Depuis le lancement de la fabrication des formes de moules, le 20 juillet 2017, c'est une course contre-la-montre de 13 mois qui, aujourd'hui, aboutit sinon à une révolution, du moins à une très forte évolution. Pour Jérémie Beyou, lancé sur la route de son 4e Vendée Globe, la mise à l'eau de Charal, ce mardi, est l'aboutissement « de nos concertations conjointes. Ce sont nos idées qui prennent définitivement forme. D'un coup, une fois toutes les pièces assemblées, le bateau prend vie ».
Mardi, l'IMOCA 60 CHARAL a été déposé sur la dalle des multicoques, à Port-la-Forêt, avant d'être gruté dans la fosse pour installer la quille. Demain mercredi, Charal sera mis à l'eau avec sa quille, mais sans son mât : il faudra aller à Lorient pour cela, où seront aussi effectués des tests statiques et à 90°. Puis ce sera l'heure de la première navigation. « Même si c'est super sympa de sortir le bateau de l'atelier pour révéler ses formes et ses couleurs noir, gris argenté et rouge, que je trouve superbes, c'est bien la première navigation que j'attends avec beaucoup d'impatience et d'excitation », dit Jérémie.
Ces premiers bords seront évidemment l'étape initiale de la longue route qui mènera l'IMOCA 60 CHARAL à la ligne de départ du Vendée Globe, en novembre 2020. « On voulait mettre à l'eau ce bateau avant la Route du Rhum - Destination Guadeloupe (départ le 4 novembre prochain) pour bénéficier d'une année supplémentaire de préparation et de modifications, explique Pierre-François Dargnies. On sait que le bateau qui est mis à l'eau aujourd'hui n'est pas celui qui courra le Vendée Globe. On a deux ans pour faire de ce premier IMOCA jamais construit pour et autour des foils une vraie fusée pour le Vendée Globe ».