Initialement prévu dimanche dernier puis reporté en raison d’une météo difficile dans le golfe de Gascogne et aux abords du cap Finisterre, le départ de la 15e édition de la Transat en Double - Concarneau – Saint-Barthélemy sera donné ce mercredi 12 mai, à 17 heures. Il n’empêche que les conditions vont être toniques malgré tout, ce qui va imposer de l’engagement d’entrée de jeu. Un scénario qui n’est évidemment pas pour déplaire au duo Pierre Leboucher – Thomas Rouxel qui ne manque ni de cran ni de détermination, et encore moins de volonté. Le tandem de GUYOT environnement – Ruban Rose, qui vise la victoire à Gustavia, est ainsi fin prêt à en découdre, bien conscient que de premiers coups importants seront à jouer dès les premiers milles.
Si les conditions dans lesquelles vont s’élancer les 18 duos de la Transat en Double - Concarneau – Saint-Barthélémy vont être plus maniables que s’ils étaient partis dimanche comme prévu, elles vont toutefois rester toniques, avec un temps perturbé et agité et un flux de secteur nord-ouest d’une vingtaine de nœuds avec des rafales à 40. « D’emblée il va falloir être dans le match et trouver le bon rythme », note Pierre Leboucher. S’amariner vite et bien, naviguer pied au plancher tout en évitant les sorties de pistes et placer au mieux ses pions sur le plan stratégique seront les principaux enjeux des premiers jours de course ainsi que le détaille le Nantais : « le match va débuter par un grand tout droit au reaching jusqu’au milieu du golfe de Gascogne. Ce qui nous attend à cet endroit n’est pas encore très clair car les fichiers sont en désaccord. Il y aura donc clairement un premier point clé à négocier puis un autre au niveau du cap Finisterre qui ne seront certainement pas sans conséquences. Ce dont on est sûr en tous les cas, c’est que plus vite on arrivera à la pointe nord-ouest de la péninsule ibérique, plus vite on se retrouvera au portant et on allongera la foulée ».
Deux en mer, 350 à terre !
En résumé, la vitesse sera importante sur cette première section du parcours, mais deux passages un peu délicats seront néanmoins susceptibles de créer de premiers écarts au sein de la flotte. « Il ne faudra pas rater le train et donc engager dès le départ. Cela nous va plutôt bien », relate Pierre, impatient d’en découdre mais aussi boosté par les 650 kilomètres déjà réalisés par les 350 collaborateurs de GUYOT environnement lors de la seule journée de dimanche dans le cadre du défi #PourElles. « C’est un très beau challenge pour Thomas et moi, et aussi pour l’ensemble des collaborateurs de GUYOT environnement qui portent de belles valeurs, mais qui sont aussi toujours très enthousiastes. Les avoir derrière nous mais aussi savoir qu’ils sont ultra motivés pour effectuer un maximum de kilomètres pour cette grande opération de crowdfunding interne destinée à aider la recherche médicale contre les cancers du sein va nous rendre plus forts, c’est certain », souligne le double vice-champion du monde de 470. Pour mémoire, lors de sa traversée de l’Atlantique, le navigateur Nantais et son co-équipier vont parcourir 3 890 milles, soit 7 400 kilomètres. A chacun de ces kilomètres effectués, l’entreprise GUYOT environnement versera 2 euros à l’association Ruban Rose auxquels s’ajouteront le même montant pour tous les kilomètres réalisés par l’ensemble des collaborateurs du groupe en marchant, en courant et en pédalant lors des trois semaines de course entre la Bretagne et les Antilles.