
Ce nouveau Bénéteau, issu d’une collaboration entre Berret Racoupeau Yacht Design et le designer italien Pierangelo Andreani, ouvre, pour le chantier, une nouvelle approche du yacht au design moderne. Il est conçu pour vivre à bord avec tout le confort. C’est le premier de la gamme qui va se décliner de 50 à 70 pieds.
Juste une mise au point Jusqu’alors Bénéteau se limitait au 57. Il laissait le soin à son chantier CNB de construire des unités de 60 pieds et plus. Les unités de plus de 60 pieds nécessitaient la présence obligatoire d’un marin à bord. Non seulement cette contrainte n’existe plus mais les bateaux de la nouvelle génération, avec toutes les aides électroniques, électriques et hydrauliques n’exigent plus la présence d’un équipage professionnel. Moderne et puissant Lorsque l’on observe ce bateau, la première impression est que nous sommes en présence d’un grand bateau mais qui reste toutefois élégant sur l’eau avec sa carène à bouchain et son double safran. Ces dimensions sont certes notables avec une longueur hors tout de 19,07 m pour une largeur de 5,33 m, un tirant d’air de 27,40 m et un franc bord important. Ce qui peut surprendre sans toutefois nuire à l’esthétique, est la largeur du tableau arrière avec les pans coupés. Ce tableau offre un atout, c’est un garage à annexe qui, lorsqu’il est ouvert, permet la mise à l’eau (rouleau dans la porte plus un treuil électrique). On peut y loger une annexe de 3,49 x 1,70 m. En option, une annexe Williams à jet de 2,85 est proposée. Pour abaisser visuellement le franc bord du bateau, une bande symétrique en plexiglass ceinture les hublots (bâbord et tribord) ainsi que le tableau arrière. Les aménagements de pont et le cockpit, pratiques et fonctionnels On accède au cockpit par deux escaliers (bâbord et tribord) via le tableau arrière qui s’ouvre à l’aide d’une télécommande. Ce tableau arrière qui est également la porte du logement à annexe, présente lorsqu’il est ouvert une surface de 5 m². Au mouillage, cette terrasse qui affleure la mer, peut recevoir table et chaises. La disposition du cockpit, deux tables ceinturées de banquettes en U et la présence de deux barres à roues permettent une circulation aisée. Chaque table peut prendre plusieurs configurations, baissées pour la détente, recevoir des matelas bain de soleil et se dédoubler pour les repas.La commande du moteur et des propulseurs (étrave et poupe) se situe côté tribord mais en option on peut l’avoir des deux côtés, souvent plus pratique pour les manœuvres de port. On trouve aux postes de barre les winchs de grand-voile et génois. Dernier détail de ce cockpit, une cuisine (plancha et évier) placée sous la banquette qui ferme le cockpit et pour parfaire le confort, on peut installer sur la plage avant des matelas bain de soleil. Si vous craignez le soleil, des biminis (options) sont prévus pour le cockpit, et même un brumisateur si vous optez pour le bimini rigide. Le carré, grand et accueillant On accède à l’intérieur par une descente douce et la première chose que l’on remarque c’est le grand carré et la table à carte, tous les deux situés à bâbord. Mais où est la cuisine ? Soyez rassuré, elle est dans le carré côté tribord sur une longueur de 4 mètres. Discrète mais fonctionnelle avec une hauteur sous barrot de 2,06 m, des mains courantes (gainées cuir), un réchaud four/grill 3 feux, un réfrigérateur de 300 litres avec deux ouvertures sur le dessus et une porte centrale, beaucoup de rangements avec des meubles au-dessus du plan de travail, des tiroirs dédiés pour les ustensiles (casseroles, couverts, etc.) sans oublier un grand évier inox avec cache. Le plan de travail escamotable est en Corian avec fargues intégrés. Les 3 hublots de coque, le vitrage latéral de roof donnent un bon éclairage à cette cuisine. Le coin à vivre est constitué d’une banquette en L avec accoudoirs, au centre, d’un canapé (avec accoudoirs) et d’un meuble avec bar intégré et d’une table vernie. La table à carte est composée d’un bureau avec abattant, d’un siège navigateur pivotant et, à ce niveau, un tableau électrique regroupe toutes les fonctions (plus prise USB et 230 volts) ainsi qu’un panneau prévu pour l’instrumentation proposé en option. Les cabines, beaucoup de volume et vue sur mer On accède à la cabine avant par une coursive dans laquelle on trouve en standard un placard de rangement qui peut être remplacé en option par un lave-linge ou un réfrigérateur et, sous le plancher, une cave à vin. La cabine avant dite propriétaire s’organise autour d’un grand lit central (2,05 x 1,72 m). Sous ce lit (ouverture assistée par vérin à gaz) il y a un grand espace. Pour le rangement, on a à bâbord une penderie et à tribord un dressing, un placard et un meuble à chaussures. En option, il est possible d’ajouter contre la cloison à l’entrée, une commode ou un bureau. L’éclairage naturel est assuré par 2 hublots de coque, 2 panneaux de pont et 4 vitrages d’hiloire fixes. L’accès à la salle d’eau attenante à cette cabine se fait uniquement par cette dernière. Elle comprend une douche séparée, un WC marin, une vasque, un plan de travail en Corian, tous les accessoires de toilette (porte-serviette, patère, etc.) et des placards de rangements. Un panneau de pont ouvrant assure l’aération et l’éclairage naturel se fait par un vitrage d’hiloire translucide et un hublot de coque. A l’arrière, il y a deux cabines avec lit double de 2,42 x 1,40 m éclairées par un hublot de coque ouvrant et un sur l’hiloire de roof. Ces cabines ont une hauteur sous barrot de 1,91 m. Les défis de l’architecte et du designer Pour Olivier Racoupeau « mon objectif était de dessiner un bateau qui puisse obtenir une vitesse moyenne élevée et une stabilité garantie dans le temps médium. Pour ce faire, j’ai dessiné l’Océanis 62 en pensant avant tout à la performance et manoeuvrabilité. J’ai opté pour une longueur maximale à la flottaison ». Pour Pierangelo Andreani « le projet Bénéteau était complexe : réunir les attributs d’un one-off sur un yacht de série et réunir le style, l’élégance et l’art de vivre à une totale simplicité de navigation sur une carène performante. J’ai suivi l’idée d’une ligne horizontale qui a dessinée tout le reste ». Notre analyse Avoir ajouté yacht au nom Océanis bien ancré dans l’esprit des plaisanciers, n’est pas usurpé. Nous sommes dans une gamme de bateau que l’on peut sans complexe désigner par ce nom. Il est élégant, avec des aménagements bien conçus dont certains comme le garage à annexe sont généralement destinés à des unités plus importantes. Et le prix ? Il est de 780 000 euros TTC en version de base, bien placé par rapport à certains de ses concurrents. Reste le prix des options, la liste est longue, elle va des winches électriques à l’électronique. La finition exclusive est annoncée à 40 320 euros, la premium à 62 040 euros et le pack électronique B&G à 20 952 euros auquel il faut ajouter le pilote à 7 908 euros. Certaines options semblent incontournables, d’autres moins ou encore superflues, l’acheteur pourra juger par lui-même parmi plus de 90 options qui vont du sofa dans la cabine avant à la couleur de coque.