
Si l’adage populaire dit que la foudre ne frappe jamais deux fois au même endroit, sur un bateau on aimerait qu’elle surtout qu’elle ne frappe pas du tout. Pourtant, loin de tout paratonnerre et avec un mât dressé à la surface plane (ou presque) de la mer, le doute s’installe, même dans les esprits les plus cartésiens. Difficile de compter les secondes quand les éclairs se multiplient autour du bateau. Et quand éclair et tonnerre sont simultanés, la foudre vous est peut-être tombée sur la tête…de mât. Rarement dangereux pour l’équipage, la foudre est en revanche souvent fatale à l’électronique, voire à tout matériel électrique. Câbles électriques, éclairage, instruments, VHF et batteries sont les premiers à faire les frais de la forte surtension provoquée par la foudre. Afin de réduire les risques, voici quelques conseils pratiques faciles à mettre en œuvre.

Tous aux abris…
La première bonne décision est de s’abriter. Lorsque la météo tourne à l’orage, si vous n’êtes pas trop loin des côtes, se diriger vers un abri est la première des précautions à prendre. En pleine mer, où votre bateau est le plus grand paratonnerre qui soit. A terre, les cibles ne manquent pas en revanche (clochers, tours châteaux d’eau…) et mâts des voisins, surtout s’ils sont en carbone. Meilleur conducteur que l’aluminium, la fibre de carbone est statistiquement plus touchée par la foudre. D’ailleurs, le deuxième conseil que l’on suit tous intuitivement, c’est de se tenir éloigné de toute pièce métallique. Ce n’est donc pas du tout le moment de se tenir aux haubans, aux filières, ni même la barre à roue bien sûr. Idéalement mieux vaut même ne pas rester dans le cockpit, entouré de winches en bronze ou en alu et plutôt passer la main au pilote automatique pour se réfugier à l’intérieur. Si aucune côte n'est à proximité, mieux vaut encire amarrer la barre ce qui permettra de déconnecter le pilote automatique. Coupe-circuits coupés, instruments et antennes débranchés permettront de sauvegarder l'électronique en cas de foudre sur le bateau ou à proximité et donc de surtension.

A bord, mais loin des masses métalliques
Une fois protégé des éléments extérieurs, un orage s’accompagner souvent de fortes précipitations, voire de grêle, il faut continuer de se tenir à l’écart du mât ou de son épontille, principal vecteur de la foudre vers la quille. Ce n’est pas du tout le moment non plus de se baigner même si le spectacle est magnifique. Comme le carbone, le corps humain est un excellent conducteur, et la foudre cherchant toujours le chemin le plus facile, vous pourriez être gravement électrocuté si elle venait à frapper ne serait-ce qu’à proximité. Mauvaise idée également de monter dans votre annexe. Il est beaucoup moins risqué d’être sur le plus grand possible, même sur un voilier et son incontournable mât. Une fois que l’orage est sur vous, il est trop tard pour aller se réfugier à terre. Au large, les orages étant accompagnés de forts coups de vent extrêmement variables en direction, mieux vaut réduire la voilure préventivement afin de toujours bien garder le contrôle.
Une fois l’orage passé, une inspection minutieuse du bateau est recommandée : testez les instruments, les lumières, le gréement, les antennes… Enfin, et peut-être aurions-nous dû commencer par cela, jetez donc un œil à votre contrat d’assurance ou faites-vous préciser la couverture dont vous bénéficiez en cas de foudre. Est-ce que les frais de remorquage sont pris en charge si votre bateau est devenu inopérant ? Est-ce que les dégâts causés aux instruments sont pris en charge ? Même si, encore une fois, le risque est faible, comme dans tout domaine en mer, mieux vaut prendre ses précautions par anticipation.
On ne le dira jamais assez mais dans une situation orageuse, soyez au plus près de la météo et consultez la sur METEO CONSULT Marine. En cas de doute, ne prenez pas de risque, optez pour le briefing avec un prévisionniste METEO CONSULT, prenez un rendez-vous au 01 39 28 19 90.