Selon la mairie de Paris, « aucune autre technologie » que cette colonne Morris nouvelle génération « ne remplit cet objectif de réduire la pollution dans le milieu urbain ». En plus, ce « puits de carbone » pourrait avoir l’avantage de capter une partie de l’oxyde d’azote produit par les voitures. Le test va durer un an minimum, le temps de la convention signée entre la mairie de Paris et le groupe Suez. « Si cette expérimentation s’avère efficace en termes de captation, le processus pourrait être déployé sur d’autres zones à forte concentration de gaz carbonique, comme les bouches d’aération de parkings ou sur les parois des tunnels du périphérique », détaille Bertrand Camus, directeur général de Suez France. Leur choix de s’inspirer d’une colonne Morris s’est décidé « juste pour une question de design ». « Ce prototype visuel qui pourrait susciter un dialogue citoyen », avance Philippe Lavielle, président directeur de Fermentalg.
Dans le réservoir de 4 m de hauteur et de 2,5 m d’un diamètre de 2,5 mètres, les micro-algues, élaborées par Fermentalg, entreprise de Libourne (Gironde), sont insérées dans un réservoir d’un mètre cube d’eau. L’entreprise sélectionne des souches d’algues françaises. « Avec la croissance de l’algue, la biomasse va être rejetée dans le réseau d’eaux usées et cela permet de créer une énergie importante », commente le directeur de Suez France.