Durant la première semaine de la Route du Rhum-Destination Guadeloupe, Jean-Marie Patier, qui a choisi de ne pas faire escale, a essuyé trois violentes dépressions, affronté des vents très forts et une mer démontée. Mais à bord du vaillant Cigare Rouge, alias Formatives-Network, sa persévérance est aujourd’hui récompensée puisqu’il profite désormais de conditions bien plus agréables au large du Maroc. Jean-Marie se maintient ce mardi matin à une très jolie 4e place dans la catégorie Rhum Mono.
Jean-Marie, l’entrée en matière de ta Route du Rhum n’a pas été de tout repos !
« Effectivement, elle n’a été simple pour personne. C’est d’autant plus difficile pour moi que la Route du Rhum est ma première grande expérience en solitaire et en course. Mon bateau est certes costaud mais aussi exigeant et il faut faire très attention dans les manœuvres. A l’occasion des trois dépressions que j’ai affrontées, j’avais entre 40 et 50 nœuds de vent de manière permanente, avec des rafales à 60 ! La mer était magnifique mais dure, notamment lors de la première dépression. J’ai essayé de rester prudent, méthodique, de bien anticiper, quitte à naviguer sous-toilé. J’ai été sous tourmentin avec trois ris dans la grand-voile un bon bout de temps. Je craignais par dessus tout de casser, de démâter… »
Les conditions très difficiles étant passées, tu peux te mettre en mode régate ?
« Exactement, la compétition reprend le dessus ! Avant, j’étais préoccupé par d’autres sujets, à savoir sauver mon bateau et le faire avancer convenablement. En fait c’est quand je suis sorti de la dernière dépression que j’ai reçu les premiers classements. Je suis rentré dans la course hier ! Je me bats contre deux camarades. J’ai dans le viseur Wilfrid Clerton. Il sera dur à rattraper mais il est en quelque sorte un lièvre, essayer de le suivre est une grande motivation. Derrière moi, il y a Luc Coquelin et j’espère bien le maintenir à distance. En tout cas, cette 4eplace est inespérée ! Je suis très content, c’est ma récompense pour avoir tenu jusqu’ici. Il me reste deux bonnes semaines de course, j’ai la patate ! »
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