Une équipe 100% tricolore pour la saison 3 de SailGP

Régates
Par Figaronautisme.com

A 11 jours du coup d’envoi de la saison 3 de SailGP – aux Bermudes les 14 et 15 mai – l’équipe française de la ligue internationale de voile présente ses nouvelles recrues. Les athlètes olympiques Kevin Peponnet, Manon Audinet, Aloïse Retornaz et Camille Lecointre intègrent pour cette saison 3 le France SailGP Team mené par Quentin Delapierre et managé par Bruno Dubois.

©Ricardo Pinto for SailGP
A 11 jours du coup d’envoi de la saison 3 de SailGP – aux Bermudes les 14 et 15 mai – l’équipe française de la ligue internationale de voile présente ses nouvelles recrues. Les athlètes olympiques Kevin Peponnet, Manon Audinet, Aloïse Retornaz et Camille Lecointre intègrent pour cette saison 3 le France SailGP Team mené par Quentin Delapierre et managé par Bruno Dubois.

Kevin Peponnet, nouveau régleur d’aile

Champion du monde et d’Europe de 470, sélectionné aux Jeux Olympiques de Tokyo, Kevin Peponnet a également remporté le Tour de France à la Voile à deux reprises avec Quentin Delapierre. « Aujourd’hui il n’y a pas beaucoup de gens en France qui peuvent se targuer d’avoir un palmarès comme le sien », affirme le pilote français qui a vu dans l’indisponibilité du Britannique Leigh McMillan pour cette saison 3 l’opportunité de reconstituer un équipage 100% tricolore : « il est temps de former des Français à la navigation sur ces bateaux extraordinaires et que ce ne soit pas tout le temps des Anglo-Saxons. »

Fils et neveu de champions olympiques, le Basco-Marseillais Kevin Peponnet, qui apporte énergie et fraîcheur au team français, est surtout ingénieur diplômé de l’INSA et coche un bon nombre de cases pour le poste. « Il y a des capteurs partout sur le F50 mais c’est l’aile qui est la plus instrumentée et qui fournit donc le plus de données à analyser à la fin de chaque navigation, explique Quentin Delapierre. Le régleur d’aile a le moteur du bateau entre les mains, il doit comprendre son comportement à travers les données, en complément de son ressenti en navigation, afin d’être le plus efficace possible sur son réglage ».

« Nous sommes complémentaires et avons développé les mêmes sensations sur les différents supports sur lesquels nous avons eu l’occasion de naviguer ensemble avec Quentin », explique encore Kevin Peponnet qui y voit un gage d'efficacité en termes de communication. « Nous n'avons presque pas besoin de nous parler en navigation. A ces vitesses-là, il faut que ce soit intuitif, presque instinctif. Mais c’est sûr que cela va prendre un peu de temps d'adaptation ».

Un apprentissage accéléré, commencé en mars à San Francisco, puis sur le simulateur de vol SailGP à Belfast la semaine dernière, occupe désormais le marin : « à nous de mettre Kevin dans les meilleures conditions pour que la phase de découverte et d’apprentissage soit la plus courte possible et qu’il puisse mettre ses compétences au service de l’équipe, ajoute Quentin. Son arrivée est une grosse plus-value. Je pense que c’est la bonne personne pour venir nous aider à régler l’aile du F50. Je suis super content qu’il fasse partie du groupe et je suis sûr qu’il va être performant ».

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Quatre athlètes issues du Women’s Pathway Program

Pour la saison 3, trois nouvelles athlètes féminines issues de l’olympisme ont été sélectionnées pour intégrer l’équipe et le championnat : Manon Audinet (équipière de Quentin Delapierre en Nacra 17 aux Jeux Olympiques de Tokyo en 2021), Aloïse Retornaz et Camille Lecointre (médaillées de bronze en 470 à Tokyo) rejoignent Amélie Riou à la tactique à bord du F50 pendant les courses. « Manon sera avec nous aux Bermudes, Aloïse à Chicago et Amélie à Plymouth. Camille nous rejoindra en deuxième partie de saison. Je pense qu’elles sont les quatre meilleures Françaises en ce moment sur le circuit olympique. Elles ont sorti leur épingle du jeu lors des stages que nous avons organisés dans le cadre du Women’s Pathway Program de SailGP qui souhaite promouvoir la voile féminine à très haut niveau », explique le pilote du France SailGP Team qui précise que d’autres stages en marge du championnat continueront d’avoir lieu cette saison avec un pool d’athlètes féminines plus important. Mais pour les courses, les quatre élues vont se relayer en fonction de leurs disponibilités : « c’est très positif pour l’équipe de les avoir à nos côtés et SailGP leur permet de voir et d’apprendre des choses différentes en parallèle de leur saison olympique », conclut-il.

Une base solide et expérimentée

Aux autres postes du France SailGP Team, on retrouve François Morvan au délicat contrôle du vol. Il veille à ce que le bateau atteigne toujours son potentiel optimal et à ce qu’il ne se pose pas sur l’eau lors des manœuvres. Timothé Lapauw, Matthieu Vandame et Olivier Herlédant assureront de nouveau aux winchs un rôle aussi physique qu’exigeant. Enfin, le coach Thierry Douillard rempile pour une deuxième saison. Multiple vainqueur du Tour de France à la Voile, coureur au large, coach du team Oman Sail, routeur pour Sodebo, il cumule de nombreuses qualités : coutumier du milieu anglo-saxon, il est également familier des aspects techniques du bateau et de l’analyse de données. « On garde bien sûr l’équipe actuelle qui a fait un super job sur cette fin de saison 2, affirme Quentin Delapierre. Ils ont été hyper ouverts et constructifs dès mon arrivée au sein du France SailGP Team et on va capitaliser là-dessus pour la saison 3. »

Plus de temps d'entraînement sur bateau volant

Grande nouveauté pour cette troisième saison, l’équipe tricolore a développé son propre programme d'entraînement en parallèle des Grands Prix à bord de plusieurs supports volants : navigations en équipage, régate d'entraînement et championnat du monde de la discipline sont au programme afin de mieux se préparer aux épreuves. « On a fait l’analyse de la saison 2 avec Bruno Dubois et Thierry Douillard, explique Quentin Delapierre. En arrivant dans l’équipe, j’ai tout de suite dit à Bruno que je voulais créer une vraie dynamique, notamment en allant naviguer sur des bateaux qui se rapprochent le plus du F50. On a mis de l’énergie pour rendre ces temps de navigation supplémentaires possibles. Notre projet est ambitieux, ajoute le pilote tricolore. Nous avons pour objectif de créer une équipe compétitive et de performer sur SailGP. Et on est contents des retours très positifs et constructifs de tous les membres du team ».

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© Bob Martin for SailGP

La Grande Finale pour objectif

Avec deux nouvelles équipes sur les lignes de départ et onze Sail Grand Prix au programme, la saison 3 de la ligue SailGP s’annonce sensationnelle. Les Français, plus motivés que jamais à travailler pour progresser, comptent bien profiter de chaque minute d'entraînement en mer, sur simulateur et en course pour engranger toute l’expérience et les apprentissages nécessaires pour se hisser dans le classement du championnat. « Notre objectif est de progresser tout au long de la saison pour viser le top 3, annonce Bruno Dubois. C’est ambitieux mais assumé, avec un plan de travail exigeant en adéquation avec l’ambition. L’idée est de tout mettre en œuvre pour que cela se réalise et toute l’équipe est bien alignée avec cet objectif et le programme que nous avons proposé pour la saison 3. Les entraînements en équipage à bord de notre catamaran volant, grâce au soutien de l’Association Team France, en font partie. Cela va nous permettre de passer plus de temps sur l’eau sur un support similaire au F50 et de nous confronter aux Canadiens, aux Danois et aux Suisses entre les évènements SailGP, avec un championnat du monde au mois de juillet, ajoute le Team Manager tricolore. Nous allons également continuer à développer au maximum les initiatives du programme Race For the Future de SailGP dont la stratégie « Better Sport/ Better Planet » vise à faire de la Ligue un modèle d’inclusion dans le monde du sport international, avec entre autres de nouveaux stages dédiés pour former plus de sportives à la navigation sur foil en équipage. Et bien sûr, nous ne perdons pas de vue qu’un effort sera nécessaire aussi pour améliorer notre score dans l’Impact League. Nous travaillons au quotidien sur tous ces sujets afin de réduire encore notre impact carbone sur chaque épreuve, réfléchir à des solutions énergétiques alternatives, notamment pour les opérations sur l’eau comme nous l’avons fait à San Francisco, et à terre comme nous le ferons à nouveau à Saint-Tropez avec notre partenaire Energy Observer Foundation », conclut Bruno Dubois.

L'équipe
Nathalie Moreau
Nathalie Moreau
Nathalie Moreau
Nathalie Moreau est l’atout voyage et évasion de l’équipe, elle est passionnée de croisières et de destinations nautiques. En charge du planning rédactionnel du site figaronautisme.com et des réseaux sociaux, Nathalie suit de très près l’actualité et rédige chaque jour des news et des articles pour nous dépayser et nous faire rêver aux quatre coins du monde. Avide de découvertes, vous la croiserez sur tous les salons nautiques et de voyages en quête de nouveaux sujets.
Gilles Chiorri
Gilles Chiorri
Gilles Chiorri
Associant une formation d’officier C1 de la marine marchande et un MBA d’HEC, Gilles Chiorri a sillonné tous les océans lors de nombreuses courses au large ou records, dont une victoire à la Mini Transat, détenteur du Trophée Jules Verne en 2002 à bord d’Orange, et une 2ème place à La Solitaire du Figaro la même année. Il a ensuite contribué à l’organisation de nombreux évènements, comme la Coupe de l’America, les Extreme Sailing Series et des courses océaniques dont la Route du Rhum et la Solitaire du Figaro (directeur de course), la Volvo Ocean Race (team manager). Sa connaissance du monde maritime et son réseau à l’international lui donnent une bonne compréhension du milieu qui nous passionne.
Il collabore avec les équipes de METEO CONSULT et Figaro Nautisme depuis plus de 20 ans.
Sophie Savant-Ros
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Sophie Savant-Ros
Sophie Savant-Ros, architecte de formation et co-fondatrice de METEO CONSULT est entre autres, directrice de l’édition des « Bloc Marine » et du site Figaronautisme.com.
Sophie est passionnée de photographie, elle ne se déplace jamais sans son appareil photo et privilégie les photos de paysages marins. Elle a publié deux ouvrages consacrés à l’Ile de Porquerolles et photographie les côtes pour enrichir les « Guides Escales » de Figaro Nautisme.
Albert Brel
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Albert Brel
Albert Brel, parallèlement à une carrière au CNRS, s’est toujours intéressé à l’équipement nautique. Depuis de nombreuses années, il collabore à des revues nautiques européennes dans lesquelles il écrit des articles techniques et rend compte des comparatifs effectués sur les divers équipements. De plus, il est l’auteur de nombreux ouvrages spécialisés qui vont de la cartographie électronique aux bateaux d’occasion et qui décrivent non seulement l’évolution des technologies, mais proposent aussi des solutions pour les mettre en application à bord des bateaux.
Jean-Christophe Guillaumin
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Jean-Christophe Guillaumin
Journaliste, photographe et auteur spécialisé dans le nautisme et l’environnement, Jean-Christophe Guillaumin est passionné de voyages et de bateaux. Il a réussi à faire matcher ses passions en découvrant le monde en bateau et en le faisant découvrir à ses lecteurs. De ses nombreuses navigations il a ramené une certitude : les océans offrent un terrain de jeu fabuleux mais aussi très fragile et aujourd’hui en danger. Fort d’une carrière riche en reportages et articles techniques, il a su se distinguer par sa capacité à vulgariser des sujets complexes tout en offrant une expertise pointue. À travers ses contributions régulières à Figaro Nautisme, il éclaire les plaisanciers, amateurs ou aguerris, sur les dernières tendances, innovations technologiques, et défis liés à la navigation. Que ce soit pour analyser les performances d’un voilier, explorer l’histoire ou décortiquer les subtilités de la course au large, il aborde chaque sujet avec le souci du détail et un regard expert.
Charlotte Lacroix
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Charlotte Lacroix
Charlotte est une véritable globe-trotteuse ! Très jeune, elle a vécu aux quatre coins du monde et a pris goût à la découverte du monde et à l'évasion. Tantôt à pied, en kayak, en paddle, à voile ou à moteur, elle aime partir à la découverte de paradis méconnus. Elle collabore avec Figaro Nautisme au fil de l'eau et de ses coups de cœur.
Max Billac
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Max est tombé dedans quand il était petit ! Il a beaucoup navigué avec ses parents, aussi bien en voilier qu'en bateau moteur le long des côtes européennes mais pas que ! Avec quelques transatlantiques à son actif, il se passionne pour le monde du nautisme sous toutes ses formes. Il aime analyser le monde qui l'entoure et collabore avec Figaro Nautisme régulièrement.
Denis Chabassière
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Naviguant depuis son plus jeune âge que ce soit en croisière, en course, au large, en régate, des deux côtés de l’Atlantique, en Manche comme en Méditerranée, Denis, quittant la radiologie rochelaise en 2017, a effectué avec sa femme à bord de PretAixte leur 42 pieds une circumnavigation par Panama et Cape Town. Il ne lui déplait pas non plus de naviguer dans le temps avec une prédilection pour la marine d’Empire, celle de Trafalgar …
Michel Ulrich
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Après une carrière internationale d’ingénieur, Michel Ulrich navigue maintenant en plaisance sur son TARGA 35+ le long de la côte atlantique. Par ailleurs, il ne rate pas une occasion d’embarquer sur des navires de charge, de travail ou de services maritimes. Il nous fait partager des expériences d’expédition maritime hors du commun.
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METEO CONSULT est un bureau d'études météorologiques opérationnel, qui assiste ses clients depuis plus de 30 ans. Les services de METEO CONSULT reposent sur une équipe scientifique de haut niveau et des moyens techniques de pointe. Son expertise en météo marine est reconnue et ses prévisionnistes accompagnent les plaisanciers, les capitaines de port et les organisateurs de courses au large depuis ses origines : Route du Rhum, Transat en double, Solitaire du Figaro…