SailGP : tout donner pour l'ultime finale de la saison 3

Par Figaronautisme.com

À 20 jours de la Grande Finale de la Saison 3 de SailGP, les Français optimisent leur préparation afin d’arriver à San Francisco avec toutes les cartes en main. Si les Australiens ont déjà sécurisé leur qualification pour l’ultime course à trois qui couronnera le grand vainqueur du championnat, les deux places restantes devraient se jouer entre les Néo-Zélandais, les Français et les Anglais. Rendez-vous les 6 et 7 mai dans la mythique baie de San Francisco pour une finale en apothéose !

L’épilogue de la Saison 2 avait été particulièrement serré et riche en rebondissements sur l’un des stades nautiques les plus spectaculaires de la planète. San Francisco, The Bay, accueillera cette année encore la Grande Finale de SailGP et ses conditions optimales promettent un dénouement épique. Neuf F50 - catamarans volants surpuissants identiques - s'apprêtent à jouer avec les limites et dépasseront certainement les 100 km/h en course. Les équipes d’Australie, de Nouvelle-Zélande, de France, de Grande-Bretagne, du Danemark, du Canada, des États-Unis, de Suisse et d’Espagne, toujours plus aguerries et pugnaces, vont s’affronter entre le Golden Gate Bridge et l'île d'Alcatraz. Cinq courses en flotte sont prévues, à l’issue desquelles le classement général du championnat sera mis à jour. La tension sera à son comble ! Tout sera alors possible pour les trois premières équipes qualifiées pour l’ultime course dimanche : moins de 16 minutes de régate sous haute tension et à haute vitesse pour déterminer le podium de la Saison 3 de SailGP… et le grand vainqueur du million de dollars !

Les Bleus sur le point d’atteindre leur objectif d’avant-saison

L’impressionnante progression de l’équipe française de Quentin Delapierre, tout au long de cette Saison 3 de SailGP, leur permet d’arriver à San Francisco en bonne position pour accéder à l’ultime grande finale à trois. C’était l’objectif que le France SailGP Team s’était fixé en début de saison. La compétition a de nouveau été très serrée sur les dix épreuves remportées par les Australiens de Tom Slingsby (3 victoires), les Néo-Zélandais de Peter Burling (3 victoires), les Français (2 victoires), les Américains de Jimmy Spithill (1 victoire) et les Canadiens de Phil Robertson (1 victoire). Alors sur un circuit monotype où seuls les navigateurs font la différence, quelle est la recette secrète des Frenchies ? Une grande ouverture d’esprit peut-être, une nouvelle méthode et beaucoup de pragmatisme sûrement. « Entre chaque Grand Prix, on passe la moitié de notre temps à analyser des données et regarder des vidéos des précédentes épreuves, chacun de notre côté, explique Quentin Delapierre. Chacun y trouve des points d’intérêts sur lesquels on échange ensuite tous ensemble pour compenser le manque de navigation. » Au-delà du travail et de l’engagement de chaque membre de l’équipe tricolore sans lesquels rien n’aurait été possible, il y a ce nouvel élan insufflé par l’arrivée du jeune et talentueux Morbihannais. C’est un sacré challenge qu’il a réussi relever en acceptant de prendre la barre du F50 bleu-blanc-rouge il y a tout juste un an et demi ! L’arrivée de son complice Kevin Peponnet au poste de régleur d’aile a certainement beaucoup aidé pour la cohésion de groupe, le partage d’expérience, d’informations ou de sensations. « Le reste du temps, on essaye de naviguer au maximum sur d’autres supports et toute l’équipe travaille avec Thomas Sammut pour la préparation mentale, pour nous aider à être plus performants à titre individuel et collectivement. »

Une préparation optimale pour la Grande Finale

Mais cette fois c’est différent, l’enjeu à la veille de la Grande Finale est bien plus important. Se préparer à affronter Ben Ainslie et Peter Burling, « c’est fantastique, ce sont deux marins extraordinaires, commente Quentin Delapierre. Ben Ainslie est le plus grand de tous les temps et Peter Burling, bien plus jeune, est sur ses traces. J’ai juste la niaque et l'envie de jouer ce qu’on a à jouer. C’est un moment spécial dans une carrière. Tu ne joues pas ces monstres là tous les jours donc il faut apprécier et donner tout ce que tu as en toi. En tout cas c’est comme ça que je l’aborde. »

Après trois semaines d’échanges et de réunions, le France SailGP Team a établi une stratégie pour la Grande Finale : « tout le monde a signé en bas de la page donc c’est cool. On se prépare par cellule. On a fait tout un tas de visios pour être certains de nos forces et déterminer comment on souhaite naviguer à San Francisco. » Ces forces, les Français ont travaillé dur pour les obtenir et ils comptent bien les utiliser. « Je suis assez persuadé qu’on sera tous à San Francisco avec la joie de jouer un truc aussi génial qu’une finale de SailGP. Avec surtout énormément d’énergie parce que je ne sens pas un seul des navigants crispé ou pris par l’enjeu. On s’est bien préparés, on a envie de jouer et de se faire plaisir. Et je suis convaincu qu’on a plein de choses dans la boîte à outils dont on va pouvoir se servir. » Ce qui est certain, c’est que Quentin Delapierre, Maëlle Frascari, Kevin Peponnet, François Morvan, Timothé Lapauw, Matthieu Vandame et Olivier Herlédant vont tout faire pour maintenir leur place dans le top trois, qualifiante pour la finale. Ensuite, « on reste dans le moment présent. Pas une fois de la saison on ne s’est projeté dans ce top trois mais bien sûr que si on réalise ça, une fois en finale tout est possible ! »

Deux podiums se joueront à San Francisco

Si tout le monde attend avec impatience la Grande Finale de San Francisco pour savoir qui sera le grand champion de la Saison 3, le podium pour la planète de SailGP sera également déterminé début mai. L'Impact League, qui suit les actions positives menées par les équipes de SailGP pour réduire leur empreinte carbone globale et contribuer à accélérer l'inclusion dans la voile, verra ses champions récompensés. Les Néo-Zélandais, vainqueurs en 2022, sont à nouveau en tête, suivis de près par les Danois. Les Canadiens complètent le podium provisoire et on retouve les Anglais à la 4e place, juste devant les Français.

L'équipe
Nathalie Moreau
Nathalie Moreau
Nathalie Moreau
Nathalie Moreau est l’atout voyage et évasion de l’équipe, elle est passionnée de croisières et de destinations nautiques. En charge du planning rédactionnel du site figaronautisme.com et des réseaux sociaux, Nathalie suit de très près l’actualité et rédige chaque jour des news et des articles pour nous dépayser et nous faire rêver aux quatre coins du monde. Avide de découvertes, vous la croiserez sur tous les salons nautiques et de voyages en quête de nouveaux sujets.
Gilles Chiorri
Gilles Chiorri
Gilles Chiorri
Associant une formation d’officier C1 de la marine marchande et un MBA d’HEC, Gilles Chiorri a sillonné tous les océans lors de nombreuses courses au large ou records, dont une victoire à la Mini Transat, détenteur du Trophée Jules Verne en 2002 à bord d’Orange, et une 2ème place à La Solitaire du Figaro la même année. Il a ensuite contribué à l’organisation de nombreux évènements, comme la Coupe de l’America, les Extreme Sailing Series et des courses océaniques dont la Route du Rhum et la Solitaire du Figaro (directeur de course), la Volvo Ocean Race (team manager). Sa connaissance du monde maritime et son réseau à l’international lui donnent une bonne compréhension du milieu qui nous passionne.
Il collabore avec les équipes de METEO CONSULT et Figaro Nautisme depuis plus de 20 ans.
Sophie Savant-Ros
Sophie Savant-Ros
Sophie Savant-Ros
Sophie Savant-Ros, architecte de formation et co-fondatrice de METEO CONSULT est entre autres, directrice de l’édition des « Bloc Marine » et du site Figaronautisme.com.
Sophie est passionnée de photographie, elle ne se déplace jamais sans son appareil photo et privilégie les photos de paysages marins. Elle a publié deux ouvrages consacrés à l’Ile de Porquerolles et photographie les côtes pour enrichir les « Guides Escales » de Figaro Nautisme.
Albert Brel
Albert Brel
Albert Brel
Albert Brel, parallèlement à une carrière au CNRS, s’est toujours intéressé à l’équipement nautique. Depuis de nombreuses années, il collabore à des revues nautiques européennes dans lesquelles il écrit des articles techniques et rend compte des comparatifs effectués sur les divers équipements. De plus, il est l’auteur de nombreux ouvrages spécialisés qui vont de la cartographie électronique aux bateaux d’occasion et qui décrivent non seulement l’évolution des technologies, mais proposent aussi des solutions pour les mettre en application à bord des bateaux.
Jean-Christophe Guillaumin
Jean-Christophe Guillaumin
Jean-Christophe Guillaumin
Journaliste, photographe et auteur spécialisé dans le nautisme et l’environnement, Jean-Christophe Guillaumin est passionné de voyages et de bateaux. Il a réussi à faire matcher ses passions en découvrant le monde en bateau et en le faisant découvrir à ses lecteurs. De ses nombreuses navigations il a ramené une certitude : les océans offrent un terrain de jeu fabuleux mais aussi très fragile et aujourd’hui en danger. Fort d’une carrière riche en reportages et articles techniques, il a su se distinguer par sa capacité à vulgariser des sujets complexes tout en offrant une expertise pointue. À travers ses contributions régulières à Figaro Nautisme, il éclaire les plaisanciers, amateurs ou aguerris, sur les dernières tendances, innovations technologiques, et défis liés à la navigation. Que ce soit pour analyser les performances d’un voilier, explorer l’histoire ou décortiquer les subtilités de la course au large, il aborde chaque sujet avec le souci du détail et un regard expert.
Charlotte Lacroix
Charlotte Lacroix
Charlotte Lacroix
Charlotte est une véritable globe-trotteuse ! Très jeune, elle a vécu aux quatre coins du monde et a pris goût à la découverte du monde et à l'évasion. Tantôt à pied, en kayak, en paddle, à voile ou à moteur, elle aime partir à la découverte de paradis méconnus. Elle collabore avec Figaro Nautisme au fil de l'eau et de ses coups de cœur.
Max Billac
Max Billac
Max Billac
Max est tombé dedans quand il était petit ! Il a beaucoup navigué avec ses parents, aussi bien en voilier qu'en bateau moteur le long des côtes européennes mais pas que ! Avec quelques transatlantiques à son actif, il se passionne pour le monde du nautisme sous toutes ses formes. Il aime analyser le monde qui l'entoure et collabore avec Figaro Nautisme régulièrement.
Denis Chabassière
Denis Chabassière
Denis Chabassière
Naviguant depuis son plus jeune âge que ce soit en croisière, en course, au large, en régate, des deux côtés de l’Atlantique, en Manche comme en Méditerranée, Denis, quittant la radiologie rochelaise en 2017, a effectué avec sa femme à bord de PretAixte leur 42 pieds une circumnavigation par Panama et Cape Town. Il ne lui déplait pas non plus de naviguer dans le temps avec une prédilection pour la marine d’Empire, celle de Trafalgar …
Michel Ulrich
Michel Ulrich
Michel Ulrich
Après une carrière internationale d’ingénieur, Michel Ulrich navigue maintenant en plaisance sur son TARGA 35+ le long de la côte atlantique. Par ailleurs, il ne rate pas une occasion d’embarquer sur des navires de charge, de travail ou de services maritimes. Il nous fait partager des expériences d’expédition maritime hors du commun.
METEO CONSULT
METEO CONSULT
METEO CONSULT
METEO CONSULT est un bureau d'études météorologiques opérationnel, qui assiste ses clients depuis plus de 30 ans. Les services de METEO CONSULT reposent sur une équipe scientifique de haut niveau et des moyens techniques de pointe. Son expertise en météo marine est reconnue et ses prévisionnistes accompagnent les plaisanciers, les capitaines de port et les organisateurs de courses au large depuis ses origines : Route du Rhum, Transat en double, Solitaire du Figaro…