
UCAR-StMichel s’approche des Antilles, l’IMOCA orange et jaune doit se frayer un passage au milieu des grains. Yann Eliès, à la poursuite de Paul Meilhat, fait face à des bourrasques de vents violents. Des conditions stressantes qui devraient poursuivre le skipper briochin jusqu’en Guadeloupe.
Yann Eliès :
« Nous sommes dans un alizé relativement perturbé, avec pas mal de gros grains. D’un coup nous voyons apparaître ces masses nuageuses noires, plus ou moins étendues. Le vent forci d’un tiers quand elles frappent le bateau, ce sont des conditions un peu casse-matériel. Quand tu passes d’un vent à 20 nœuds de moyenne à 30 nœuds, UCAR-StMichel s’emballe, la voilure de ton bateau n’est plus adaptée. Il faut sauter dans son ciré, sortir à l’extérieur et rester vigilant. Je pensais hier à la difficulté de mener un Multi50 dans ces conditions, et j’ai vu la nouvelle du chavirage de Arkema, j’étais navré pour Lalou.»
« Alex Thomson a été très audacieux au début, il a dominé la course, il n’y a rien à dire. Nous sommes 3, UCAR-StMichel, SMA et PRB à nous tirer la bourre pour le podium depuis une semaine. Je reste aux aguets pour essayer de renouveler mon bon coup du week-end, avec SMA dans le viseur. Paul Meilhat est 45 milles (ndlr : 83 km) devant, mais je ne compte pas lâcher ! Les gros grains risquent de nous poursuivre jusqu’à l’arrivée et ensuite il faudra encore faire le tour de l’île ! Il y a de grandes chances que tout se joue sur ces derniers milles autour de la Guadeloupe. »