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En tête des Mulit50 sur la Route du Rhum – Destination Guadeloupe, Lalou Roucayrol a pris la décision de se diriger vers Porto, compte tenu des conditions météorologiques actuellement rencontrées par le skipper le long des côtes du Portugal.
Déjà bien fatigué par ce début de course tonique de sa 4e Route du Rhum – Destination Guadeloupe, et en concertation avec son équipe de routage, la décision a donc été prise de jouer la raison pour garantir une fin de course au Multi50 Arkema. Lalou s'est donc dirigé vers Porto, qu’il a atteint ce matin vers 9h HF. Des membres de son équipe technique sont en route pour prendre soin du trimaran, qui n'a subi aucune avarie, tandis que Lalou se reposera, en attendant que le plus fort de cette tempête soit passé.
"Nous avons préféré jouer la sécurité"
Eric Mas, expert météo marine METEO CONSULT, fait partie de la cellule Arkema, avec Karine Fauconnier. C'est tous ensemble qu'ils ont pris la décision de mettre Lalou et le Multi50 à l'abri. Une décision stratégique mais avant tout de sécurité. "De toute facon, dans le gros temps, on ne peut pas avancer. Plutôt que de subir les fortes conditions, nous avons opté pour un temps de stand-by dans un port. Dans ces conditions tempétueuses, la progression serait dérisoire" explique Eric. Le jeu n'en vaut pas la chandelle... Ce temps de pause sera l'occasion pour Lalou de recharger les batteries et de faire contrôler son bateau, même s'il n'a, a priori, subi aucun dommage.
Quand pourra-t-il reprendre la mer ? "Ces conditions périlleuses vont se renforcer au cours de la journée, et notamment cet après-midi. Nous allons attendre que le gros du mauvais temps passe. Nous devrions pouvoir repartir cette nuit, vers 3h du matin".
Lalou Roucayrol, lors de la vacation ce mardi matin : « Je suis en train de tourner dans le port, j’attends mon équipe qui arrive pour amarrer le bateau. La marina n’est pas super facile à Porto… Je travaille avec Eric Mas depuis 1999 et il n’a jamais hésité à m’envoyer au charbon. Là, il n’a pas voulu qu’on y aille. Donc je l’écoute, il doit avoir ses raisons. Depuis le départ, on a entre 30 et 35 nœuds et surtout la mer est défoncée. Hier, je parlais de 4 mètres de creux, mais au Finisterre, c’était plutôt entre 5 et 8 mètres. Ce qui est râlant c’est que j’avais fait un bon trou, Armel (Tripon) était dans le rétro, mais rien n’est terminé. On pense repartir dès demain matin dès que le gros du front est passé. Je vais me reposer et je serai à l’attaque pour repartir à bloc. Ce que je vais faire d’ici là ? Dor-mir ! Le rythme était dur depuis Saint-Malo et il faut rester d’attaque. On va faire un gros point météo avec Karine et Eric et on aura les idées plus claires sur la suite ».