Premières réactions d'Alex Thomson

Course au large
Par Figaro Nautisme

Ce mercredi matin, Alex Thomson a amarré son voilier aux côtés de Macif et Banque Populaire. Il devient le troisième Britannique à monter sur le podium du Vendée Globe et aussi le plus rapide. Il améliore en effet de 13j09h02’ le chrono d’Ellen MacArthur en 2001 (2e en 94j04h25’40’’) et de 7j19h52’ le temps de Mike Golding en 2005 (3e en 88j15h15’).

Ce mercredi matin, Alex Thomson a amarré son voilier aux côtés de Macif et Banque Populaire. Il devient le troisième Britannique à monter sur le podium du Vendée Globe et aussi le plus rapide. Il améliore en effet de 13j09h02’ le chrono d’Ellen MacArthur en 2001 (2e en 94j04h25’40’’) et de 7j19h52’ le temps de Mike Golding en 2005 (3e en 88j15h15’).

Depuis dix ans, Alex Thomson ne vit que pour le Vendée Globe et on retiendra son sourire immense ce mercredi matin, au moment de remonter enfin ce chenal des Sables d'Olonne qu'il avait déjà descendu trois fois pour cette course mythique. Après avoir avalé un cheeseburger bien mérité, en compagnie de sa femme et de son fils de deux ans - pas intimidé pour deux sous par le public venu en nombre applaudir son père -  Alex Thomson a confié ses premières impressions.

 

Fier de succéder à François et Armel

 

 

« Avant la course, je pensais qu’il était ridicule de penser faire un tour du monde en moins de 80 jours ! Je suis vraiment honoré d’être à la troisième place après des marins de l’envergure de François et d’Armel. Ce dernier doit être très fier de lui car il a fait une très belle course et très peu d’erreurs. »

 

80 jours autour du monde

 

« Il y a deux moments très compliqués selon moi. D’abord la première partie de la course. C’est compliqué émotionnellement car tous les skippers mettent tout sur la table pour foncer, il n’y a pas de répit, on dort très peu. Le deuxième moment serait l’arrivée dans le Sud. D’un côté, on se dit « Super ! Voilà l’autoroute de dépressions. Mais cela fait aussi très peur car on est isolé, toute avarie est dangereuse. »

« Le fait d’avoir un bateau d’ancienne génération, c’est un choix fait il y a quatre ans. Quand je me rapprochais des premiers, c’était frustrant de les voir s’échapper sur leurs bateaux plus rapides. Mais malgré cela je suis resté cinq semaines dans le peloton de tête. Ce qui m’a fait très plaisir, c’était d’imaginer les autres se demander : mais quand va-t-il décrocher ?! »

 

« Définitivement, mon meilleur moment était l’arrivée dans le chenal des Sables d’Olonne, enfin ! De finalement arriver aux Sables. Jusqu’à présent, je pouvais décrire le départ et l’intensité extraordinaire et maintenant, je vais pouvoir parler de l’arrivée.


 

Soucis techniques

 

« Il y a deux jours et demi j’ai dû empanner il y avait une mer formée et la grand-voile s’est déchirée mais comme je devais terminer la course, le plus simple était de la réduire au maximum. Ce qui est surprenant c’est que j’ai quand même parcouru près de 400 milles par jour avec la grand-voile pratiquement en bas. »

 

« Même avec mon souci d’hydrogénérateur (ndlr : après sa collision avec un OFNI), je n’ai jamais pensé que la course devait s’arrêter. Par contre, un moment, mon objectif était de surtout ne pas perdre de milles. Je devais continuer à courir tout en faisant des réparations. »

 

« Il y a quelques années, une quille restait sur le bateau pour toute sa durée de vie et il semble maintenant qu’une quille dure moins longtemps qu’un mât. Il n’est pas acceptable d’une quille tombe d’un bateau comme ça. Pour être tout à fait clair, je ne critique aucune équipe, aucun skipper. Mais il semble qu’aller chercher des gains en termes de performance avec la quille est un risque trop important. »

 

 Vendée Globe 2016

 

« Participer au Vendée Globe est une chance extraordinaire. C’est quelque chose qui occupe toute votre vie et celle de votre équipe. Il faut donc abandonner sa vie personnelle pour cela, il y a des points positifs et négatifs. Serais-je sur la ligne de départ en 2016 ? Peut-être. En tous cas, je vais revenir ! »

 

 

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Nathalie Moreau
Nathalie Moreau
Nathalie Moreau
Nathalie Moreau est l’atout voyage et évasion de l’équipe, elle est passionnée de croisières et de destinations nautiques. En charge du planning rédactionnel du site figaronautisme.com et des réseaux sociaux, Nathalie suit de très près l’actualité et rédige chaque jour des news et des articles pour nous dépayser et nous faire rêver aux quatre coins du monde. Avide de découvertes, vous la croiserez sur tous les salons nautiques et de voyages en quête de nouveaux sujets.
Gilles Chiorri
Gilles Chiorri
Gilles Chiorri
Associant une formation d’officier C1 de la marine marchande et un MBA d’HEC, Gilles Chiorri a sillonné tous les océans lors de nombreuses courses au large ou records, dont une victoire à la Mini Transat, détenteur du Trophée Jules Verne en 2002 à bord d’Orange, et une 2ème place à La Solitaire du Figaro la même année. Il a ensuite contribué à l’organisation de nombreux évènements, comme la Coupe de l’America, les Extreme Sailing Series et des courses océaniques dont la Route du Rhum et la Solitaire du Figaro (directeur de course), la Volvo Ocean Race (team manager). Sa connaissance du monde maritime et son réseau à l’international lui donnent une bonne compréhension du milieu qui nous passionne.
Il collabore avec les équipes de METEO CONSULT et Figaro Nautisme depuis plus de 20 ans.
Sophie Savant-Ros
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Sophie Savant-Ros, architecte de formation et co-fondatrice de METEO CONSULT est entre autres, directrice de l’édition des « Bloc Marine » et du site Figaronautisme.com.
Sophie est passionnée de photographie, elle ne se déplace jamais sans son appareil photo et privilégie les photos de paysages marins. Elle a publié deux ouvrages consacrés à l’Ile de Porquerolles et photographie les côtes pour enrichir les « Guides Escales » de Figaro Nautisme.
Albert Brel
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Albert Brel
Albert Brel, parallèlement à une carrière au CNRS, s’est toujours intéressé à l’équipement nautique. Depuis de nombreuses années, il collabore à des revues nautiques européennes dans lesquelles il écrit des articles techniques et rend compte des comparatifs effectués sur les divers équipements. De plus, il est l’auteur de nombreux ouvrages spécialisés qui vont de la cartographie électronique aux bateaux d’occasion et qui décrivent non seulement l’évolution des technologies, mais proposent aussi des solutions pour les mettre en application à bord des bateaux.
Jean-Christophe Guillaumin
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Jean-Christophe Guillaumin
Journaliste, photographe et auteur spécialisé dans le nautisme et l’environnement, Jean-Christophe Guillaumin est passionné de voyages et de bateaux. Il a réussi à faire matcher ses passions en découvrant le monde en bateau et en le faisant découvrir à ses lecteurs. De ses nombreuses navigations il a ramené une certitude : les océans offrent un terrain de jeu fabuleux mais aussi très fragile et aujourd’hui en danger. Fort d’une carrière riche en reportages et articles techniques, il a su se distinguer par sa capacité à vulgariser des sujets complexes tout en offrant une expertise pointue. À travers ses contributions régulières à Figaro Nautisme, il éclaire les plaisanciers, amateurs ou aguerris, sur les dernières tendances, innovations technologiques, et défis liés à la navigation. Que ce soit pour analyser les performances d’un voilier, explorer l’histoire ou décortiquer les subtilités de la course au large, il aborde chaque sujet avec le souci du détail et un regard expert.
Charlotte Lacroix
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Charlotte est une véritable globe-trotteuse ! Très jeune, elle a vécu aux quatre coins du monde et a pris goût à la découverte du monde et à l'évasion. Tantôt à pied, en kayak, en paddle, à voile ou à moteur, elle aime partir à la découverte de paradis méconnus. Elle collabore avec Figaro Nautisme au fil de l'eau et de ses coups de cœur.
Max Billac
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Max est tombé dedans quand il était petit ! Il a beaucoup navigué avec ses parents, aussi bien en voilier qu'en bateau moteur le long des côtes européennes mais pas que ! Avec quelques transatlantiques à son actif, il se passionne pour le monde du nautisme sous toutes ses formes. Il aime analyser le monde qui l'entoure et collabore avec Figaro Nautisme régulièrement.
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Naviguant depuis son plus jeune âge que ce soit en croisière, en course, au large, en régate, des deux côtés de l’Atlantique, en Manche comme en Méditerranée, Denis, quittant la radiologie rochelaise en 2017, a effectué avec sa femme à bord de PretAixte leur 42 pieds une circumnavigation par Panama et Cape Town. Il ne lui déplait pas non plus de naviguer dans le temps avec une prédilection pour la marine d’Empire, celle de Trafalgar …
Michel Ulrich
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Après une carrière internationale d’ingénieur, Michel Ulrich navigue maintenant en plaisance sur son TARGA 35+ le long de la côte atlantique. Par ailleurs, il ne rate pas une occasion d’embarquer sur des navires de charge, de travail ou de services maritimes. Il nous fait partager des expériences d’expédition maritime hors du commun.
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