
Le salon Euromaritime est un salon professionnel. En 2013, il avait eu lieu en même temps que le Nautic de Paris. Les 180 exposants qui le composaient n’avaient pas suscité un enthousiasme débordant. Les temps changent et, cette année, il en est tout autrement, c’est un salon à part entière (qui à lieu du 3 au 5 février Porte de Versailles) avec 300 exposants dont de nombreux étrangers.
Il faut bien reconnaître que la majorité des produits exposés au salon Euromaritime sont dédiés aux professionnels, mais, ce qui est intéressant, c’est de voir que certaines sociétés présentes le sont également dans le domaine de la plaisance. C’est un gage de sérieux. Pour une société, développer un produit spécifique plaisance a un coût bien supérieur à celui d’un produit dérivé d’une application professionnelle. Bien entendu, tous les acteurs relevant du domaine plaisance et professionnel n’étaient pas venus. Nous allons citer ceux que nous avons rencontrés.
Motorisation : les trois mondiaux
Volvo, Yanmar et Nanni exposaient. Il est bon de rappeler que Volvo, l’un des leaders en motorisation plaisance, n’expose plus au Nautic mais il se réserve pour ce type de salon. Il faut savoir que cette marque propose des solutions de motorisation mais aussi des groupes électrogènes pour toute taille de bateaux de la plaisance aux bateaux de travail. Il a plus de 4000 concessionnaires dans 130 pays.
Yanmar, représenté en France par Fenwick, propose des moteurs économiques avec une maintenance facile. Une large gamme couvre de la plaisance (voile et moteur) aux remorqueurs et bateaux de travail.
Nanni, implanté à La Teste-de-Buch avec une gamme de moteurs de 10 à 1900 CV et de groupes électrogènes de 3.5 KW à 419 KW, appartient au trio de tête sur le marché mondial du moteur diesel inbord. A la Teste, grâce à son bureau d’études et à son unité de production intégrée, il est à même de répondre à tous les besoins, en particulier, pour la remotorisation des bateaux de plaisance.
Dans le domaine de la motorisation, on peut également citer deux sociétés françaises spécialisées dans les hélices : France Hélice et Maucour. France Hélice qui est dans ce domaine depuis 38 ans, est capable d’étudier, de fabriquer et de réparer hélices et ligne d’arbre complète qui sont deux éléments fragiles sur un bateau de plaisance. La société Maucour propose les mêmes services avec en plus la distribution de produits comme Aquadrive.
Energie l’un des points sensibles
Enag, société française implantée à Quimper, est plus connue en plaisance sous le nom de Cristec. Les chargeurs et les convertisseurs que nous trouvons pour nos bateaux, sont dérivés des produits pro étudiés et développés par Enag. Cette année, l’accent a été mis sur la connectique plug and play, l’adaptation à tout type de batteries et le fonctionnement sans ventilateur pour les modèles de chargeur jusqu’à 60 ampères.
La propulsion électrique commence à prendre des parts de marché. Alt.En (Alternatives Energies) dont le siège est à la Rochelle, propose des solutions électriques et hybrides du petit bateau de plaisance au navire à passagers. A ce jour, treize navires électriques (zéro émission) et deux hybrides sont en service. Côté plaisance, nous trouvons des POD (fixes et orientables), des moteurs in-bord et hors-bord.
Electronique peu présente
Furuno était l’une des seules sociétés présentes dans ce salon. Il faut dire que Furuno propose toute une gamme de produits pour les professionnels (pêche, commerce, servitude) dont nous trouvons des appareils dérivés dans le domaine de la plaisance.
A noter également, la société S@iLing qui présentait son MVG pour la connexion à internet haut débit en mer.