Le dernier défi avant le Vendée Globe pour l’IMOCA MACSF

Par Figaronautisme.com

Nautisme Article
© Ronan Gladu/Voile MACSF

À quelques semaines du départ pour les Sables d’Olonne, Isabelle Joschke, sur son IMOCA MACSF, a participé au Défi Azimut. Une dernière confrontation qui lui a permis de profiter pleinement de différents moments, entre runs de vitesse, course au large et un Tour de Groix. Des heures passées sur l’eau qui offrent la possibilité de faire le plein de confiance, d’axer les derniers entraînements et améliorations sur des points bien spécifiques et, surtout, d’accumuler cette énergie qui lui sera indispensable pour tourner le plus vite possible autour de la planète.

Une dernière confrontation instructive

C’est un Défi réussi pour Isabelle. Outre l’aspect sportif et le résultat, ce Défi Azimut a été l’occasion pour la skipper de l’IMOCA MACSF de pouvoir naviguer dans des conditions qui, jusqu’à présent, n’avaient que rarement été rencontrées. Sans objectif précis sur ce Défi Azimut, Isabelle termine tout de même à une très belle douzième place sur le défi 48 h mais également sur le Tour de l’île de Groix.
« Ce qui a été très instructif est le fait d’avoir rencontré des conditions dans lesquelles je n’avais que très peu navigué. Des conditions précises de mer et de vent qui m’ont permis de continuer à mieux connaître mon jeu de voiles, de mieux l’utiliser et de tester certaines combinaisons. Techniquement ça a été l’occasion de me remémorer ce qu’il ne faut pas faire et, à l’inverse, ce qui est absolument nécessaire de préparer. Sur un IMOCA il faut tout connaître. Quand on veut hisser une voile, il y a tout un protocole à respecter, sinon ça peut vite tourner à la catastrophe. Entre les écoutes, les poulies, les mousquetons, si on ne fait pas ça on peut déchirer ou couper une écoute. J’ai justement travaillé là-dessus. », commente Isabelle.

Optimiser l’ergonomie à bord
Chaque navigation est l’occasion de chercher à améliorer quelques points, qu’ils soient techniques ou autres. Non seulement pour la performance mais également pour faciliter - tant que faire se peut - la manœuvre et la vie à bord.
« Il y a encore pas mal de petites choses à faire. On finalise une nouvelle assise pour travailler à la table à carte. Avant j’avais un siège, mais maintenant c’est une assise. Je teste un pouf avec un dossier pour soutenir ma tête. Cette navigation de près de 48 heures permet justement de valider certaines choses. Je sais que la table à carte est un endroit où je vais passer beaucoup de temps sur le Vendée Globe.
Mon objectif sur ce Défi était de revenir avec le bateau entier, de ne pas me blesser, de naviguer au contact pour me jauger tout en trouvant une fluidité dans laquelle je respecte mon énergie et mon état physique », ajoutait Isabelle.

Être prête pour 80 jours de navigation
Cette ultime confrontation pour MACSF a été une réussite pour Isabelle. Les performances du bateau, son état physique et mental, le plaisir accumulé sur l’eau, autant de petites choses qui vont permettre d'emmagasiner une certaine confiance à quelques semaines du grand départ. Quatre années de travail, de sacrifices pour être présente sur la ligne de départ au Sables d’Olonne et s’engager pour la seconde fois dans cette course mythique. Il faut, pour cela, avoir une confiance totale dans son bateau, dans son équipe, dans sa préparation, une confiance en soi et sur son état. La préparation d’Isabelle depuis plusieurs années est axée dans ce sens, être présente, et en forme, le jour J, mais être consciente que cette aventure durera à minima 80 jours.
« J’ai retiré beaucoup de plaisir sur ce Défi 48 heures. Nous avons pu naviguer dans des conditions qui étaient variées mais avec peu de mer. La navigation était agréable, c’est chouette d’avoir une course qui procure autant de plaisir avant le Vendée Globe. Ça va me permettre de partir avec une image positive de la navigation en voilier à foils. Il n’y avait pas mieux. En revanche, nous n’avons pas pu utiliser ce run de 48 heures pour travailler certaines choses comme le sommeil ou autre. Ce parcours a été conçu par un ancien Figariste et ça ressemblait beaucoup à une étape de la Solitaire du Figaro. Sauf qu’en IMOCA, lorsque l’on est un poids plume comme moi, l’exercice peut s’avérer difficile. On ne peut pas comparer le Défi Azimut aux courses océaniques ni dans la gestion du sommeil, ni sur l’enchaînement des manœuvres. Je sais que mon sommeil sera géré d’une façon bien spécifique sur le Vendée Globe. Il n’y a pas une course qui lui ressemble. Chaque action sur le Vendée Globe est réfléchie 3 fois avant d’être engagée car un oubli peut déclencher une avarie et, sur cette course, la punition est immédiate. J’avais surtout envie d’être attentive à mon bateau, c’est ce que j’ai fait ».

Il ne reste qu’un tout petit mois au Team MACSF et à Isabelle pour achever la préparation et mettre le bateau à 100% en configuration Vendée Globe. En effet, les concurrents doivent être présents aux Sables d’Olonne à partir du 18 octobre prochain. La pression monte mais ce dernier rendez-vous pré-Vendée Globe aura été une belle réussite pour Isabelle Joschke.

L'équipe
Nathalie Moreau
Nathalie Moreau
Nathalie Moreau
Nathalie Moreau est l’atout voyage et évasion de l’équipe, elle est passionnée de croisières et de destinations nautiques. En charge du planning rédactionnel du site figaronautisme.com et des réseaux sociaux, Nathalie suit de très près l’actualité et rédige chaque jour des news et des articles pour nous dépayser et nous faire rêver aux quatre coins du monde. Avide de découvertes, vous la croiserez sur tous les salons nautiques et de voyages en quête de nouveaux sujets.
Gilles Chiorri
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Gilles Chiorri
Associant une formation d’officier C1 de la marine marchande et un MBA d’HEC, Gilles Chiorri a sillonné tous les océans lors de nombreuses courses au large ou records, dont une victoire à la Mini Transat, détenteur du Trophée Jules Verne en 2002 à bord d’Orange, et une 2ème place à La Solitaire du Figaro la même année. Il a ensuite contribué à l’organisation de nombreux évènements, comme la Coupe de l’America, les Extreme Sailing Series et des courses océaniques dont la Route du Rhum et la Solitaire du Figaro (directeur de course), la Volvo Ocean Race (team manager). Sa connaissance du monde maritime et son réseau à l’international lui donnent une bonne compréhension du milieu qui nous passionne.
Il collabore avec les équipes de METEO CONSULT et Figaro Nautisme depuis plus de 20 ans.
Sophie Savant-Ros
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Sophie Savant-Ros, architecte de formation et co-fondatrice de METEO CONSULT est entre autres, directrice de l’édition des « Bloc Marine » et du site Figaronautisme.com.
Sophie est passionnée de photographie, elle ne se déplace jamais sans son appareil photo et privilégie les photos de paysages marins. Elle a publié deux ouvrages consacrés à l’Ile de Porquerolles et photographie les côtes pour enrichir les « Guides Escales » de Figaro Nautisme.
Albert Brel
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Albert Brel
Albert Brel, parallèlement à une carrière au CNRS, s’est toujours intéressé à l’équipement nautique. Depuis de nombreuses années, il collabore à des revues nautiques européennes dans lesquelles il écrit des articles techniques et rend compte des comparatifs effectués sur les divers équipements. De plus, il est l’auteur de nombreux ouvrages spécialisés qui vont de la cartographie électronique aux bateaux d’occasion et qui décrivent non seulement l’évolution des technologies, mais proposent aussi des solutions pour les mettre en application à bord des bateaux.
Jean-Christophe Guillaumin
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Journaliste, photographe et auteur spécialisé dans le nautisme et l’environnement, Jean-Christophe Guillaumin est passionné de voyages et de bateaux. Il a réussi à faire matcher ses passions en découvrant le monde en bateau et en le faisant découvrir à ses lecteurs. De ses nombreuses navigations il a ramené une certitude : les océans offrent un terrain de jeu fabuleux mais aussi très fragile et aujourd’hui en danger. Fort d’une carrière riche en reportages et articles techniques, il a su se distinguer par sa capacité à vulgariser des sujets complexes tout en offrant une expertise pointue. À travers ses contributions régulières à Figaro Nautisme, il éclaire les plaisanciers, amateurs ou aguerris, sur les dernières tendances, innovations technologiques, et défis liés à la navigation. Que ce soit pour analyser les performances d’un voilier, explorer l’histoire ou décortiquer les subtilités de la course au large, il aborde chaque sujet avec le souci du détail et un regard expert.
Charlotte Lacroix
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Charlotte est une véritable globe-trotteuse ! Très jeune, elle a vécu aux quatre coins du monde et a pris goût à la découverte du monde et à l'évasion. Tantôt à pied, en kayak, en paddle, à voile ou à moteur, elle aime partir à la découverte de paradis méconnus. Elle collabore avec Figaro Nautisme au fil de l'eau et de ses coups de cœur.
Max Billac
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Max est tombé dedans quand il était petit ! Il a beaucoup navigué avec ses parents, aussi bien en voilier qu'en bateau moteur le long des côtes européennes mais pas que ! Avec quelques transatlantiques à son actif, il se passionne pour le monde du nautisme sous toutes ses formes. Il aime analyser le monde qui l'entoure et collabore avec Figaro Nautisme régulièrement.
Denis Chabassière
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Naviguant depuis son plus jeune âge que ce soit en croisière, en course, au large, en régate, des deux côtés de l’Atlantique, en Manche comme en Méditerranée, Denis, quittant la radiologie rochelaise en 2017, a effectué avec sa femme à bord de PretAixte leur 42 pieds une circumnavigation par Panama et Cape Town. Il ne lui déplait pas non plus de naviguer dans le temps avec une prédilection pour la marine d’Empire, celle de Trafalgar …
Michel Ulrich
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Après une carrière internationale d’ingénieur, Michel Ulrich navigue maintenant en plaisance sur son TARGA 35+ le long de la côte atlantique. Par ailleurs, il ne rate pas une occasion d’embarquer sur des navires de charge, de travail ou de services maritimes. Il nous fait partager des expériences d’expédition maritime hors du commun.
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METEO CONSULT est un bureau d'études météorologiques opérationnel, qui assiste ses clients depuis plus de 30 ans. Les services de METEO CONSULT reposent sur une équipe scientifique de haut niveau et des moyens techniques de pointe. Son expertise en météo marine est reconnue et ses prévisionnistes accompagnent les plaisanciers, les capitaines de port et les organisateurs de courses au large depuis ses origines : Route du Rhum, Transat en double, Solitaire du Figaro…