Nos conseils pour profiter de Noirmoutier cet été

L’été, on y croise les habitués qui retrouvent leurs repères, leurs marchés, leurs balades et parfois même leur « coin » favori qu’ils défendent comme un secret bien gardé. Pour ceux qui y séjournent le temps de quelques jours, c’est souvent un coup de cœur. Voici quelques pistes pour en profiter pleinement.
Passage du Gois : une traversée inoubliable
C’est l’un des lieux les plus spectaculaires de la façade atlantique. Le passage du Gois, qui relie Noirmoutier à Beauvoir-sur-Mer, est une route submersible de plus de quatre kilomètres. Invisible la moitié du temps, elle réapparaît à marée basse, lorsque l’océan se retire et laisse émerger cette langue d’asphalte battue par les vents. Traverser le Gois, c’est toujours une expérience à part : on roule au ras de l’eau, entre ciel et mer, avec l’impression d’évoluer dans un autre monde.
Le Gois attire aussi les pêcheurs à pied venus récolter palourdes, coques ou huîtres dans la baie, surtout lors des grandes marées. C’est un site vivant, fragile, parfois piégeux : les neuf balises installées sur le parcours ne sont pas décoratives - elles servent encore de refuge à ceux qui se laissent surprendre par la marée montante. Pour circuler en toute sécurité, mieux vaut respecter scrupuleusement les horaires : le passage n’est praticable qu’environ une heure et demie avant et après la basse mer. Lorsque le brouillard s’en mêle, la visibilité devient quasi nulle, et les pêcheurs comme les automobilistes perdent vite leurs repères. Mieux vaut consulter à l’avance les prévisions sur METEO CONSULT, ainsi que les coefficients : plus ils sont élevés, plus la fenêtre de passage est large.
L’étang des Perles : le spot des petits navigateurs
Cachés à l’arrière de l’Épine, entre digue et marais salants, deux petits étangs abrités forment ce qu’on appelle ici les Perles. Le nom semble presque trop parfait, et pourtant : entre végétation, vieilles coques échouées et école de voile, le site a tout d’un décor de carte postale. C’est là que de nombreux enfants font leurs premiers pas sur l’eau, à bord d’un Optimist ou d’un paddle, pendant que les parents observent depuis les berges ou poursuivent leur promenade à vélo.
En remontant sur la digue, on rejoint facilement la pointe du Devin et la plage de Luzéronde, où la côte devient plus sauvage. La piste cyclable traverse le site entre les deux étangs, avant de serpenter entre les œillets en direction de Noirmoutier-en-l’Île. C’est un détour parfait pour une escale à la fois sportive, familiale et apaisante.
Les marais salants : un paysage, un savoir-faire, une tradition
Un tiers de l’île est occupé par les marais salants. Ce paysage unique, façonné par l’homme au fil des siècles, est aussi un espace vivant, entretenu chaque jour par une centaine de sauniers. On y récolte le sel et la fleur de sel de manière artisanale, dans le respect des traditions et des équilibres naturels. En été, sous le soleil et le vent d’est, les cristaux se forment à la surface des œillets, ces bassins d’argile où se concentrent les eaux de mer après un parcours d’évaporation minutieusement réglé.
Le processus est aussi précis que fascinant : l’eau circule dans un réseau de canaux, s’évapore lentement, passe de 35 à 300 grammes de sel par litre, avant de déposer le gros sel au fond. La fleur de sel, elle, est cueillie à la surface avec délicatesse, à l’aide d’une lousse. En bord de route, les cabanes à sel attirent les curieux et les gourmands. Certains sauniers proposent des visites guidées sur leur exploitation, d’autres accueillent les visiteurs directement sur le pas de leur cabane, pour vendre leur production et échanger quelques mots sur ce métier rare et précieux.
À L’Herbaudière, la mer dans l’assiette
Au nord-ouest de l’île, le port de pêche de L’Herbaudière vit au rythme des marées, des criées et des retours de bateaux. C’est un village tout entier tourné vers la mer, où l’on peut observer le débarquement des poissons chaque jour. Lieu jaune, dorade, rouget-barbet, sole, bar de ligne... les espèces nobles abondent, pêchées à la ligne ou au filet selon la saison.
Le bar de ligne, capturé sans stress, se distingue par sa chair fine et sa saveur particulière. À bord, un système d’étiquetage permet de garantir la qualité et l’origine. À la criée comme dans les marchés ou les restaurants de l’île, on retrouve aussi une belle variété de crustacés : homards, langoustes, tourteaux, araignées de mer. Les chefs locaux savent les sublimer avec simplicité et respect. Pour les amateurs de produits de la mer, c’est un passage obligé.
Derniers conseils pour un été réussi
o Passage du Gois : pour un créneau large, privilégiez les coefficient de marée supérieurs à 70. En dessous de 40, le temps de traversée se réduit fortement. Consultez les marées sur METEO CONSULT Marine.
o Sécurité en mer et sur la côte : avant chaque sortie, vérifiez les conditions météo sur La Chaîne Météo ou METEO CONSULT Marine.
o Circulation douce : l’île se découvre parfaitement à vélo. Les pistes sont nombreuses, bien entretenues, et traversent les plus beaux paysages.
Loin des foules et des clichés, Noirmoutier offre un équilibre rare entre nature, traditions vivantes et plaisir des sens. Une île de sel, de vent et de lumière, qui se dévoile au fil des marées... et qu’on quitte toujours à regret.
Et avant de partir, pensez à consulter les prévisions météo sur La Chaîne Météo Voyage et à télécharger l'application mobile gratuite Bloc Marine.