Cette plage italienne vient d’être élue la plus belle du monde

Par Figaronautisme.com

Dans un pays où les plages spectaculaires ne manquent pas, Cala Goloritzé vient de s’imposer comme un joyau à l’échelle mondiale. Située sur la côte orientale de la Sardaigne, cette crique confidentielle a été désignée en 2025 plus belle plage du monde par le classement international The World’s 50 Best Beaches. Une reconnaissance qui consacre non seulement la beauté saisissante du site, mais aussi les efforts de préservation qui ont permis de le maintenir intact, loin des excès du tourisme de masse.

Cala Goloritzé se cache dans le golfe d’Orosei, sur le territoire escarpé de Baunei, au pied des falaises du Supramonte. Aucun accès direct par la route : pour y parvenir, il faut marcher environ 3,5 kilomètres sur un sentier de randonnée qui serpente entre les chênes verts et les roches blanches, dans un décor sauvage et minéral. À l’arrivée, le contraste est saisissant. La crique s’ouvre dans un silence complet, bordée d’éboulis calcaires et baignée par une eau limpide aux reflets turquoise. Ici, aucun aménagement, aucun bruit parasite : seulement la nature et ceux qui ont pris le temps de l’atteindre.

Un décor sculpté par le temps
Ce qui frappe en premier lieu à Cala Goloritzé, c’est la verticalité du paysage. Une aiguille calcaire de 143 mètres, le Monte Caroddi, s’élève avec une élégance austère juste derrière la plage. Cette formation géologique, née d’un glissement de terrain dans les années 1960, attire aujourd’hui les grimpeurs du monde entier. Sa silhouette effilée évoque un clocher ou une flèche gothique, comme si la nature elle-même avait dressé un monument au-dessus de la mer.

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Autour, la roche blanche, sculptée par l’érosion, encadre une crique d’une centaine de mètres où le sable se mêle à de petits galets clairs. L’eau y est d’une transparence remarquable, filtrée naturellement par les courants et totalement exempte de pollution grâce à des règles d’accès strictes. Depuis les années 1990, Cala Goloritzé est classée monument naturel régional, puis national, ce qui interdit toute construction, tout développement touristique et même l’approche directe en bateau. Les embarcations doivent jeter l’ancre à 200 mètres du rivage, derrière une barrière écologique qui limite les nuisances sonores et protège les herbiers marins.
Ce cadre immobile, presque irréel, donne à la plage une dimension contemplative. Contrairement aux plages aménagées, où l’on vient pour s’occuper, bronzer, consommer, Cala Goloritzé impose une forme de retenue. Pas de bar de plage, pas de musique, pas de commerce. L’expérience est volontairement dépouillée, recentrée sur le paysage et le calme. On y reste souvent longtemps sans s’en rendre compte, bercé par le bruit du ressac et le chant discret des oiseaux.

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Une approche exigeante mais inoubliable
Venir à Cala Goloritzé, c’est faire un choix : celui d’un tourisme plus lent, plus responsable. L’accès par le sentier demande environ 90 minutes de marche à l’aller, parfois plus au retour en raison de la remontée. Le sentier démarre du plateau du Golgo, à 470 mètres d’altitude, et descend en lacets jusqu’à la mer, avec un dénivelé négatif de plus de 400 mètres. Il faut de bonnes chaussures, de l’eau, et une certaine condition physique. Mais c’est précisément cette difficulté d’accès qui permet de préserver le lieu. Un quota de 250 personnes par jour a été mis en place, avec une billetterie en ligne pour réserver son entrée. Cette limitation stricte permet non seulement de limiter l’impact sur le sentier, mais aussi de garantir une expérience paisible pour chaque visiteur.

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Une alternative existe : l’approche par la mer. Plusieurs compagnies proposent des excursions en bateau dans le golfe d’Orosei, avec des arrêts baignade à proximité de la crique. Mais là aussi, l’accès est encadré. Les bateaux doivent rester à distance, et les visiteurs doivent finir le trajet à la nage ou en paddle, sans pénétrer dans la zone interdite. Cette réglementation, peu commune en Méditerranée, fait de Cala Goloritzé un exemple en matière de gestion durable.
Le meilleur moment pour s’y rendre se situe entre juin et octobre, lorsque la Méditerranée est la plus calme et les conditions météo les plus stables. Juillet et août restent les mois les plus fréquentés, bien que le quota limite les effets de surpopulation. Juin et septembre offrent en revanche un excellent compromis entre fréquentation modérée, chaleur douce et mer transparente. Il est conseillé d’arriver tôt le matin pour profiter pleinement de la lumière et du calme, surtout en haute saison.
En fin de compte, ce qui distingue Cala Goloritzé, ce n’est pas seulement son esthétique. C’est aussi l’émotion qu’elle suscite. Un sentiment de déconnexion immédiate, de respect face à un paysage resté intact, et de gratitude pour un lieu qui ne se donne pas facilement. Plus qu’une plage, c’est une parenthèse rare. Un sanctuaire. Et sans doute l’un des derniers en Méditerranée où la nature garde encore le dernier mot.

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Nathalie Moreau
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Nathalie Moreau est l’atout voyage et évasion de l’équipe, elle est passionnée de croisières et de destinations nautiques. En charge du planning rédactionnel du site figaronautisme.com et des réseaux sociaux, Nathalie suit de très près l’actualité et rédige chaque jour des news et des articles pour nous dépayser et nous faire rêver aux quatre coins du monde. Avide de découvertes, vous la croiserez sur tous les salons nautiques et de voyages en quête de nouveaux sujets.
Gilles Chiorri
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Associant une formation d’officier C1 de la marine marchande et un MBA d’HEC, Gilles Chiorri a sillonné tous les océans lors de nombreuses courses au large ou records, dont une victoire à la Mini Transat, détenteur du Trophée Jules Verne en 2002 à bord d’Orange, et une 2ème place à La Solitaire du Figaro la même année. Il a ensuite contribué à l’organisation de nombreux évènements, comme la Coupe de l’America, les Extreme Sailing Series et des courses océaniques dont la Route du Rhum et la Solitaire du Figaro (directeur de course), la Volvo Ocean Race (team manager). Sa connaissance du monde maritime et son réseau à l’international lui donnent une bonne compréhension du milieu qui nous passionne.
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Sophie Savant-Ros, architecte de formation et co-fondatrice de METEO CONSULT est entre autres, directrice de l’édition des « Bloc Marine » et du site Figaronautisme.com.
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Albert Brel, parallèlement à une carrière au CNRS, s’est toujours intéressé à l’équipement nautique. Depuis de nombreuses années, il collabore à des revues nautiques européennes dans lesquelles il écrit des articles techniques et rend compte des comparatifs effectués sur les divers équipements. De plus, il est l’auteur de nombreux ouvrages spécialisés qui vont de la cartographie électronique aux bateaux d’occasion et qui décrivent non seulement l’évolution des technologies, mais proposent aussi des solutions pour les mettre en application à bord des bateaux.
Jean-Christophe Guillaumin
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Journaliste, photographe et auteur spécialisé dans le nautisme et l’environnement, Jean-Christophe Guillaumin est passionné de voyages et de bateaux. Il a réussi à faire matcher ses passions en découvrant le monde en bateau et en le faisant découvrir à ses lecteurs. De ses nombreuses navigations il a ramené une certitude : les océans offrent un terrain de jeu fabuleux mais aussi très fragile et aujourd’hui en danger. Fort d’une carrière riche en reportages et articles techniques, il a su se distinguer par sa capacité à vulgariser des sujets complexes tout en offrant une expertise pointue. À travers ses contributions régulières à Figaro Nautisme, il éclaire les plaisanciers, amateurs ou aguerris, sur les dernières tendances, innovations technologiques, et défis liés à la navigation. Que ce soit pour analyser les performances d’un voilier, explorer l’histoire ou décortiquer les subtilités de la course au large, il aborde chaque sujet avec le souci du détail et un regard expert.
Charlotte Lacroix
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Charlotte est une véritable globe-trotteuse ! Très jeune, elle a vécu aux quatre coins du monde et a pris goût à la découverte du monde et à l'évasion. Tantôt à pied, en kayak, en paddle, à voile ou à moteur, elle aime partir à la découverte de paradis méconnus. Elle collabore avec Figaro Nautisme au fil de l'eau et de ses coups de cœur.
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Naviguant depuis son plus jeune âge que ce soit en croisière, en course, au large, en régate, des deux côtés de l’Atlantique, en Manche comme en Méditerranée, Denis, quittant la radiologie rochelaise en 2017, a effectué avec sa femme à bord de PretAixte leur 42 pieds une circumnavigation par Panama et Cape Town. Il ne lui déplait pas non plus de naviguer dans le temps avec une prédilection pour la marine d’Empire, celle de Trafalgar …
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Après une carrière internationale d’ingénieur, Michel Ulrich navigue maintenant en plaisance sur son TARGA 35+ le long de la côte atlantique. Par ailleurs, il ne rate pas une occasion d’embarquer sur des navires de charge, de travail ou de services maritimes. Il nous fait partager des expériences d’expédition maritime hors du commun.
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Titulaire d'un doctorat en Climatologie-Environnement, Cyrille est notre expert METEO CONSULT. Après avoir enseigné la climatologie et la géographie à l'université, il devient l'un des météorologues historiques de La Chaîne Météo en intégrant l'équipe en 2000. Spécialiste de la météo marine, il intervient également en tant qu'expert météo marine pour des courses de renommée mondiale, comme la Route du Rhum, la Solitaire du Figaro, la Transat Paprec...