Wally, la technologie au rendez-vous à Saint-Tropez

Une quinzaine de Wally sont présents cette année sur les Voiles de Saint-Tropez. Une fierté pour le fondateur et président du chantier, Luca Bassani, qui participe lui aussi à la compétition à bord d’un Wally, Magic Blue, dessiné par German Frers. Rencontre.
C’est au milieu des années 80 que Luca Bassani, fils d’industriels italiens, décide d’acheter son premier yacht. « Je voulais un bateau rapide, performant confortable et technologique. Je n’ai pas trouvé ce que je cherchais sur le marché, du coup, j’ai décidé de construire mon propre bateau, nous explique Luca Bassani, président de Wally Yachts. J’ai eu envie de créer un bateau confortable avec lequel on puisse se faire plaisir en mer, que ce soit en course ou en croisière ». Ainsi est né le premier bateau de Luca Bassani, le Wallygator, un bateau innovant et rapide qui a donné son nom au chantier. « J’ai ensuite construit un second bateau, et ai décidé de créer la marque Wally en 1994 », poursuit-il. La production démarre en Italie, dans un chantier qu’il rachète trois ans plus tard. Pour promouvoir sa marque et trouver des clients, Luca Bassani vient naviguer à Saint-Tropez, sur les Voiles de Saint-Tropez. Son premier client n’est autre que Sir Lindsay Owen-Jones, alors à la tête du groupe L’Oréal, à qui il livre en 1997 le premier Magic Carpet. Depuis, Lindsay Owen-Jones est resté fidèle au chantier. A Saint-Tropez, il navigue à bord de Magic Carpet3, son troisième Wally.
Une ouverture vers l’Asie
A ce jour, le chantier a produit 45 voiliers et entre 120 et 130 bateaux à moteur, via sa ligne Wallypower. Cependant, comme le précise Luca Bassani, les unités moteurs, beaucoup plus petites, génèrent un chiffre d’affaires trois fois inférieur à celui des voiliers. « Nous produisons en moyenne deux ou trois voiliers par an, contre une dizaine de bateaux à moteurs ». A Saint-Tropez, dans la classe Wally, ils sont 12 à naviguer. Deux ou trois autres bateaux participent également aux Voiles de Saint-Tropez, mais courent hors classe. « C’est une réelle fierté de voir tous les Wally à côté des bateaux classiques ou de tradition quand je descends sur le port le matin. C’est pour moi une énorme gratification et un beau signe de reconnaissance », poursuit-il.
Si la clientèle du chantier se trouve principalement en Europe, le développement de Wally pourrait bien passer par l’Asie. « Depuis cinq ans, l’industrie nautique connaît une crise profonde. Cela commence à reprendre. Dans les cinq à dix prochaines années, les nouveaux marchés seront en Asie, en Chine et dans les autres pays. Au Moyen-Orient, le développement passera par le moteur, avance-t-il. Aujourd’hui, les marchés principaux de la marque se trouvent en Europe, en Allemagne notamment. « Nous n’avons pas poussé du côté des Etats-Unis. C’est un marché très traditionnel et conservateur qui n’a jamais montré un réel intérêt pour nos bateaux. Il faut y investir beaucoup pour y être présent », ajoute-t-il.