Cette grande forme de radoub --bassin qui permet de mettre à sec les bateaux pour leur entretien et leur carénage-- créée il y a 50 ans dans les chantiers navals pour la construction de navire à fort tonnage et devenue obsolète pour le marché de yachting, a été totalement rénovée et adaptée.
Le chantier, qui constitue une étape supplémentaire du développement de l'activité de réparation et construction de yachts à La Ciotat selon le maire de la ville, et président de la Semidep (société d'économie mixte chargée du développement de la plaisance), Patrick Boré, a coûté 15,8 millions d'euros, financés par les collectivités locales.
Cette grande forme de radoub, avec 200 m de long pour 60 m de large et 8,5 m de tirant d'eau, permet d'accueillir les plus grands yachts existants. De nouvelles pompes et une nouvelle encoche pour le "bateau porte" ont été installées. La gestion de la forme a été confiée au groupe de construction allemand Lürssen, via sa filiale Blohm+Voss.
La Ciotat, dont les chantiers navals ont fermé en 1987, provoquant une importante crise économique locale, s'est tourné à partir du milieu des années 90 vers le marché de la plaisance et en particulier du yachting de luxe. Aujourd'hui, plus de 35 sociétés occupent environ la moitié des 34 hectares de terrain des anciens chantiers et emploient 700 personnes.
Plus de 100 yachts de plus de 50 m ont été reçus en 2016 par La Ciotat, qui se présente comme "le chantier leader en Méditerranée concernant la réparation et le réaménagement de SuperYachts et MegaYachts".
Par ailleurs, M. Boré a annoncé mettre au vote du conseil d'administration de la Semidep vendredi un nouvel investissement destiné aux MegaYachts, un "ascenseur à bateaux" (grue de levage) de 4.000 tonnes, contre 2.000 actuellement.
De son côté, le Grand port maritime de Marseille (GPMM) a annoncé lundi dans un communiqué que sa grande forme, la "forme 10", présentée comme la plus grande de Méditerranée avec une longueur de 465 m pour 85 m de large, "est de nouveau opérationnelle" après "la remise en état complète de la salle de pompes". Mise en service en 1975, elle était inutilisée depuis les années 2000 et 32 millions d'euros ont été nécessaires à sa rénovation, également financés par les collectivités locales. Elle vise notamment à accueillir les paquebots de croisière.