
Depuis que le navigateur français Gérard d’Aboville a traversé l’Atlantique à la rame en 1980, l’aviron de mer s’est démocratisé. Cette yole mythique connaît aujourd'hui une nouvelle jeunesse grâce au chantier breton VirusBoat.
Produite à quelques centaines d’exemplaires par le chantier Keltic Marine à Auray dans les années 80, la Yole d’Aboville connaît une nouvelle jeunesse grâce au chantier breton VirusBoat qui a décidé de lancer une réplique identique.
La pratique de la yole s'est démocratisée en France, mais aussi dans le reste du monde, avec la performance de Gérard d'Aboville en 1981 cependant elle reste un marché de niche pour VirusBoat. « L’aviron de loisir n’est pas un gros marché, confirme Florent de Kersauson, actionnaire principal de VirusBoat. Il représente seulement quelques dizaines de milliers d’unités en France. On retrouve deux types de pratiquants : ceux qui en font en club et ceux qui veulent faire du fitness. » VirusBoat réalise 70% de son chiffre d’affaires à l’export, dont une partie en Suisse et en Allemagne. « C’est une discipline qui est pratiquée aussi bien par les hommes que par les femmes et qui devient un sport de fitness par excellence car il est complet, et n’abîme pas le corps. Les femmes choisissent des bateaux plus légers que les hommes et partent naviguer seules ou entre amis, poursuit-il. Ce genre de produit attire surtout une clientèle en quête d’un bateau un peu vintage et plus esthétique que les bateaux modernes qui sont par contre plus fonctionnels, légers et rapides.
La yole d’Aboville séduit les amateurs de belles finitions qui ont envie de se balader, avec ou sans intention sportive. C’est un bateau élégant et un peu décalé ». Réplique exacte de la première yole de mer dessinée par François Vivier en 1982 pour Gérard d’Aboville, la yole 16 ou yole d’Aboville arbore en effet de très belles lignes classiques, un design effilé ainsi qu’un système d’aviron pour les puristes. « Nous avons décidé de rééditer la yole d’Aboville après en avoir récupéré le moule. C’est un bateau qui a bien marché autrefois. On s’est dit que cela valait la peine de le relancer, souligne Florent de Kersauson. Nous avons eu dès le départ un certain nombre de demandes en provenance des pays nordiques, d’Allemagne et des Pays-Bas. Nous l’avons lancée il y a un an et sommes en train de la modifier un peu pour la rendre un peu plus fonctionnelle. Cependant, elle n’est pas destinée à faire de gros volumes. Nous tablons sur 200 à 300 exemplaires ». Elle est proposée à 3 480 € TTC.
Un bateau accessible aussi bien aux néophytes qu’aux puristes
Alliant très grande stabilité, charme d’un design classique et le fameux système à banc coulissant pour le siège rameur, qui offre un mouvement de bras et d’épaules plébiscité par les puristes pour sa souplesse et l’harmonie du geste, la yole d’Aboville est dotée d’un cockpit fermé, permettant de garder ses affaires bien au sec, et d’un siège passager moulé dans la coque. Le bateau collector, qui peut être équipé pour un ou deux rameurs, a, tout comme le modèle original, la particularité de disposer d’un long plan de quille intégré et d’un positionnement bas du centre de gravité ainsi que des cale-pieds, lui assurant un cap et une stabilité très sécurisante.
L´entraxe de 160 cm ( (distance entre les deux axes des dames de nage, ndlr) permet l’utilisation d´avirons de compétition en fibre, en aluminium ou en bois, afin que le rameur puisse maximiser tous les mouvements du corps pour intensifier sa puissance. Cette conception classique de yole offre une grande simplicité d'utilisation qui la rend accessible aussi bien aux puristes amoureux du beau geste qu'aux néophytes.
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