à 17 km/h sur le canal entre Champagne et Bourgogne, limité à... 8km/h !
En revanche, une dernière difficulté subsiste : les moustiques ! Selon l’aventurier « la nuit c’est une véritable horreur [...] Je me suis équipé en bombes en tout genre mais j’ai le choix entre avoir des piqûres partout ou être à moitié intoxiqué dans mon petit abri ». Un choix cornélien !
Prochaine étape, Saint-Priest (69) lundi 4 juillet. Le rendez-vous est pris, avec les élus locaux et les jeunes en insertion professionnelle que Charles Hedrich et l’Association Respectons la Terre suivent depuis plusieurs mois, à Confluence, là où la Saône rejoint le Rhône.