
Que ce soit depuis un bateau, en bord de mer ou au bord d’une rivière, la pêche de loisir rassemble chaque année des millions de passionnés en France. Mais pratiquer cette activité en 2025 ne s’improvise pas. Le cadre réglementaire s’est renforcé, notamment face aux enjeux de biodiversité, de cohabitation entre usages et de préservation des ressources halieutiques.
Mer, eau douce : deux régimes distincts mais complémentairesPremière distinction essentielle : la réglementation diffère selon que vous pêchez en mer ou en eau douce. En mer, la pêche de loisir est encadrée au niveau national par le ministère de la Mer, mais aussi à l’échelle européenne. Aucune carte de pêche n’est exigée, mais certaines espèces sont soumises à des tailles minimales, des quotas ou des périodes d’interdiction.En eau douce, en revanche, la carte de pêche est obligatoire dès lors que vous pêchez sur le domaine public ou privé, à l’exception des plans d’eau privés n’ayant pas de lien direct avec le réseau hydrographique. Ces cartes sont délivrées par les fédérations départementales, qui fixent les périodes d’ouverture, les tailles légales de capture et les modes de pêche autorisés.
Quotas, tailles, espèces : ce qui change en 2025Parmi les nouveautés marquantes de 2025, plusieurs arrêtés ont été actualisés, notamment en ce qui concerne les espèces marines. Le bar (Dicentrarchus labrax), par exemple, fait l’objet de règles plus strictes dans l’Atlantique nord-est : la capture est limitée à un maximum de deux spécimens par pêcheur et par jour, et uniquement entre avril et octobre, avec une taille minimale portée à 45 cm.Autre point d’attention : la pêche à la dorade royale, dont la pression s’est accentuée ces dernières années, est désormais encadrée par des quotas régionaux temporaires dans certaines zones du sud-est, en lien avec l’Ifremer et les préfectures maritimes.Côté eau douce, les règles autour du brochet, du sandre et de la truite ont peu évolué en 2025, mais la surveillance a été renforcée. L’usage de sondeurs ou de bateaux amorceurs est désormais restreint dans certains départements pour protéger les frayères.
Matériel et pratiques encadréesLa réglementation ne porte pas seulement sur les poissons. Le matériel de pêche est également soumis à des obligations. En mer, un pêcheur peut utiliser jusqu’à deux lignes montées de trois hameçons au maximum, sauf exceptions locales. L’usage de nasses, filets ou casiers à crustacés est autorisé sous réserve de déclaration auprès des affaires maritimes et dans des quantités limitées.Attention aussi aux nouvelles règles en matière de marquage des captures. Certaines espèces doivent être « marquées » immédiatement après la capture, par section de la nageoire caudale. C’est notamment le cas du bar et du maigre. Ce marquage permet de différencier les prises de loisir de celles issues de la pêche professionnelle.En eau douce, les pêches de nuit, très prisées des carpistes, ne sont autorisées que dans certains secteurs. L’amorçage massif est, lui aussi, réglementé localement, afin d’éviter les déséquilibres biologiques.

Une réglementation en mouvementLa pêche de loisir évolue dans un contexte de transition écologique, ce qui pousse les autorités à adapter les règles en continu. En 2025, de nouvelles aires marines protégées ont été définies, avec des zones totalement interdites à la pêche, y compris récréative. Des concertations sont en cours pour renforcer la régulation dans certains estuaires et lagunes sensibles.À noter également : la création d’une base de données nationale sur la pêche de loisir en mer. Bien qu’aucun permis ne soit nécessaire, une déclaration volontaire de l’activité (gratuite) est encouragée, notamment pour les pratiquants réguliers. L’objectif est de mieux évaluer l’impact de la pêche récréative sur les stocks.
Pêcher en France en 2025, c’est bien plus qu’un simple loisir : c’est un engagement vis-à-vis de l’environnement, des autres usagers et des générations futures. Se tenir informé des règles locales, respecter les tailles, les quotas, les saisons et les bonnes pratiques permet à chacun de profiter durablement de cette passion. Et si un doute subsiste, les fédérations, les arrêtés préfectoraux et les sites officiels (comme www.peche.gouv.fr) sont là pour éclairer votre ligne.Et avant de partir en mer, ayez les bons réflexes en consultant la météo sur METEO CONSULT Marine et en téléchargeant l'application mobile gratuite Bloc Marine.