
Transmission. Partage. Entraide. Des valeurs au centre du projet de Benjamin Ferré (IMOCA Monnoyeur Duo for a Job). Des valeurs en commun avec son mentor et parrain Jean Le Cam, le premier qui ait cru en lui. Des valeurs en commun avec son sponsor, Monnoyeur, et l'association qu'il porte dans ses voiles, Duo for a Job. Des valeurs en commun, aussi, avec son team. Transmettre aux plus jeunes comme aux plus âgés. Une évidence pour Pépin. Apprendre de son aîné Jean Le Cam, qui a quasiment le double de son âge (65 ans contre 33). « Tout se passe autour de la transmission, abonde le Roi Jean. Et Benjamin, c’est un bonheur ! Il pédale vite, il comprend tout et en plus, il est super sympa. » Partager ses émotions et ses expériences exaltantes. S’entraider. S’il est seul sur son bateau, Benjamin a toujours considéré le projet comme collectif.
Un sponsor qui le comprend. « A la première rencontre, j’ai découvert une personne engagée, passionnée et qui m’a séduit sur pas mal d’aspects, se remémore Philippe Monnoyeur. J’aime la détermination de Benjamin, je la trouve très saine. »
« Là où on s’est retrouvés avec Benjamin, c’est qu’il croit en l’inter-générationnel comme étant un gain pour la société. En observant son duo avec Jean Le Cam, je voyais toutes les similarités avec nos duos, dont l’échange, car chacun apporte beaucoup à l’autre », estime Matthieu Le Grelle, fondateur de l’association Duo for a Job.
L’entraide entre les générations, Benjamin connaît. Il n’est ainsi pas rare pour lui d’aller en maison de retraite afin d’échanger et s’enrichir de ses aînés. Il est aussi parrain de l’association Premiers de Cordée, qui propose gratuitement, toute l’année, du sport pour les enfants hospitalisés et/ou en situation de handicap.
« Et puisque pour recevoir dans la vie, il faut savoir donner, j’essaie autant que possible de me rendre disponible »« Avec le recul, toutes mes expériences, tout ce que j’ai fait a toujours été impulsé par une personne qui avait plus ou moins le double de mon âge. La relation qui s’est tissée avec Jean m’a beaucoup plus fait grandir en tant qu’homme qu’en tant que marin, paradoxalement. »
Jean, mais aussi Anne Le Cam, son épouse. Pépin les surnomme "les darons". Et pour cause ! C'est chez eux qu'il a vécu les trois premiers mois de son projet. Pas un hasard, donc, qu'il les ait choisis comme parrain et marraine de son bateau.
« J’adore apprendre des anciens. Ils ont de l’expérience car ils ont du vécu. Et je me suis rendu compte qu’en fait, la plupart des gens sont heureux de transmettre et se réjouissent lorsqu’on s’intéresse à ce qu’ils savent car d’une certaine façon, c’est une manière de s’intéresser à eux ! Et comme me l’a souvent répété Jean, ce n’est pas de la transmission, c’est du partage, car ça va dans les deux sens. Je suis intimement convaincu qu’on grandit plus vite en s’intéressant à nos anciens, ou à ceux qui ont davantage de vécu que nous. »
« Et puisque pour recevoir dans la vie, il faut savoir donner, j’essaie autant que possible de me rendre disponible quand des plus jeunes me contactent pour avoir des conseils sur la meilleure manière de se lancer dans la Mini Transat ou dans un projet d’aventures. C’est aussi dans cette optique de transmission que j’ai créé Imago, qui incube des projets d’aventures.»
Ça donne la patate d’être au contact de jeunes qui ont des rêves, des envies, de l’énergie et surtout une vision sur le monde super intéressante ! »