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Le dernier-né des IMOCA60, surnommé la fusée, monopolise l'attention des milliers de spectateurs qui déambulent le long des quais du bassin Vauban à Saint-Malo depuis plusieurs jours. A son bord, Jérémie Beyou commentait il y a 48h : « Aujourd'hui, le bateau est prêt. J'ai pris plaisir toute cette semaine à rencontrer le public, les équipes Charal, qui me soutiennent. D'ailleurs, tout le monde a pu voir le stand Charal qui ne désemplissait pas. Maintenant que le départ approche, nous analysons la météo de dimanche et des jours qui suivent ».
« Il va y avoir de réels choix à faire entre performance et sécurité, faire preuve de sens marin, car ce sont des conditions de mer que nous n'avons pas rencontrées jusqu'ici avec notre nouveau bateau et qui risquent de durer plusieurs jours. On est passé de l'été à l'hiver sans la transition automnale. Il va falloir faire preuve de beaucoup d'humilité. Avec un bateau neuf, on est plus dans l'inconnu, souligne Jérémie. Mais Charal reste un IMOCA et les conditions seront les mêmes pour tous mes adversaires. L'important, pour nous, c'est de terminer la course ».
Comme tout sportif de haut niveau passionné par son sport, Jérémie est prêt mentalement et physiquement pour cette course en solitaire. « Physiquement, je vais bien, poursuit-il, mais je continue de faire des séances de sport assez intenses. J'ai la chance d'avoir un bateau neuf et, psychologiquement, je n'ai jamais connu des conditions aussi confortables. Je suis très content de ce qui a été fait par l'équipe qui ne relâche pas ses efforts. Cet environnement rassure et donne de l'énergie. On a un super beau projet. »