Paris 2024 : comment va-t-elle s’organiser pour les épreuves nautiques ?

Glisse
Par Figaronautisme.com

Le 13 septembre 2017 à Lima, le CIO déclare officiellement Paris comme ville hôte des JO 2024. Maintenant que la nouvelle est annoncée, le gouvernement doit commencer à s’organiser. Il y a la question du budget bien sûr, mais qu’en est-il des infrastructures nécessaires à la mise en place des épreuves nautiques ? Et quel impact auront-elles sur l’environnement ? On fait le point.

Marseille célèbre les JO de Paris 2024 sur le Vieux Port ©Facebook Ville de Marseille @marseilleville
Le 13 septembre 2017 à Lima, le CIO déclare officiellement Paris comme ville hôte des JO 2024. Maintenant que la nouvelle est annoncée, le gouvernement doit commencer à s’organiser. Il y a la question du budget bien sûr, mais qu’en est-il des infrastructures nécessaires à la mise en place des épreuves nautiques ? Et quel impact auront-elles sur l’environnement ? On fait le point.

Les sports nautiques olympiques seront semble-t-il les mêmes que lors des JO 2020 de Tokyo : l’aviron, la natation, la voile, le canoë et pour la première fois : le surf. Pour 2024, le nombre d’épreuves nautiques n’est pas encore défini et si le wakeboard n’a pas réussi à devenir un sport olympique pour 2020, il peut retenter sa chance pour 2024. 

Les premières infrastructures se mettent en place…

Le site de La Plaine Saulnier à Saint-Denis (93) va accueillir le futur centre aquatique des JO 2024. Situé à côté du stade de France, le centre sera le lieu des épreuves de natation, plongée et natation synchronisée. Le projet de Paris 2024 prévoit la création de deux bassins de 50 mètres chacun, deux fosses à plongeon et pourra accueillir 15 000 spectateurs. Deux autres piscines, qui serviront de base d’entraînement aux sportifs, seront construites au Fort d’Aubervilliers et à Pont de Bondy, toujours dans le département de la Seine-Saint-Denis.

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© JO Paris 2024

La commune de Seine-et-Marne, Vaires-sur-Marne, située à 30 kilomètres à l’est de Paris et donc à 30 minutes du village des Athlètes, a le privilège d’accueillir les épreuves d’aviron et de canoë des Jeux Olympiques 2024. C’est notamment grâce à son lac de 90 hectares et à sa grande base nautique qu’elle a été choisie. En effet, un large bassin d’eau calme sera réservé pour l’épreuve d’aviron. Quant aux épreuves de canoë elles seront de deux types : une course en ligne et un slalom. Trois rivières artificielles sont en cours de construction : un canal d’amenée, une rivière de compétition et une rivière d’entraînement. Ce chantier de 75 millions d’euros réunit 200 personnes et sera livré en 2018. Ce site sera l’un des trois seuls au monde avec Pékin et Sidney à pouvoir accueillir à la fois le canoë-kayak en slalom et en ligne, et l’aviron.

Et si on sortait de la région parisienne ?

Ce sera de toute façon nécessaire pour assister aux épreuves de voile. C’est à Marseille que les épreuves olympiques et paralympiques de voile auront lieu. « La capitale européenne des sports » en 2017 a convaincu grâce à sa marina qui permet d’accueillir en tout (places assises et debout) 15 600 personnes. Pour le moment, l’heure est aux travaux d’adaptation du terrain en site olympique. De plus, la ville de Marseille a annoncé la création d’un village olympique, au château Borély.

L’organisation des jeux va-t-elle être écologique ?

 « Cela va représenter un impact environnemental catastrophique » déclarait Julien Bayou, le porte-parole d’Europe Ecologie Les Verts lors d'une interview à l'Express en 2015. Pourtant, Paris envisage des jeux moins polluants par rapport à ceux de Londres ou Rio de Janeiro. Quatre objectifs sont énoncés : la neutralité carbone, 55% d’émission carbone en moins, ou encore 100% d’électricité utilisée avec des énergies renouvelables, et les jeux vont d’ailleurs encourager un assainissement de la Marne et de la Seine.

Anne Hidalgo le promet : la Marne sera accessible à la baignade en 2022 et la Seine en 2024. Mais le chemin semble encore long. Pour le moment ces deux fleuves sont pollués et par conséquent dangereux à la baignade. Il existe quatre sources de pollution : une pollution domestique- qui provient d’eau usée urbaine- la pollution industrielle- en effet les eaux des stations d’épuration ne sont pas traités pour les bactéries entérocoques et ces dernières peuvent provoquer des maladies- une pollution agricole et enfin accidentelle.

Pourtant selon Celia Blauel, maire adjointe de Paris chargée des questions d’environnement, de développement durable, de l’eau et de la politique des canaux, ces sources de pollution peuvent être réduites. Tout d’abord, les péniches à usages commerciaux auront l’interdiction de déverser leurs eaux usées dans la Seine, sous peine d’interdiction de circulation. En ce qui concerne les péniches d’habitation, la solution envisagée serait de récolter, bateaux par bateaux, les eaux usées de chacun.

En outre, la création de plus de bassins de rétention permet de ne pas saturer le réseau quand il y a de fortes pluies. L’idée étant d’enlever le béton de la ville sur 1/8ème de l’espace public afin de laisser la pluie pénétrer les sols.  

En ce qui concerne les bactéries présentes dans les fleuves, Paris prévoit d’installer des filtres à UV qui tuent les entérocoques et Escheria coli, dans les deux plus grands centres d’épuration de Paris. Des mesures qui ont convaincues le CIO mais aussi les organisations écologiques telles que WWF (fonds mondial pour la nature). En revanche, d’autres restent sceptiques, comme le collectif « Non aux JO 2024 ».

 

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Nathalie Moreau
Nathalie Moreau
Nathalie Moreau
Nathalie Moreau est l’atout voyage et évasion de l’équipe, elle est passionnée de croisières et de destinations nautiques. En charge du planning rédactionnel du site figaronautisme.com et des réseaux sociaux, Nathalie suit de très près l’actualité et rédige chaque jour des news et des articles pour nous dépayser et nous faire rêver aux quatre coins du monde. Avide de découvertes, vous la croiserez sur tous les salons nautiques et de voyages en quête de nouveaux sujets.
Gilles Chiorri
Gilles Chiorri
Gilles Chiorri
Associant une formation d’officier C1 de la marine marchande et un MBA d’HEC, Gilles Chiorri a sillonné tous les océans lors de nombreuses courses au large ou records, dont une victoire à la Mini Transat, détenteur du Trophée Jules Verne en 2002 à bord d’Orange, et une 2ème place à La Solitaire du Figaro la même année. Il a ensuite contribué à l’organisation de nombreux évènements, comme la Coupe de l’America, les Extreme Sailing Series et des courses océaniques dont la Route du Rhum et la Solitaire du Figaro (directeur de course), la Volvo Ocean Race (team manager). Sa connaissance du monde maritime et son réseau à l’international lui donnent une bonne compréhension du milieu qui nous passionne.
Il collabore avec les équipes de METEO CONSULT et Figaro Nautisme depuis plus de 20 ans.
Sophie Savant-Ros
Sophie Savant-Ros
Sophie Savant-Ros
Sophie Savant-Ros, architecte de formation et co-fondatrice de METEO CONSULT est entre autres, directrice de l’édition des « Bloc Marine » et du site Figaronautisme.com.
Sophie est passionnée de photographie, elle ne se déplace jamais sans son appareil photo et privilégie les photos de paysages marins. Elle a publié deux ouvrages consacrés à l’Ile de Porquerolles et photographie les côtes pour enrichir les « Guides Escales » de Figaro Nautisme.
Albert Brel
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Albert Brel
Albert Brel, parallèlement à une carrière au CNRS, s’est toujours intéressé à l’équipement nautique. Depuis de nombreuses années, il collabore à des revues nautiques européennes dans lesquelles il écrit des articles techniques et rend compte des comparatifs effectués sur les divers équipements. De plus, il est l’auteur de nombreux ouvrages spécialisés qui vont de la cartographie électronique aux bateaux d’occasion et qui décrivent non seulement l’évolution des technologies, mais proposent aussi des solutions pour les mettre en application à bord des bateaux.
Jean-Christophe Guillaumin
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Jean-Christophe Guillaumin
Journaliste, photographe et auteur spécialisé dans le nautisme et l’environnement, Jean-Christophe Guillaumin est passionné de voyages et de bateaux. Il a réussi à faire matcher ses passions en découvrant le monde en bateau et en le faisant découvrir à ses lecteurs. De ses nombreuses navigations il a ramené une certitude : les océans offrent un terrain de jeu fabuleux mais aussi très fragile et aujourd’hui en danger. Fort d’une carrière riche en reportages et articles techniques, il a su se distinguer par sa capacité à vulgariser des sujets complexes tout en offrant une expertise pointue. À travers ses contributions régulières à Figaro Nautisme, il éclaire les plaisanciers, amateurs ou aguerris, sur les dernières tendances, innovations technologiques, et défis liés à la navigation. Que ce soit pour analyser les performances d’un voilier, explorer l’histoire ou décortiquer les subtilités de la course au large, il aborde chaque sujet avec le souci du détail et un regard expert.
Charlotte Lacroix
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Charlotte est une véritable globe-trotteuse ! Très jeune, elle a vécu aux quatre coins du monde et a pris goût à la découverte du monde et à l'évasion. Tantôt à pied, en kayak, en paddle, à voile ou à moteur, elle aime partir à la découverte de paradis méconnus. Elle collabore avec Figaro Nautisme au fil de l'eau et de ses coups de cœur.
Max Billac
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Max est tombé dedans quand il était petit ! Il a beaucoup navigué avec ses parents, aussi bien en voilier qu'en bateau moteur le long des côtes européennes mais pas que ! Avec quelques transatlantiques à son actif, il se passionne pour le monde du nautisme sous toutes ses formes. Il aime analyser le monde qui l'entoure et collabore avec Figaro Nautisme régulièrement.
Denis Chabassière
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Naviguant depuis son plus jeune âge que ce soit en croisière, en course, au large, en régate, des deux côtés de l’Atlantique, en Manche comme en Méditerranée, Denis, quittant la radiologie rochelaise en 2017, a effectué avec sa femme à bord de PretAixte leur 42 pieds une circumnavigation par Panama et Cape Town. Il ne lui déplait pas non plus de naviguer dans le temps avec une prédilection pour la marine d’Empire, celle de Trafalgar …
Michel Ulrich
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Après une carrière internationale d’ingénieur, Michel Ulrich navigue maintenant en plaisance sur son TARGA 35+ le long de la côte atlantique. Par ailleurs, il ne rate pas une occasion d’embarquer sur des navires de charge, de travail ou de services maritimes. Il nous fait partager des expériences d’expédition maritime hors du commun.
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