
Cinq équipages se préparent pour l’IMOCA Ocean Masters New York to Barcelona Race, première étape du programme d’internationalisation de la classe star des monocoques. La flotte est restreinte mais polyglotte.
A moins de 48 heures du prologue, un dernier voilier est encore en convoyage sur l’Atlantique. Les Hongrois Nandor Fa et Marcell Goszleth, pour Spirit of Hungary, ne devraient arriver à New York que le 29 mai, selon les derniers routages. Ils ont été retardés par une escale technique à Gibraltar. Pour les quatre bateaux accostés, les préparatifs se terminent avec plus ou moins de frénésie. Sur Safran, Marc Guillemot et Morgan Lagravière affichent un jour et demi d’avance, grâce à un convoyage rapide. On retrouve également une grande sérénité à bord de Gaes Centros Auditivos : Anna Corbella et Gérard Martin ont choisi d’arriver aux Etats-Unis avec la plus petite liste de travail possible. « Même la nourriture est prête ! assure la navigatrice. Nous pouvons ainsi commencer à nous concentrer sur la météo, les instructions de course, le parcours et les détails des zones de départ et d’arrivée pour le prologue entre Newport et New-York. »
Toutefois, à quelques mètres de là, Neutrogena concède avoir vécu un convoyage beaucoup plus compliqué. « Nous avons essayé de préserver le bateau, de ne pas forcer et n'avons finalement rien cassé, rapporte la star du large espagnole, Guillermo Altadill. Il ne nous reste plus que quelques bricoles à terminer, celles dont nous n'avons pas eu le temps de nous occuper depuis la fin du chantier au mois de mars.» Le prologue de ce week-end permettra de tester ces dernières finitions. C’est nettement plus compliqué pour l’équipe d’Hugo Boss qui a affronté un démâtage à quelques centaines de milles de Newport, le 8 mai dernier. « En pleine nuit, nous avons cassé le mât au-dessus de la deuxième barre de flèche mais nous n’avons pas trop abîmé les voiles, ce qui nous a permis le lendemain matin d’établir un gréement de fortune avec trois ris dans la grand-voile et une petite voile à l’avant », rappelle Ryan Breymaier, le skipper qui remplacera Hugo Boss, resté auprès de sa femme enceinte. L’équipage avait alors rejoint Newport en quatre jours. Et rien depuis n’a pu les décider à renoncer au départ de l’Imoca Ocean Masters New York to Barcelona Race. « Le fait de devoir effectuer nos réparations à Newport a été un vrai avantage car ce port est habitué aux grosses unités », a précisé Ryan Breymaier. L’équipe d’Hugo Boss n’attend plus qu’un hauban en carbone, qui devrait arriver du Sri Lanka d’ici samedi soir, pour remettre le mât en place. « Les choses vont aller vite maintenant, et même si nous allons rater le prologue, nous serons au départ de New-York, que nous devrions rejoindre le 27 mai. »
Première étape du championnat de course au large
La Transat en double, qui partira le 1er juin de New York, sera donc la seule course de l’été pour la Classe Imoca, afin de laisser suffisamment de temps aux équipes pour préparer les courses majeures du circuit en 2014, La Route du Rhum (départ le 2 novembre) et la Barcelona World Race (départ le 31 décembre). Pour le prologue, ce 24 mai, les équipages partiront de Newport, Rhode Island, pour un parcours de nuit de 142 milles jusqu’à New York. Ils pourraient donc n’être que trois au départ de cette mise en jambe. Puis, la semaine prochaine, ils seront amarrés dans la Marina de North Cove à Manhattan, à proximité du site du World Trade Centre à Battery Park, pour permettre au public de venir les découvrir. Le jeudi 29 mai, ils feront même le spectacle lors de la Hudson River Race. Puis, le 1er juin, les équipages passeront la statue de la Liberté avant de mettre cap au large pour le départ de la transatlantique. Le parcours de 3700 milles se compose d’une traversée de l’Atlantique Nord jusqu’au détroit de Gibraltar et l’entrée de la Méditerranée, où les équipages auront à négocier un passage tactique de 525 milles le long des côtes espagnoles avant l’arrivée à Barcelone.
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