Une société française spécialisée en océanographie spatiale a annoncé qu'elle allait, avec un partenaire portugais, fournir des drones à l'Agence européenne de sécurité maritime (AESM) pour détecter les pollutions maritimes par hydrocarbures, se félicitant d'une "première mondiale".
La société CLS et le portugais Tekever viennent d'être retenus par l'AESM et, "à partir du premier trimestre 2017, n'importe quel État (européen, ndlr) pourra utiliser cette nouvelle capacité de surveillance", a assuré CLS dans un communiqué. "On a bon espoir que ces drones contribuent à réduire un peu plus la pollution liée au trafic maritime dans les eaux européennes", a déclaré à l'AFP Gaétan Fabritius, responsable de la sécurité maritime à CLS, se félicitant d'une "première mondiale" à cette échelle. CLS, une filiale de l'agence spatiale française (CNES) et de l'Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer (Ifremer), évoque une quantité de six millions de tonnes de pétrole déversée chaque année en mer.
La société travaille déjà avec l'AESM, basée à Lisbonne, pour surveiller et détecter les pollutions maritimes mais, jusqu'à présent, elle le faisait uniquement à partir d'images satellites radar. Cependant, ces derniers n'observent pas les eaux européennes en permanence. Les drones de CLS, d'une envergure de 4 mètres et dotés d'une autonomie comprise entre huit et dix heures, pourront également être utilisés à terme pour lutter contre les trafics illicites, la pêche illégale ou l'immigration clandestine par voie maritime, selon la société.