Pourquoi tant de plages fermées en ce début de saison ?

Une eau sous surveillance
Les raisons de ces interdictions sont avant tout sanitaires. Trop de bactéries dans l’eau - comme les Escherichia coli ou les entérocoques fécaux - et la baignade devient risquée. En réponse, les autorités préfèrent fermer préventivement, souvent pour quelques heures ou quelques jours.
Ce qui marque cet été 2025, c’est la fréquence inhabituelle de ces fermetures, parfois brèves mais répétées.
Des orages qui débordent
Le début de saison a été marqué par de fortes précipitations, notamment en juin. Dans certaines communes, les réseaux d’eaux usées, déjà sous pression, ont débordé. Ces eaux chargées - issues des routes, des champs ou des habitations - rejoignent alors les zones de baignade.
Le 5 juillet, la plage de la Dune à Mimizan a été fermée quelques heures seulement après un orage nocturne. À Saint-Jean-de-Luz, c’est la plage d’Erromardie qui a été brièvement interdite à la baignade le 10 juillet, avant d’être rouverte le lendemain, après de nouveaux prélèvements.
Des analyses plus fréquentes
Ces épisodes ne sont pas toujours synonymes de pollution grave. Mais le protocole est strict : au moindre dépassement des seuils bactériologiques, la plage ferme. Cette vigilance est nécessaire - et bienvenue - mais elle rend les fermetures plus visibles. La plupart du temps, elles durent moins de 24 heures.
À Palavas-les-Flots, la plage Saint-Pierre a été fermée le 15 juillet entre 10h et 16h, le temps d’analyser un prélèvement douteux, qui s’est finalement révélé conforme.
Des réseaux sous tension
L’autre difficulté est structurelle : l’assainissement. Dans certaines stations balnéaires, la population est multipliée par dix en été. Résultat : des infrastructures surchargées, un traitement de l’eau ralenti, et un risque de débordement lors des pics d’affluence.
C’est le cas notamment sur l’île d’Oléron, où plusieurs plages ont dû fermer à tour de rôle début juillet, notamment à La Brée-les-Bains et Saint-Trojan-les-Bains, en raison d’un système d’assainissement saturé après un week-end très fréquenté.
Des eaux plus chaudes, plus sensibles
À cela s’ajoute la température de l’eau. Plus elle est chaude, plus les bactéries s’y développent rapidement. Les zones peu brassées ou en fond de baie sont particulièrement vulnérables, surtout après un épisode orageux.
À Collioure, la plage du Faubourg a été temporairement fermée le 12 juillet en raison d’un pic bactérien détecté dans une zone peu renouvelée. Elle a rouvert le lendemain matin après confirmation d’un retour à la normale.
Ce qu’il faut retenir
Non, les eaux ne sont pas plus sales qu’avant. Elles sont mieux surveillées. Les fermetures fréquentes ne sont pas le signe d’un laxisme, mais d’une rigueur accrue. C’est même une bonne nouvelle : cela prouve que les contrôles sont systématiques et que les autorités n’attendent pas pour agir.
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