
Après Saint-Barthélemy et la Barbade, c’est sur Fort-de-France que la Panerai Transat Classique mettra le cap pour sa troisième édition. La course, qui partira le 7 janvier 2015 de Lanzarote, devrait une nouvelle fois attirer bon nombre de passionnés de voile classique, qu’ils soient amateurs ou professionnels.
Organisée par l’Atlantic Yacht Club de France, la Transat Classique pourra compter pour la deuxième édition consécutive sur le soutien d’Officine Panerai, qui fêtera cette année les dix ans du Panerai Classic Yachts Challenge. Et qui dit nouvelle édition, dit nouveau parcours. Après une traversée palpitante entre Cascais et la Barbabe fin 2012, la course inaugurera cette année une nouvelle route de près de 3.000 milles entre les Canaries et la Martinique après un départ unique donné à Lanzarote.
« Pour cette troisième édition, nous avons décidé de simplifier un peu les choses. En 2012, les concurrents avaient la possibilité de partir de Douarnenez ou de Saint-Tropez pour rallier Cascais. Cette fois, nous leur donnons à tous rendez-vous à Lanzarote, explique Olivier Pécoux, président de l’Atlantic Yacht Club de France. Le départ a été décalé à janvier suite à une discussion avec Officine Panerai et les armateurs. La saison de voile classique dans les Caraïbes commence plus tard qu’avant et les alizés sont plus établis en janvier, donc c’est une bonne chose pour tout le monde ».
C’est à Marina Lanzarote, le principal port d’escale de l’archipel des Canaries, que la flotte se réunira avant de mettre le cap sur la baie de Fort-de-France. « Lanzarote est l’île la plus à l’Est des Canaries, ce qui allonge un peu le parcours. Avant la traversée de l’Atlantique, la direction de course réserve aux concurrents un parcours assez technique dans les îles Canaries où les vents sont très erratiques. Nous sommes ravis car Lanzarote et Fort-de-France s’impliquent beaucoup dans l’organisation de cette transat », poursuit-il.
Une course ouverte à tous les passionnés de voile classique
Organisée selon les règles de la course au large, la Panerai Transat Classique est aujourd’hui encore la seule transatlantique permettant aux bateaux d’époque et classiques de renouer avec leur vocation hauturière. « Il y a beaucoup de marins qui ont traversé l’Atlantique, mais, en course et surtout sur un bateau classique, c’est vraiment une expérience unique d’une autre dimension », rappelle Olivier Pécoux. Cette course permet à de nombreux marins, pour la majeure partie amateurs éclairés, de réaliser le rêve d’une vie ou de vivre une expérience unique. C’est notamment le cas de Nicolas Kenedi, directeur de l’agence iTEM, qui a monté le projet Bel-Ami avec un groupe d’amis. « Nous n’aurions pas traversé l’Atlantique hors course car la sécurité est importante, et puis le côté compétition nous motive. Même si nous n’avons pas le temps de beaucoup nous entraîner, nous n’y allons pas pour faire de la figuration. Aucun de nous n’aime le cabotage. J’adore le frisson du départ et la compétition. Je me souviens qu’on avait gagné à l’époque une étape de nuit sur la course de l’Edhec parce qu’on avait réussi à mieux calculer une renverse de marée. C’est ça la voile. La course est une belle métaphore de la vie et c’est dans cette optique que l’on veut y participer, nous confie Nicolas Kenedi. Et puis la Panerai Transat Classique correspond bien à notre envie de mélanger esprit d’aventure, élégance et art de vivre. La voile, c’est l’école de l’humilité et de l’ambition, mais il manque souvent cette part d’élégance et d’art de vivre qui nous est chère. Nous ne comptons pas emporter de lyophilisés en mer», nous confie-t-il. Ce n’est pas la première fois que Nicolas Kenedi et ses amis se lancent un tel défi. « Nous avons des enfants que l’on adore, et nous travaillons tous beaucoup. Mais c’est bien de pouvoir ponctuer sa vie de moments spectaculaires. On avait fait Paris-Deauville en vélo pour soutenir Mécénat Chirurgie Cardiaque. Pour nos enfants, nous étions des héros. C’est une aventure dont on se souviendra toute notre vie. En participant à la course, nous voulons montrer que tout est possible. C’est une belle aventure humaine et sportive que l’on veut faire avec une élégance maximale ». À bord, on retrouvera entre autres Jacques Taglang, auteur et journaliste passionné de yachting classique. « Il y aura à bord des marins aguerris mais également des personnes ayant déjà régaté, sans pour autant être de grands navigateurs. Jacques écrira le récit de notre traversée, car nous voulons que ce soit un acte de transmission. Nous voulons montrer qu’on peut toujours se repenser et changer de vie, ou de point de vue sur les choses, d’où le clin d’œil à Bel-Ami de Maupassant, même si notre histoire est différente ».
Une vingtaine d’équipages sont attendus au départ. « Pour le moment, une quinzaine de bateaux nous ont fait part de leur volonté de participer. Ce chiffre devrait beaucoup augmenter d’ici cet été. Nous attendons une vingtaine d’équipages partageant l’esprit et les valeurs du yachting classique », ajoute Olivier Pécoux. Si pour l’heure, le plateau définitif n’est pas connu, on sait déjà que Bruno Jourdren viendra jouer les pigistes de luxe à bord de Corto, après une première expérience en 2012. Mais l’équipage du bateau, dessiné par Dick Carter en 1970, aura fort à faire face aux autres concurrents qui auront tous à cœur de briller sur la course comme The Blue Peter, le plan Mylne de 1930 de Matthew Barker, qui avait terminé second en temps réel en 2012 ou encore Amazon, signé Olin Stephens et propriété d’Olivier Pécoux. Eilean, le plan Fife restauré intégralement par Officine Panerai pourrait bien également être de la partie.