
Les cinq duos engagés sur la New York to Barcelona Race s’élanceront de Manhattan ce dimanche à midi heure locale pour un sprint de 3.700 milles sur l’Atlantique, direction Barcelone.
Après le prologue remporté par Neutrogena et la Hugo Boss Watches Manhattan Charity Race, sur laquelle Hugo Boss s’est imposé jeudi, les cinq duos engagés sur la New York to Barcelona Race sont prêts pour le départ de la transatlantique, ce dimanche à midi heure locale. Après avoir coupé la ligne de départ face à la North Cove Marina, les concurrents devront passer la Statue de la Liberté avant de quitter le port de New York et de s’élancer sur l’Atlantique Nord pour un parcours de 3.700 milles. Au programme, l’Atlantique Nord, suivi par la traversée du détroit de Gibraltar et l’entrée en Méditerranée. Il leur faudra ensuite négocier une remontée tactique de 525 milles le long des côtes espagnoles avant d’arriver dans la capitale catalane, où ils sont attendus entre le 13 et le 15 juin prochains.
Une course qui s’annonce disputée jusqu’à l’arrivée
« Le parcours est quasiment en ligne droite jusqu’à Gibraltar mais à cause de la zone des glaces présente sur le premier tiers du parcours, l’organisation a fixé des waypoints. Nous n’aurons pas le droit de passer à certains endroits pour des raisons de sécurité, nous explique Morgan Lagravière, co-skipper de Safran. Une petite dépression nous obligera également à rallonger un peu la route vers le sud après le départ, avant de remettre le cap au Nord dans un second temps. Cette trajectoire sud puis nord allonge le parcours de manière assez importante par rapport à la route orthodromique. Cela dit, nous devrions aller assez vite ». Selon Morgan Lagravière, la flotte devrait mettre entre 12 et 13 jours pour arriver au détroit de Gibraltar. « On est loin des temps des records mais nous n’aurons pas forcément des conditions météo idéales, précise-t-il. Et puis il faut également prendre en compte la zone des glaces ». Une fois en Méditerranée, la course pourrait bien prendre un autre tournant et les jeux seront loin d’être faits. « Après Gibraltar, nous changerons de système météo en passant d’un système connu et maîtrisé sur l’Atlantique à un système plus incertain en Méditerranée. Le vent devrait être moins fort que sur la première partie du parcours, avec du thermique principalement la journée, analyse-t-il. La Méditerranée peut réserver des surprises. Le premier à Gibraltar ne sera pas obligatoirement le vainqueur à Barcelone. La course devrait être intéressante jusqu’au bout, surtout s’il y a eu peu d’écarts à Gibraltar. Il y aura sûrement du match jusqu’à la fin ». Difficile donc de faire des pronostics sur la victoire. « Personne n’est capable de dire qui ira le plus vite ni qui va gagner. Cela risque d’être serré, avance Morgan Lagravière. Pour nous, l’objectif est double : que Marc (Guillemot, ndlr) puisse se préparer au mieux pour la Route du Rhum qui est sa grosse échéance cette année, et que de mon côté, je puisse continuer mon apprentissage en IMOCA, que ce soit sur la manière de naviguer que de gérer une équipe et un projet sportif. Tout cela rend l’exercice encore plus motivant et plus intéressant. Nous prenons beaucoup de plaisir et j’ai vraiment le sentiment d’avoir appris beaucoup depuis notre départ de Bretagne. Il n’y a que du positif ». Après une semaine à New York, le co-skipper de Safran a hâte d’en découdre. « C’est ma deuxième transat et la première en course. Je suis super content. Je pense être assez bien préparé et connaître le bateau suffisamment pour ce genre d’exercice. Cela fait une semaine que nous sommes à New York. Le contraste entre la ville, ses gratte-ciel, et l’Atlantique risque d’être assez extrême mais j’aime ça et j’ai hâte de partir ». Qui sera le premier équipage à inscrire son nom au palmarès de la New York to Barcelona ? Verdict en Espagne dans un peu moins de deux semaines.
Les équipages engagés
Hugo Boss (Pepe Ribes/Ryan Breymaler)
Neutrogena (Guillermo Altadill/Jose Munoz)
Safran (Marc Guillemot/Morgan Lagravière)
GAES Centros Auditivos (Anna Corbella/Gerard Marin)
Spirit of Hungary (Nandor Fa/Marcell Goszleth)