Mandelieu-La Napoule, première ville "zéro déchet en mer" en Europe
Chaque année, plus de 700 000 tonnes de déchets sont rejetées en Méditerranée, dont plus de 10 000 tonnes issues du territoire français. Ces chiffres, relayés par les experts, placent la Méditerranée parmi les mers les plus polluées du globe. Pour Mandelieu-La Napoule, située entre mer et rivières, cette réalité écologique est un enjeu local majeur. Avec 2,5 kilomètres de littoral et trois cours d’eau, la commune était directement concernée par la problématique des rejets urbains dans les milieux aquatiques.
La réponse a été pensée à la hauteur du défi. D’ici la fin de l’été, 130 paniers et filets connectés seront installés sur le territoire communal pour intercepter les déchets à la source. Ces dispositifs, placés au niveau des avaloirs et des exutoires d’eaux pluviales, sont dotés de capteurs volumétriques et reliés à une plateforme numérique. Objectif : cartographier les déchets selon les zones, suivre leur évolution, et ajuster la collecte en temps réel. « Mandelieu, premier territoire sans rejet de déchets en mer, devient un modèle européen en la matière », souligne Sébastien Leroy, maire de la commune. « Nous agissons depuis 2022 pour lutter contre toute forme de pollution marine, aquatique ou urbaine grâce à une stratégie globale et des projets concrets. »
Une stratégie environnementale globale et connectée
Ce programme s’inscrit dans une politique environnementale déployée depuis plusieurs années. Mandelieu-La Napoule avait déjà mis en place 70 paniers ainsi que des filets anti-déchets, en complément de mesures telles que des plages sans tabac, une eau de nettoyage dessalinisée pour les bateaux ou encore une brigade municipale chargée des incivilités environnementales. La ville renforce donc aujourd’hui son action en s’appuyant sur un cadre structurant : le marché « Territoires de demain » de l’UGAP, qui accompagne les collectivités dans leur transition écologique.
Capgemini pilote le projet, avec le concours de Pollustock et de l’association « Project 0 Waste to Ocean ». L’entreprise est intervenue à chaque étape, de l’étude de faisabilité à la maintenance des équipements. « Les villes ont devant elles et dans un horizon proche le double défi de devenir intelligentes et durables », explique Laurent Dormal, responsable des marchés UGAP chez Capgemini. « Cette double ambition peut se renforcer avec l’usage des technologies digitales. Le projet que nous menons avec la ville de Mandelieu est un exemple emblématique et dont nous sommes particulièrement fiers de la façon dont les technologies servent de levier à la résilience écologique. »
Le financement du dispositif repose sur un partenariat public-privé. Aux côtés de la ville, le Département des Alpes-Maritimes, Citéo et le mécène Algora Environnement soutiennent le déploiement. Pour Edward Jossa, président de l’UGAP, cette initiative illustre parfaitement les atouts du marché « Territoires de demain » : « Nous sommes fiers de contribuer à ce projet écologique d’envergure, en parfaite cohérence avec la mission de notre établissement : améliorer la qualité de vie des citoyens et renforcer l’attractivité des territoires. »
À Mandelieu, l’engagement dépasse la simple gestion des déchets. Il s’agit d’une démarche écosystémique de préservation du vivant, intégrée à la planification urbaine et pensée pour être réplicable. « La Ville met en oeuvre la nature en Ville et fera en sorte que ce projet, basé sur un partenariat de compétences publiques et privées, soit à la fois durable et réplicable », insiste Sébastien Leroy. Une vision qui pourrait bien inspirer d’autres communes du littoral méditerranéen et au-delà.
Vous souhaitez faire escale au port de Mandelieu-La-Napoule, consulter la fiche où vous trouverez l'ensemble des informations utiles. Et avant de partir en mer, ayez les bons réflexes en consultant la météo sur METEO CONSULT Marine et en téléchargeant l'application mobile gratuite Bloc Marine.
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