Les Imoca 60, les luges océaniques du Vendée Globe, sont les monocoques de course en solo les plus sophistiqués et les plus rapides au monde, capables de vitesses que seuls les multicoques atteignaient il y a encore une dizaine d'années.
Longs de 18,28 m, ces bateaux flirtent avec les 35 noeuds (65 km/h), rassemblent tout le savoir-faire des meilleurs architectes -majoritairement français- et des chantiers tricolores spécialisés dans la course au large.
Ce monde du solitaire est largement dominé par les Français et le Vendée Globe, né en 1989, n'a jamais été remporté par un skipper étranger.
Au fil des ans, les Imoca ont évolué. Les quilles fixes sont devenues basculantes, les carènes sont plus puissantes (avec plus de volume à l'avant), les cockpits sont mieux protégés et, surtout, les foils (dérives courbes) ont fait leur apparition.
Ces "moustaches" soulagent la carène et limitent la traînée hydrodynamique, permettant au bateau d'aller plus vite à certaines allures (vent de travers et au portant) mais pas à toutes. Leur fiabilité -a fortiori sur une course aussi longue que le Vendée Globe- est toutefois sujette à caution.
Les quilles et les mâts, pièces les plus fragiles des Imoca, sont aujourd'hui monotypes et théoriquement plus solides. On verra à l'arrivée...
Les équipes, surtout celles des favoris, ne communiquent guère sur les caractéristiques techniques de leurs bateaux et certaines données (le poids, en particulier) sont des secrets bien gardés.