
Le 28 août 2012, la préfecture de la Réunion lançait une campagne de marquage et de prélèvement de requins au sein de la réserve marine de la Réunion. Mais le tribunal est en partie revenu sur cet arrêté.
L’arrêté préfectoral souhaitait prélever et marquer des requins sur la côte ouest de l’île, là où ont eu lieu les attaques mortelles de requins. Il s’agissait alors de réévaluer la possibilité de rendre commercialisable la chair des requins côtiers. Le poisson tigre est interdit à la consommation depuis 2009 en raison de la toxine ciguatera. Mais lors de la publication de cet arrêté, trois associations écologistes - Sea Shepherd, Association citoyenne de Saint-Pierre et Association pour la protection des animaux sauvages – avaient obtenu en référé la suspension de cet arrêté. Elles considéraient qu’il autorisait la pêche au requin au sein de la réserve nationale. C’est ce même motif qui a finalement été retenu par le tribunal administratif pour annuler partiellement la décision du préfet. "Le jugement rappelle l'interdiction de pêche et de marquage dans les cinq zones de protection de la Réserve nationale naturelle marine de la Réunion qui ne concernent que 5% de la Réserve", ainsi que "leur encadrement dans la zone de protection renforcée", précise la préfecture dans un communiqué. "Il ne remet donc nullement en cause les actions engagées en matière de marquage et de prélèvement de requins", estime la préfecture. De son côté, Sea Shepherd se réjouit : « C’est une grande victoire au sens où ce jugement clos définitivement les affabulations et autres polémiques sur ce qu’il est possible ou non de faire dans la réserve marine. » En mai dernier, les trois associations écologistes avaient aussi obtenu la suspension d'un arrêté municipal du député-maire de Saint-Leu Thierry Robert (MoDem) autorisant la pêche au requin sur le territoire maritime de sa commune. Depuis 2011, cinq attaques mortelles de requin ont été enregistrées à la Réunion, dont deux en 2013. Elles ont suscité une vive polémique entre les associations de surfeurs partisans d'une "régulation" de la population de requins et les écologistes qui prônent une "gestion raisonnée" du risque, passant par des études scientifiques et des mesures de sécurisation des activités nautiques.
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