Blue Observer poursuit la transformation de son voilier océanographique IRIS en vue de sa prochaine campagne scientifique. Visible depuis le quai Armand Considere à Brest, le voilier est en chantier au bassin n°5 du port de commerce pour une durée de 2 à 3 mois.
La sortie d’eau, un exercice de haute voltige
L’équipe de Blue Observer a pu bénéficier d’une fenêtre météo favorable pour sortir son voilier IRIS de l’eau mardi 29 novembre dernier. Les dépressions et forts coups de vent qui ont balayé le Finistère ces dernières semaines avaient reporté cette manipulation délicate. Le voilier a donc quitté la Marina du Château pour rejoindre le bassin n°5 du port de commerce de Brest. C’est sous l’œil attentif d’Eric Defert et de son équipe que le voilier a été soulevé de l’eau pour être posé sur son ber où il trônera pendant 2 à 3 mois. “Une sortie d’eau, c’est toujours un exercice délicat, surtout pour un bateau de cette envergure. Mais tout s’est très bien passé. Nous sommes ravis, le voilier est à son poste, nous avons tout le temps nécessaire pour mener les travaux à bord” explique Eric Defert, Président de Blue Observer.
IRIS, un voilier de travail qui s’adapte aux besoins de la communauté scientifique
Acquis en 2021 par Blue Observer, le voilier a déjà subi de nombreuses transformations pour accueillirdes programmes scientifiques à bord ainsi qu’un équipage de 6 à 7 personnes. Ce premier chantier a permis la réalisation de l’expédition inaugurale de 4 mois en Atlantique Nord et Sud pour déployer 95 flotteurs Argo et collecter des échantillons de micro-organismes marins pour différents laboratoires nationaux et internationaux.
Fort du succès de cette campagne, toute l’équipe de Blue Observer est à pied d’œuvre pour préparer la seconde expédition dont le départ est fixé à février 2023. Pour identifier les besoins techniques et scientifiques nécessaires à bord, l’équipe collabore étroitement avec les laboratoires et instituts scientifiques. “Nous construisons le programme scientifique et les protocoles avec les laboratoires et instituts intéressés par nos services. C’est ensemble que nous identifions les besoins et évaluons la faisabilité technique avec l’équipe en charge de la préparation du bateau” explique Claire Papot, responsable de la coordination des programmes scientifiques chez Blue Observer.
Objectif du nouveau chantier : élargir le panel de services scientifiques et techniques et réaliser une maintenance du voilier
La prochaine mission hauturière d’une durée de 18 mois accueillera plusieurs programmes scientifiques. Le voilier IRIS sera désormais équipé d’une rosette qui plongera et récoltera des échantillons d’eau de mer, d’une sonde CTD mesurant des paramètres physiques de l’eau ainsi que des filets de collecte (filets à plancton et filets manta) pour récolter des échantillons de micro- organismes marin ainsi que des échantillons de microplastiques. Le laboratoire embarqué va également subir une mise à niveau avec un espace de manipulation amélioré ainsi que différents équipements de conservation des échantillons. Certains programmes scientifiques nécessiteront des installations très spécifiques qui seront coordonnées par les équipes techniques et scientifiques de Blue Observer et les laboratoires.
La partie énergétique du navire devra être dimensionnée en fonction de ces nouveaux changements.
C’est pourquoi Blue Observer va ajouter des équipements en énergie renouvelable à bord (panneaux solaires et hydrogénérateur) en complément des équipements déjà existants. D’autre part, une maintenance générale des systèmes est au programme ainsi que le changement des moteurs. “Les moteurs sont d’origine et montrent des signes de faiblesse. Il est aujourd’hui essentiel d’avoir une propulsion efficace, même si notre objectif est de naviguer au maximum à la voile” explique Amadeus Beaujolin, Directeur Général de Blue Observer. L’équipe en profitera pour améliorer le confort à bord également.