
Un peu plus de trois mois après son Vendée Globe terminé en 5e position, Paul Meilhat s’apprête à repartir vers de nouveaux horizons. Le 10 août prochain, Biotherm sera au départ de The Ocean Race Europe, une course de 40 jours en 5 étapes, entre le Nord et le Sud de l’Europe. Pour son principal objectif de la saison, Paul sera entouré d’un équipage international de très haut niveau.
Aller voir ailleurs
En France, le calendrier des épreuves de course au large est si dense que les marins tricolores pourraient se contenter de ferrailler « dans leur jardin », saisons après saisons. Mais la remarquable vitalité de cette discipline - exception culturelle française - ne doit pas empêcher d’aller voir ailleurs. Naviguer à la voile est à l’origine une histoire de voyages, de découvertes, et d’ouverture au monde. En 2023, Biotherm s’était déjà embarqué dans The Ocean Race, le tour du monde en équipage avec escales. The Ocean Race Europe est un peu sa petite soeur : 5 étapes du Nord au Sud de l’Europe, entre l’Allemagne (Kiel), le Royaume Unis (Portsmouth), l’Espagne (Cartagena) en passant par le Portugal (Fly-by Matosinhos-Porto), la France (Nice), l’Italie (Gênes) jusqu’à un finish inédit au Montenegro. La course consiste en une série d’étapes courtes, dans la météo imprévisible de l’été, sur des portions côtières ou dans des mers quasi fermées, soit un programme de navigation intense doublé d’un marathon logistique à terre. Le genre de défi que Paul Meilhat adore et qu’il compte relever avec brio « C’est une dynamique très forte, très énergisante, très collective. On connaît bien les rouages de cette course et son organisation. Et cet été, on a les moyens de faire un résultat sur ce format qui nous correspond bien et qui correspond au potentiel du bateau ».
« Une équipe de winners »
Biotherm, entré en chantier peu après son retour des Sables d’Olonne, a été vérifié et optimisé : modification du bulbe, gain de poids, renouvellement de toutes les pièces usées et arrivée de nouvelles voiles. Il sera remis à l’eau le 27 mai.
Pour être performant de la mer Baltique à l’Adriatique, Paul Meilhat a réuni à bord du bateau bleu « une grosse équipe de winners, des machines de guerre avec des profils de figariste qui vont nous permettre de jouer des coups, d’être acteurs de cette course, et de raconter une belle histoire ».
« La compo »
Amélie Grassi, (FRA) 31 ans, navigatrice expérimentée (Mini, Class40, Imoca, Ultim) avec qui Paul a déjà disputé le tour du monde en équipage, sera la co-skipper. « Elle connaît très bien l’IMOCA Biotherm, l’équipe technique, le format de cette course et est super organisée. Je vais beaucoup me reposer sur elle ! Elle sera également chargée de la performance et des datas, un domaine où elle s’est perfectionnée cette année avec l’Ultim SVR».
Jackson Bouttell, (GBR/AUS), 34 ans, double vainqueur de The Ocean Race et de la première édition de The Ocean Race Europe est «un peu le champion par excellence, l’équipier parfait. Il a une grosse connaissance des IMOCA, est habitué à passer d’un bateau à l’autre. Il va nous apporter toute son énergie sur les deux premières étapes ».
Benjamin Ferré, (FRA), 34 ans, skipper de Monnoyeur, ministe et finisher du Vendée Globe (19e), est sur le papier le moins « capé » de tous. « Mais il a un profil très intéressant parce qu’il n’a pas de codes et n’est pas enfermé dans des cases. Il a un bon feeling. Sa fraîcheur et son enthousiasme seront précieux sur les étapes méditerranéennes ».