Matin de départ et souvenirs de Paul Meilhat
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Après Gwenolé Gahinet samedi, c'est au tour de Paul Meilhat, skipper de SMA, de nous livrer ses dernières impressions avant le départ d'une course qu'il connaît bien mais qui surprend toujours. A 13 heures, la flotte quittera Deauville, direction Plymouth.
Ses souvenirs de bizuth:
Je n'avais rien vu de la semaine précédant le départ: je n'avais pas de préparateur - donc beaucoup d'éléments techniques à préparer seul - et en plus j'avais fait un aller-retour au lac de Garde, dans les Alpes italiennes, où j'entrainais une équipe de jeunes en dériveur. Je me souviens avoir branché mon ordinateur le matin même pour prendre le départ, et voilà. Ce premier départ ne m'avait pas permis de voir l'envers du décor, de profiter de l'ambiance... Mais c'était un tel aboutissement ! Prendre le départ de cette première Solitaire du Figaro était déjà une victoire. Je me souviens qu'on discutait beaucoup entre bizuth aux étapes, nous étions nombreux cette année-là. Mais je jouais le podium donc il y avait une forte concurrence. (Sur cette édition 2009, Paul Meilhat avait décroché la première place bizuth sur la première étape et la seconde au général, NDLR) Mais j'avais été surpris par l'ambiance sur l'eau: on pense que c'est hyper sérieux, avant le départ, et en fait il y a beaucoup d'animations au sein de la flotte, des émissions quotidiennes animées par le médecin Jean-Yves Chauve.... Et justement c'est un peu le danger pour les bizuths. Il ne faut pas se laisser dépasser par le côté magique de la course. Mais ce côté magique est celui qui nous fait revenir, édition après édition, au delà des enjeux sportifs.
Sa perception du nouveau projet:
Je porte les couleurs de SMA, après trois années sous les couleurs de Macif. C'est assez différent car le dispositif Skippers Macif, je savais que j'étais engagés dans un contrat de deux ans - finalement trois - et nous étions deux skippers à porter les couleurs du partenaire. Et le projet était déjà construit. Cette fois-ci, c'est à moi de le porter et de le développer. C'est une histoire à créer et je me l'appoprie. Le challenge n'est pas le même et c'est ce qui est intéressant.
Son sentiment par rapport à l'édition précédente:
En 2013, j'ai connu une avarie de gréement mais j'essaye de ne pas y penser. Je n'ai pas de rancoeur. En revanche, c'est un moteur supplémentaire pour réussir cette année. Je suis hyper-motivé. Je veux m'amuser, gagner des étapes et pourquoi pas la course.