Contraints de rebrousser chemin et de rallier Cape Town à la suite de la rupture du sandwich de la coque de leur bateau, Benjamin Dutreux, Robert Stanjek, Sébastien Simon, Annie Lush ainsi que leur reporter embarqué Charles Drapeau progressent actuellement à petite vitesse vers leur but mais bénéficient de conditions maniables, ainsi que l’explique Thomas Cardrin, Directeur technique de GUYOT environnement – Team Europe : « Ils sont dans une situation anticyclonique et profitent, de ce fait, de conditions de mer et de vent assez calmes. Ce matin, ils ont pu entreprendre des formes de réparations permettant d’éviter au fond de coque de trop bouger et de se dégrader en fixant des lattes à l’intérieur du bateau et en utilisant du poids pour stabiliser la situation et ainsi évoluer dans les meilleures conditions possibles. »
Dans ce contexte, l’équipage devrait rallier Cape Town dans la soirée de samedi et c’est tant mieux car dès le début de la semaine prochaine, les conditions promettent d’ores et déjà de se gâter au large des côtes sud-africaines. « Le vent fort va nous obliger, dans un premier temps, à démâter le bateau avant de le sortir de l’eau puis de l’installer sur ses bers dans la matinée de dimanche », souligne Thomas Cardrin, déjà sur place avec l’ensemble des six membres de son équipe, et fin prêt à entamer une course contre la montre pour réparer au mieux et au plus vite la structure de GUYOT environnement – Team Europe.
« Nous avons de la chance car notre container est toujours sur place. Notre setup sera réinstallé dès demain. Nous pouvons compter sur l’aide de l’organisation mais aussi sur celle du Team Holcim – PRB qui nous prête du matériel et que nous remercions chaleureusement. Cela va nous permettre de débuter les réparations rapidement avec tous les éléments nécessaires », note le Directeur technique. Si la logistique est en place, difficile, pour l’heure, d’estimer avec précision l’étendue des dégâts et, par ricochet, la durée des travaux à réaliser.
« On espère tout remettre en ordre en une semaine. On va s'organiser pour travailler en deux huit ou en trois huit. L’objectif est que les choses soient vraiment bien faites. À date, nous avons toujours devant nous, les deux options. D’une part, celle de repartir. D’autre part, celle d’aller directement à Itajaí, au Brésil. La décision sera prise une fois que l’on aura effectué le check complet du bateau », termine Thomas Cardrin.
Benjamin Dutreux, skipper de GUYOT environnement – Team Europe : « C’est un peu dur à encaisser mais ce genre d’incident fait partie du jeu. C’est le genre de choses auxquelles on ne se prépare jamais vraiment, même si on sait que ça peut arriver. Le bateau est toutefois en un morceau et rien n’est terminé. Nous faisons route vers Cape Town au ralenti, sans dépasser les 10 nœuds pour ne pas endommager davantage la machine. Nous avons essayé de coller des lattes pour renforcer le fond de coque pour que ça bouge un peu moins. L’idée, c’est de rejoindre au plus vite l’Afrique du Sud et de réparer le plus rapidement possible. Il va y avoir pas mal de boulot mais on va tout faire pour reprendre la course au plus tôt. Dans tous les cas, on sera au départ de la quatrième étape au Brésil. Ce qui est sûr, c’est que lors de cette course, depuis le début, on apprend énormément. On reste très motivés avec une très bonne ambiance au sein de l’équipe. »