Cet archipel volcanique constitué de 19 grandes îles et de dizaines d'îlots rocheux, à 1.000 km des côtes de l'Equateur, a réussi jusqu'ici à se protéger et à préserver autant que possible ses espèces menacées, en accueillant les touristes en petit nombre. L'Equateur est bien conscient néanmoins que l'explosion du tourisme dans le monde, avec un nombre de voyageurs internationaux en hausse de 7% en 2017, accroît la pression sur cet archipel inscrit au Patrimoine mondial par l'Unesco. Ne comptant que des hôtels de petites dimensions et contrôlant les visites des îles via des croisières organisées, l'archipel --qui a servi de laboratoire au naturaliste Charles Darwin pour développer sa théorie sur l'évolution des espèces-- se positionne comme une destination d'éco-tourisme haut de gamme.
Car visiter le paradis a un prix: les vols depuis Quito ou Guayaquil sur la côte Pacifique avoisinent les 400 dollars; et pour un séjour d'une semaine dans l'archipel, comptez 2.000 à 7.000 dollars. L'affluence n'a cependant cessé de croître, jusqu'à atteindre 245.000 visiteurs par an. Pour les autorités, c'est le maximum du supportable, sous peine de mettre en danger l'écosystème des îles, et cette limite pourrait bientôt être inscrite dans la loi.
Seules quatre îles de cet archipel, aux réserves en eau douce limitées et dépendant des importations du continent, sont habitées, avec une population volontairement contenue de 26.000 personnes: en vertu d'une loi spéciale, les Equatoriens du continent sont considérés comme des étrangers aux Galapagos où, pour obtenir une autorisation permanente de résidence, il faut être marié à un insulaire au moins depuis dix ans. Les constructions y sont sévèrement encadrées, dans un environnement qui fait la part belle à l'éco-durabilité: promotion des énergies renouvelables, des voitures électriques, sacs plastique totalement interdits... L'aéroport de l'île Baltra, principal point d'entrée aux Galapagos, se veut ainsi écologique, alimenté à l'énergie solaire et éolienne.