Grâce à un logiciel, les marins peuvent signaler la présence de cétacés afin d'éviter les collisions avec les navires, une obligation légale à laquelle seuls 39 bateaux en France se conforment, selon l'association Souffleurs d'écume. "Les collisions avec des bateaux sont responsables de plus de 30% des morts non-naturelles de cétacés", explique Marion Leclerc, de l'association scientifique pour la conservation des cétacés, lors d'une conférence de presse dans le port de Toulon jeudi.
Depuis deux ans, la loi pour la biodiversité impose aux bateaux battant pavillon français, mesurant plus de 24 mètres et circulant régulièrement dans les zones Pélagos - sanctuaire marin du nord de la Méditerranée englobant la Corse - et Agoa (Antilles), de s'équiper d'un dispositif de partage des positions des cétacés. "C'est assez frustrant que ça ne s'applique qu'aux navires français", reconnaît Mme Leclerc, qui ajoute que seuls 39 des 80 navires concernés par la loi en sont équipés.
Le seul dispositif commercialisé à ce jour, Repcet (repérage de cétacés), permet aux marins qui voient un cétacé aux jumelles de le signaler immédiatement aux autres bateaux dans la zone. A la location, le système coûte 280 à 380 euros par mois et par navire.
En 2018, 1 823 observations de cétacés ont été transmises au serveur Repcet, deux fois plus qu'en 2017.