Corse : baignade et randonnées dans les gorges de la Restonica
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L'accès à la Restonica est des plus faciles : il suffit d'emprunter la D623 au départ de Corte ; la route longe le cours d'eau sinueux et remonte toutes les gorges sur une quinzaine de kilomètres jusqu'aux bergeries de Grotelle. Revers de la médaille : la rivière est très fréquentée en haute saison ! Au plus chaud de l'été, elle offre une fraîcheur salvatrice, à l'ombre des pins qui bordent ses rives. Et une toute autre ambiance que celle du bord de mer que l'on vient (presque) de quitter : l'eau qui cascade entre les gros blocs, toujours vivifiante, les massages dans les remous, les vasques naturelles creusées dans le granite, autant de piscines de pleine nature aux eaux cristallines...
Le circuit des deux lacs
La vallée de la Restonica est aussi un haut lieu de randonnée pédestre. Depuis les bergeries de Grotelle (au bout de la D623, parking payant en saison), un sentier balisé mène en une heure de marche à la source de la rivière : le lac de Melo (lagu di Melu), à 1 711 m d'altitude (les bergeries sont à 1 375 m). D'une superficie de 6,5 ha environ et d'une profondeur n'excédant pas 20 m, de forme quasi circulaire, ce lac d'origine glaciaire, gelé la moitié de l'année, est l'un des plus visités de la région en période estivale. Deux voies d'approche (indiquées sur le sentier) sont possibles : par la rive droite de la Restonica, praticable sans difficulté, ou par sa rive gauche, plus escarpée mais équipée (chaînes, escalier) pour faciliter le franchissement du verrou du lac.
Cas d'espèce
Plus haut, à 1930 m, en comptant une bonne heure de marche supplémentaire (beaucoup plus ardue aussi), on arrive au lac de Capitello (lagu di Capitellu) : 340 m de long, 250 m au plus large, il est plus petit que le Melo (5,5 ha de superficie) ; par contre, c'est le lac le plus profond de Corse, 42 m au maximum. Il reste gelé plus de huit mois par an. À la belle saison, grâce à la pureté et à la limpidité de l'eau, la lumière y pénètre si généreusement que les agents du Parc naturel régional y ont observé le développement assez exceptionnel d'une espèce de bryophyte, une mousse aquatique, qui forme entre 20 et 30 m de profondeur de véritables prairies lacustres (dans une eau qui ne dépasse guère les 4°C).
Du point le plus haut du Capitello, la vue d’ensemble est spectaculaire : un paysage minéral, des sommets qui culminent encore à plus de 2200 m, des parois aux pentes abruptes, des éboulis chaotiques, pas ou peu de végétation... et ces bleu-vert de l'eau, toujours, qui enchantent le décor. Une belle récompense.
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