
Emirates Team New Zealand menait la course jusqu'à un problème technique de dérive et d'hydraulique, qui a permis à Luna Rossa de s'imposer sur cette deuxième journée.
Sous un épais brouillard et un vent de 16 nœuds, les deux AC72 se sont lancés à la conquête de la deuxième manche de cette finale de la Coupe Louis Vuitton qui récompensera le premier challenger à atteindre les sept points synonymes de qualification pour la finale de la Coupe de l'America face au defender américain Oracle Team USA. Très vite les Kiwis de Dean Barker prennent l'avantage sur les Italiens et leur skipper Max Sirena grâce à un départ sous le vent mieux négocié. Emirates Team New Zealand (ETNZ) accroît son avance à chaque passage de marque grâce à une vitesse légèrement plus élevée que celle des Transalpins jusqu'à cette remontée au près et ce problème de foil.
Un de plus ! Après l'incident de dérive survenu ce samedi sur Luna Rossa, c'est au tour d'ETNZ de subir une défaillance technique. Une armée de membres de l'équipe technique montent alors sur l'AC72 néo-zélandais pour tenter de résoudre le problème avant le début de la deuxième manche initialement prévue à 14h10 heure locale et finalement reportée. Le bateau néo-zélandais est d'ores et déjà disqualifié par cette demande d'aide. Mais le problème ne se limite pas au foil bâbord : "nous avons un problème d'hydraulique, on ne peut plus virer ou empanner, sans ce système le bateau est comme paralysé", dévoile, abattu le barreur Dean Barker.
Première victoire de Luna Rossa sur ETNZ depuis 13 ans
Personne n'est à l'abri d'une défaillance technique sur cette Coupe Louis Vuitton, pas même les jusqu'alors impeccables kiwis. La fiabilité du matériel pourrait bien devenir la clé de la qualification en finale de la Coupe de l'America tant les casses nuisent à la bonne tenue des duels depuis le début de cette finale ce samedi (2 manches, 2 problèmes techniques pour seulement un bateau terminant le parcours par manche).
La limite de vent joue également des mauvais tours à l'organisation qui l'a établie à 19 nœuds au mois d'août. Iain Murray, directeur de course de l'America's Cup ajuste cette limite en fonction du courant, ce dimanche la course numéro 2 n'a pu être lancée car le vent ne s'est jamais stabilisé à moins de 18.7 nœuds pendant au moins 15 minutes avant le départ, faisant le bonheur des Kiwis.
"Ce n'est pas de cette manière qu'on voulait gagner la manche mais on s'en contente très bien", avoue Chris Draper, le barreur britannique de Luna Rossa qui, grâce à cette victoire, égalise à une manche partout. Un événement fêté avec beaucoup de retenue bien qu'il s'agisse du premier point depuis 13 année de lutte serrée contre le syndicat néo-zélandais. Les Italiens avaient perdu 5-0 en finale de l'America's Cup en 2000 puis en 2007 en finale de la Coupe Louis Vuitton sur le même score.
Les deux courses reportées en deux jours seront courues ce lundi, si la météo le permet, à 12h10 et 13h10 heure locale. En appelant les bateaux à régater une heure plus tôt qu'à l'accoutumée, les organisateurs espèrent devancer la brise qui se lève et forcit l'après midi.