Alexia Barrier (TSE - 4myplanet) - à 3 600 milles de l'arrivée - profite de chaque instant en mer. Et à chaque moment de répit, elle se projette déjà sur la suite de son projet.
"Je suis à 450 milles de l'Equateur. Je devrais l’atteindre le 11 au soir ou le 12 au matin.
Ça avance bien, hier j’avais peu de vent et des petits nuages qui m'ont enquiquiné toute la journée mais en contrepartie, j’ai vu des dauphins !
Évidemment, être à l’arrière de la flotte c’est particulier, il y a déjà des skippers chez eux depuis une semaine ! Je ne pense pas à ça, je pense à la chance que j’ai d’être ici. Je prends les choses au jour le jour comme depuis le début. Je profite de tous les petits moments comme prendre mon café dehors, regarder la mer, les nuages, la couleur du ciel… Tous les moments de contemplation. Parfois je mets mon casque, je vais chanter et danser dans le cockpit. Ça m'envoie plein de bonnes ondes.
J’apprécie aussi quand le bateau avance tout seul et que je bouquine, quand je ne touche pas un bout pendant une heure ! J’ai lu six livres. J’ai lu Ocean Plastique de Nelly Pons, ça fait prendre conscience de pas mal de choses et ça donne des bonnes idées. Il me donne envie d’agir encore plus pour préserver la planète.
Parfois je me marre toute seule, je pleure, je crie… La plupart du temps j’ai le sourire car je vais bien mon bateau aussi. Au large du Brésil les conditions sont bonnes, le bateau ne tape pas. Après l'Equateur ce sera plus musclé.
Quand je ne suis pas à la manœuvre, je passe mes journées à travailler sur les budgets, la prospection et la projection vers 2024 pour revenir avec un bateau plus performant. Mes partenaires actuels sont très motivés à poursuivre, mais il va me falloir en trouver des nouveaux. Petit à petit, on grandit. Imaginer avoir un bateau plus performant par la suite, c’est une grosse motivation pour bien terminer ma course."