
Pour sa saison 2014, le Belem a complété une saison riche en navigations avec un tour d’Europe et un retour aux sources à Venise. Le voilier est actuellement dans le bassin du port de Saint-Nazaire.
Le président de la Fondation Belem, Nicolas Plantrou, a le sourire aux lèvres au moment de se retourner sur la saison qui vient de se terminer. « 2014 entre dans les annales de l’histoire du trois-mâts français pour plusieurs raisons : des navigations rayonnantes dans de nombreux pays européens, un retour aux sources à Venise, un attachement croissant des français envers le Belem, des navigations tournées vers le voyage et 1100 personnes embarquées cette année. » 1100 stagiaires, sans compter les milliers de curieux accueillis lors des escales du voilier.
Une longue navigation en Méditerranée
Huit mois de mer et une saison qui commença très fort avec l’escale vénitienne en avril, symbolique pour saluer le passé du voilier : à partir de 1951, le trois-mâts a passé 28 ans sous pavillon italien. Alors appelé Giorgio Cini, le voilier a formé des générations de mousses, orphelins de la marine italienne. Plusieurs de ces marins, réunis en association pour l’occasion, ont pu embarquer à bord du Belem de Trieste à Venise. « L’émotion qui se lisait dans leurs yeux, a été une récompense énorme pour les forces vives de la Fondation qui ont mis plus d’une année à préparer ce voyage, a commenté Nicolas Plantrou. De plus, nous avons découvert des œuvres d’art représentant le bateau à cette époque italienne. D’un point de vue historique, notre venue à Venise a été très, très forte. » A terre, les Vénitiens ont fêté pendant 10 jours le trois-mâts aux 118 printemps.
Puis le Belem est reparti en mer, avec le passage du canal de Corinthe pour la première fois depuis les années 60, les côtes de Syracuse, les îles croates ou la Crète. A Malte, c’est même l’ambassadeur de France qui a accueilli le bateau. A bord, entre Athènes et Héraklion, l’équipage a accueilli pour la première fois un stage à thème sur la navigation astronomique avec Philippe Posth, spécialiste de la discipline, aux commandes. Les stagiaires ont appris à observer les astres et à manier le sextant pour naviguer à l’ancienne, sans les moyens technologiques d’aujourd’hui.
Une fin de saison sur les côtes françaises
A l’orée de l’automne, le Belem est remonté en Atlantique pour des escales à Bayonne ou Pauillac, un stage fluvial au départ de Bordeaux puis une remontée de la Loire jusqu’à Nantes. « Fin août, l’événement organisé par Nantes Métropole autour du retour du Belem dans son port d’attache est un bon exemple de ce qui peut être construit autour de notre trois-mâts, a commenté le président de la Fondation Belem. Dans cette période d’incertitude générale, le public a besoin de rêver.» De son côté, la ville de Nantes souhaite réinvestir la Loire grâce au Trois-mâts et faire du Belem un ambassadeur du patrimoine nantais, à l’aube de ses 120 ans.