Jacques Vabre : opération séduction de Sea Shepherd

C’est au Havre, quelques jours avant le coup d’envoi de la Transat Jacques Vabre que nous avons rencontré Lamya Essemlali, présidente de Sea Shepherd France et le skipper Eric Darni, qui porte les couleurs de l’association sur les voiles de son Class40. « Eric nous a contacté car il souhaitait porter les couleurs de l’association sur la Transat Jacques Vabre, avance Lamya Essemlali. C’est intéressant pour nous car nous voulons communiquer dans le milieu de la voile sur une grande campagne que nous lancerons l’été prochain dans les îles Féroé afin de mettre un terme au plus grand massacre de mammifères marins. Nous voulons mobiliser la communauté du nautisme afin d’empêcher ce massacre ».
En effet, selon l’association qui est en première ligne dans l’opposition au massacre des baleines et des dauphins dans ce coin du globe depuis 1983, des groupes entiers de petits cétacés se font massacrer le long des côtes des îles Féroé. Suite au succès de ses précédentes campagnes, Sea Shepherd, poussée par le massacre de 1136 petits cétacés cet été en seulement 38 jours, a décidé de mener une nouvelle campagne l’été prochain.

Une mobilisation tout l’été 2014
Sea Shepperd espère mobiliser des voiliers ou bateaux à moteur du nord de l’Europe afin de tenter d’empêcher le massacre de mammifères marins l’été prochain. « Notre campagne, qui débutera le 1er juin et qui s’achèvera le 30 septembre, s’adresse à tous les amoureux de la mer qui veulent nous aider à arrêter ce massacre. 1000 à 1500 dauphins sont tués chaque année, avec un pic en été, poursuit Lamya Essemlali. Il y a 23 baies de chasse. Nous avons donc besoin du plus grand nombre de bateaux possible pour faire des patrouilles. Il y aura des départs prévus de France, du Royaume-Uni, de Belgique, des Pays-Bas et du Danemark. Le but est que tout le monde essaie d’arriver ensemble sur zone. Nous essayons de mobiliser du monde dans tous les pays d’Europe ».
Pour l’association, l’objectif est de pouvoir couvrir toutes les baies de chasse. « Il suffit de quelques bateaux pour que le rabattage échoue. Ce massacre choque beaucoup de gens. À travers cette campagne, nous leur donnons la possibilité d’agir et de prendre part au combat. L’idéal serait d’avoir une dizaine de bateaux dans chaque baie mais deux ou trois feront déjà la différence », ajoute-t-elle. De son côté, Eric Darni essaie de sensibiliser les autres membres de la Class40.