Les dessous de la Coupe de l'America

Régates
Par Figaro Nautisme

Du boycott des Italiens de Luna Rossa au retard des Suédois d'Artemis à débuter la Louis Vuitton Cup, on en oublierait presque à quel point les Néo-Zélandais d'Emirates Team Zeland semblent au dessus du lot pour affronter le defender américain Oracle Team USA en septembre pour remporter le plus vieux trophée du sport, la Coupe de l'America. En coulisse, le sponsor principal Louis Vuitton pourrait réclamer 3 millions à la Coupe de l'America tandis que les Américains s'occupent comme ils peuvent en attendant leur entrée dans la compétition en septembre.

Du boycott des Italiens de Luna Rossa au retard des Suédois d'Artemis à débuter la Louis Vuitton Cup, on en oublierait presque à quel point les Néo-Zélandais d'Emirates Team Zeland semblent au dessus du lot pour affronter le defender américain Oracle Team USA en septembre pour remporter le plus vieux trophée du sport, la Coupe de l'America. En coulisse, le sponsor principal Louis Vuitton pourrait réclamer 3 millions à la Coupe de l'America tandis que les Américains s'occupent comme ils peuvent en attendant leur entrée dans la compétition en septembre.

Après une première semaine de régates émaillées par les absences de plusieurs challengers pour diverses raisons : les Italiens de Luna Rossa avaient décidé de boycotter la première course pour protester contre la décision du directeur de course, Iain Murray, d'obliger tous les AC72 à modifier leur plan porteur de safran visant à assurer la sécurité des marins. Luna Rossa jugeait ces nouvelles règles trop arbitraires et trop avantageuses pour le defender américain Team Oracle USA qui aurait eu le temps de développer et de s'entraîner avec plusieurs prototypes étant donné qu'il ne débute la compétition qu'en septembre pour le duel final de la Coupe de l'America.

Le second challenger absent des premières confrontations n'est autre qu'Artemis qui a pris beaucoup de retard après le chavirage de leur catamaran et le décès tragique d'un de leurs équipiers en mai. Les Suédois tentent de rattraper le temps perdu en appareillant leur deuxième AC72 et ainsi espérer entrer dans la compétition à partir de la semaine prochaine (début du round robin 3).

Le dernier challenger en lice, Emirates Team New Zeland fait lui office de premier de la classe, leur AC72, le plus développé et le mieux équipé paraît être le plus rapide des trois. De plus les Kiwis ont respecté à la lettre leur schéma d'entraînement utilisant la totalité des journées autorisées à la navigation cet hiver. Le premier vrai duel opposant deux catamarans de cette nouvelle ère que découvre les amateurs de sport et même de voile a eu lieu ce samedi 13 juillet, et sans surprise les All black de la voile ont croqué leur adversaire italien, les bloquant dès le départ pour s'adjuger une victoire qui, combinée à celle de ce dimanche contre Artemis, toujours absent, devrait leur permettre d'accéder à la finale de la Louis Vuitton Cup du 17 au 30 août.

Si le bateau suédois n'est pas encore à l'eau avant fin juillet et la fin des round robin, les aficionados de la voile n'auraient plus que trois vrais duels à se mettre sous la dent entre les Kiwis et les Italiens les 21, 23 et 28 juillet. Tous les autres matchs prévus mettent en scène les Suédois d'Artemis...

 

Louis Vuitton veut se faire la malle

 

Fleuron du groupe français de luxe LVMH et sponsor officiel de l'événement depuis 1983, Louis Vuitton serait en droit de réclamer des comptes à la Coupe de l'America pour ces premiers balbutiements.

Le très sérieux San Francisco Business Times s'appuie sur une source interne à la Coupe de l'America pour affirmer que le maroquinier français aurait dû verser 10 millions de dollars (7,8 millions d'euros) à l'organisation si celle-ci parvenait à réunir au moins huit équipes pour sa coupe. Lors des éditions précédentes, la Coupe Louis Vuitton réunissait entre sept et treize concurrents. Seuls trois répondent présents en 2013 : Artemis, Emirates Team New Zeland et Luna Rossa. Ce désistement significatif pourrait être dû au coût exorbitant des catamarans AC72, qui valent 50 millions de dollars pièce. Soit dix fois plus que les précédents monocoques "class America".

Dans le cas où le nombre de bateaux participants était inférieur à six, Louis Vuitton pouvait demander un remboursement de 1 million de dollars par équipe en course. La Coupe de l'America doit donc 3 millions de dollars à son principal sponsor.

Fondateur et président de la Louis Vuitton Cup, Bruno Troublé se dit "déçu de la tournure prise" et n'avait pas prévu dans le contrat qu'il y ait moins de cinq participants. "Nous ne pensions pas que cela arriverait. C'est pire de ce que nous imaginions," s'est-il plaint dans un journal néo-zélandais. Affaire à suivre...

 

Les Américains en mode commando

 

Pendant ce temps là, dans la baie de San Francisco, le defender américain Oracle Team USA continue de s'entraîner en vue de la Coupe de l'America. De l'Independance day (4 juillet dernier) qui marquait le lancement officiel des hostilités, jusqu'au 7 septembre, date du premier duel de la Coupe de l'America qui mettra aux prises le vainqueur de la Louis Vuitton Cup (un des trois challengers) au defender, le calendrier des Américains affiche complet.

Aux entraînements "classiques" entre les deux AC72 américains se sont greffés des séances de musculation et de travail foncier qui démontrent que l'aspect physique qu'impose ce genre de bateau n'a pas été pris à la légère.

Vendredi, l'équipe de James Spithill s'est même offert une journée complète de team building commando où l'on pouvait voir toute l'originalité des épreuves proposées : des classiques pompes et exercices de force aux défis de course à la rame par équipe, les Américains ont terminé leur journée par une séance de paint-ball. Tous les moyens sont bons pour garder l'aiguière d'argent sur le territoire de la bannière étoilée...

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METEO CONSULT
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Nathalie Moreau
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Associant une formation d’officier C1 de la marine marchande et un MBA d’HEC, Gilles Chiorri a sillonné tous les océans lors de nombreuses courses au large ou records, dont une victoire à la Mini Transat, détenteur du Trophée Jules Verne en 2002 à bord d’Orange, et une 2ème place à La Solitaire du Figaro la même année. Il a ensuite contribué à l’organisation de nombreux évènements, comme la Coupe de l’America, les Extreme Sailing Series et des courses océaniques dont la Route du Rhum et la Solitaire du Figaro (directeur de course), la Volvo Ocean Race (team manager). Sa connaissance du monde maritime et son réseau à l’international lui donnent une bonne compréhension du milieu qui nous passionne.
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Sophie Savant-Ros, architecte de formation et co-fondatrice de METEO CONSULT est entre autres, directrice de l’édition des « Bloc Marine » et du site Figaronautisme.com.
Sophie est passionnée de photographie, elle ne se déplace jamais sans son appareil photo et privilégie les photos de paysages marins. Elle a publié deux ouvrages consacrés à l’Ile de Porquerolles et photographie les côtes pour enrichir les « Guides Escales » de Figaro Nautisme.
Albert Brel
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Albert Brel, parallèlement à une carrière au CNRS, s’est toujours intéressé à l’équipement nautique. Depuis de nombreuses années, il collabore à des revues nautiques européennes dans lesquelles il écrit des articles techniques et rend compte des comparatifs effectués sur les divers équipements. De plus, il est l’auteur de nombreux ouvrages spécialisés qui vont de la cartographie électronique aux bateaux d’occasion et qui décrivent non seulement l’évolution des technologies, mais proposent aussi des solutions pour les mettre en application à bord des bateaux.
Jean-Christophe Guillaumin
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Journaliste, photographe et auteur spécialisé dans le nautisme et l’environnement, Jean-Christophe Guillaumin est passionné de voyages et de bateaux. Il a réussi à faire matcher ses passions en découvrant le monde en bateau et en le faisant découvrir à ses lecteurs. De ses nombreuses navigations il a ramené une certitude : les océans offrent un terrain de jeu fabuleux mais aussi très fragile et aujourd’hui en danger. Fort d’une carrière riche en reportages et articles techniques, il a su se distinguer par sa capacité à vulgariser des sujets complexes tout en offrant une expertise pointue. À travers ses contributions régulières à Figaro Nautisme, il éclaire les plaisanciers, amateurs ou aguerris, sur les dernières tendances, innovations technologiques, et défis liés à la navigation. Que ce soit pour analyser les performances d’un voilier, explorer l’histoire ou décortiquer les subtilités de la course au large, il aborde chaque sujet avec le souci du détail et un regard expert.
Charlotte Lacroix
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Charlotte est une véritable globe-trotteuse ! Très jeune, elle a vécu aux quatre coins du monde et a pris goût à la découverte du monde et à l'évasion. Tantôt à pied, en kayak, en paddle, à voile ou à moteur, elle aime partir à la découverte de paradis méconnus. Elle collabore avec Figaro Nautisme au fil de l'eau et de ses coups de cœur.
Max Billac
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Max est tombé dedans quand il était petit ! Il a beaucoup navigué avec ses parents, aussi bien en voilier qu'en bateau moteur le long des côtes européennes mais pas que ! Avec quelques transatlantiques à son actif, il se passionne pour le monde du nautisme sous toutes ses formes. Il aime analyser le monde qui l'entoure et collabore avec Figaro Nautisme régulièrement.
Denis Chabassière
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Naviguant depuis son plus jeune âge que ce soit en croisière, en course, au large, en régate, des deux côtés de l’Atlantique, en Manche comme en Méditerranée, Denis, quittant la radiologie rochelaise en 2017, a effectué avec sa femme à bord de PretAixte leur 42 pieds une circumnavigation par Panama et Cape Town. Il ne lui déplait pas non plus de naviguer dans le temps avec une prédilection pour la marine d’Empire, celle de Trafalgar …
Michel Ulrich
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Après une carrière internationale d’ingénieur, Michel Ulrich navigue maintenant en plaisance sur son TARGA 35+ le long de la côte atlantique. Par ailleurs, il ne rate pas une occasion d’embarquer sur des navires de charge, de travail ou de services maritimes. Il nous fait partager des expériences d’expédition maritime hors du commun.