Jeux Olympiques 2024 : une première journée pleine d'émotions

Jeux Olympiques 2024
Par Figaronautisme.com

C’est sous un beau soleil et avec un vent d’ouest soufflant à 9 nœuds en fin de matinée et mollissant dès l’après-midi que les épreuves de voile olympique ont débuté en baie de Marseille ce dimanche 28 juillet. 6 courses ont été validées, 3 pour les dériveurs double femmes et 3 les dériveurs doubles hommes. Une belle première journée pour le binôme Sarah Steyaert et Charline Picon qui, à domicile, marquent leur terrain de jeu.

©Sailing Energy
C’est sous un beau soleil et avec un vent d’ouest soufflant à 9 nœuds en fin de matinée et mollissant dès l’après-midi que les épreuves de voile olympique ont débuté en baie de Marseille ce dimanche 28 juillet. 6 courses ont été validées, 3 pour les dériveurs double femmes et 3 les dériveurs doubles hommes. Une belle première journée pour le binôme Sarah Steyaert et Charline Picon qui, à domicile, marquent leur terrain de jeu.

Le programme de la journée prévoyait aujourd’hui quatre courses pour les Windfoils dans chacune des deux catégories (femmes et hommes) et trois courses pour les deux catégories de dériveurs doubles (femmes et hommes). Finalement, uniquement les dériveurs doubles ont réussi à tenir le programme. Les femmes ont bien profité du bon placement de leur zone de course dans la rade sud de Marseille au plus haut de la force du vent, tandis que les hommes ont bataillé avec un vent plus faible (6 nœuds) avant que celui-ci ne disparaisse. Pour les Windfoils, le vent ne soufflait pas assez fort aujourd’hui pour permettre à ces véritables libellules de décoller.

12 500 spectateurs sur la plage du Roucas Blanc

Imaginée pour être une vraie expérience, la zone spectateur de Marseille, sur la plage du Roucas Blanc, ouvrait également aujourd’hui. 12 500 spectateurs, supporters du monde entier et notamment de l’Equipe de France, ont pris place sur la plage et la digue à la sortie du port olympique. Très originale, cette zone spectateur offre la possibilité au public de venir se baigner, faire de la voile ou bien suivre les courses en mer… Comme de vraies vacances au bord de la mer avec les Jeux Olympiques. Une expérience unique qui fait de cette zone spectateurs un lieu unique lors de cette 33ème édition et dans l’histoire des zones spectateurs voile.

Sarah Steyaert : « Nous avons bien profité des applaudissements des supporters à la sortie du port. Nous nous y attendions, car ce sont des Jeux Olympiques à domicile et que beaucoup de familles et d’amis sont présents. Nous savons que cela nous booste. Nous avons bien partagé l’émotion à bord. Ensuite, nous avons profité du ralliement vers la zone de course pour nous mettre dans notre préparation et dans notre routine. »

Clément Péquin : « Nous avons eu un accueil incroyable en sortant de la Marina. Nous avons essayé de passer au plus près du public qui était nombreux. On a même eu une petite larme à l’œil. C’était vraiment spécial, nous rentrions vraiment dans les Jeux Olympiques et cela nous a boostés encore plus. »

Sarah Steyeart et Charline Picon très à l’aise

Spécialistes du « petit temps » Sarah et son équipière Charline ont pleinement profité de cette première journée. En terminant 2ème sur chacune de leurs trois courses du jour, elles prennent ce soir la deuxième place du classement derrière les favorites de la catégorie, les Néerlandaises Odile Van Aanholt et Annette Duetz. La troisième place est actuellement occupée par Marla Bergmann et Hanna Wille, l’équipage Allemand.

Charline Picon : « Techniquement, ce sont des conditions que nous apprécions et dans lesquelles nous avons déjà performé. Nous avons aussi beaucoup travaillé pour être polyvalentes. Nous sommes très contentes de débuter comme cela. Il reste trois jours avant la finale. Nous savons qu’il y aura surement des moments plus compliqués. Pour l’instant nous savourons cette première journée. »

Sarah Steyaert : « Nous avons globalement une bonne vitesse, même si nous sommes un peu moins rapides au portant. Dès le premier départ, nous avons vu que nous étions bien en vitesse, cela simplifie ensuite la tactique. La course est longue, il faut que nous nous concentrions sur nous et nous verrons bien à la fin qui sont nos adversaires. »


Distribution de points en dériveur double homme

C’est avec un vent plus léger que les hommes ont débuté leurs Jeux Olympiques. Soufflant à 5-6 nœuds sur la première course, celui-ci est remonté un peu plus fort (8-9) pour la 3ème course. Un vent très variable qui aura oscillé entre le 230 et le 250. Une situation qui a offert une belle distribution de points. À la fin de la journée, beaucoup d’équipages ont déjà usé leur « joker ». Les Français n’échappent pas à la règle avec une place de 16ème lors de la deuxième course. Heureusement, grâce à une bonne première course (7ème) et un très beau « finish » (2ème) les Français se positionnent en 6ème position ce soir. La surprise du jour venant de l’équipage Uruguayen, 3ème ce soir au classement provisoire.

Erwan Fischer : « C’était une longue journée. Nous pensions avoir une journée de petit temps, mais sur notre zone « Corniche », il y avait vraiment moins de vent, donc nous avons eu de longues périodes d’attente, notamment entre la première et la deuxième course. Sur la dernière course, nous avons été déplacés sur la zone de course Frioul, celle des femmes aujourd’hui, où le vent était plus fort. Il a fallu s’adapter rapidement, changer nos réglages. Dans ces conditions, nous avons vu que nous étions bien et nous terminons d’ailleurs deuxièmes. »

Clément Péquin : « Malgré un manque de réussite sur la deuxième course du jour, nous sommes assez contents de notre journée, car nous avons réussi à déployer notre plan sur la journée. D’un point de vue comptable, nous sommes contents de notre première et de notre dernière course. »

Nautisme Article
© Sailing Energy

La course du jour : Charline et Sarah, une première course presque parfaite !

Pour la toute première course du jour, et de ces Jeux Olympiques, Sarah et Charline ont pratiquement réussi la course parfaite. Lancées à 12h35, les Françaises passent en tête des trois premiers points de passage, c’est uniquement dans le dernier bord que les Canadiennes réussissent à leur passer devant. Parti sur la droite du plan d’eau, sous les îles du Frioul, pour leur premier aller-retour, l’équipage tricolore a bien exploité la petite bascule du vent (6°) et leur bonne vitesse. En fines tacticiennes, elles marquent la flotte sur le deuxième aller avec une remontée plus centrale. Ce n’est donc que sur le dernier retour, exploité encore sur la droite du plan d’eau, que les Canadiennes passent devant les Françaises. Avant l’avant-dernier empannage, ces dernières arrivent à se glisser juste sous les Françaises ce qui leur donne un petit avantage au moment de la manœuvre. Un petit écart que Sarah et Charline n’arriveront pas à rattraper, mais l’essentiel est ailleurs, elles sont réussies leur entrée dans les Jeux Olympiques !

Résultats des courses du dimanche 28 juillet :

Sarah Steyaert et Charline Picon : dériveur double féminin (49er FX) : 2 / 2 / 2 > 2 au général provisoire
Erwan Fischer et Clément Péquin : dériveur double masculin (49er) : 7 / (16) / 2 > 6 au général provisoire
Nicolas Goyard : windsurf masculin (iQFOiL) : courses annulées
Hélène Noesmoen : windsurf double féminin (49er FX) : courses annulées

L'analyse de Malo Kennish et Anatole Martin, nos envoyés spéciaux sur place à Marseille, en lice pour les JO de 2028 dans la catégorie 49er

Seuls les 49erFX et les 49ers ont pu entamer le programme, les IQFoil n'ont pu courir une manche.
Chez les françaises, la “mama team” débutent leur semaine avec une belle journée, trois manches de 2e position ! En confiance dans ce vent léger et “shifty" (instable).
Chez les 49er, une journée moins homogène pour Erwan Fischer et Clément Pequin. Le vent irrégulier a été dur à appréhender. Pas d'inquiétude, les bateaux considérés comme les top guns ont aussi eu des journées irrégulières, témoignant de la difficulté des conditions !
Pour le 2e jour, un peu plus de vent de type thermique, cela voudrait dire un vent stable, plutôt une course de vitesse et de placement, contrairement à la course tactique et suivi du vent d'aujourd'hui ! Rendez-vous lundi à midi pour la première course des 49er.

L'équipe
Nathalie Moreau
Nathalie Moreau
Nathalie Moreau
Nathalie Moreau est l’atout voyage et évasion de l’équipe, elle est passionnée de croisières et de destinations nautiques. En charge du planning rédactionnel du site figaronautisme.com et des réseaux sociaux, Nathalie suit de très près l’actualité et rédige chaque jour des news et des articles pour nous dépayser et nous faire rêver aux quatre coins du monde. Avide de découvertes, vous la croiserez sur tous les salons nautiques et de voyages en quête de nouveaux sujets.
Gilles Chiorri
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Gilles Chiorri
Associant une formation d’officier C1 de la marine marchande et un MBA d’HEC, Gilles Chiorri a sillonné tous les océans lors de nombreuses courses au large ou records, dont une victoire à la Mini Transat, détenteur du Trophée Jules Verne en 2002 à bord d’Orange, et une 2ème place à La Solitaire du Figaro la même année. Il a ensuite contribué à l’organisation de nombreux évènements, comme la Coupe de l’America, les Extreme Sailing Series et des courses océaniques dont la Route du Rhum et la Solitaire du Figaro (directeur de course), la Volvo Ocean Race (team manager). Sa connaissance du monde maritime et son réseau à l’international lui donnent une bonne compréhension du milieu qui nous passionne.
Il collabore avec les équipes de METEO CONSULT et Figaro Nautisme depuis plus de 20 ans.
Sophie Savant-Ros
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Sophie Savant-Ros, architecte de formation et co-fondatrice de METEO CONSULT est entre autres, directrice de l’édition des « Bloc Marine » et du site Figaronautisme.com.
Sophie est passionnée de photographie, elle ne se déplace jamais sans son appareil photo et privilégie les photos de paysages marins. Elle a publié deux ouvrages consacrés à l’Ile de Porquerolles et photographie les côtes pour enrichir les « Guides Escales » de Figaro Nautisme.
Albert Brel
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Albert Brel, parallèlement à une carrière au CNRS, s’est toujours intéressé à l’équipement nautique. Depuis de nombreuses années, il collabore à des revues nautiques européennes dans lesquelles il écrit des articles techniques et rend compte des comparatifs effectués sur les divers équipements. De plus, il est l’auteur de nombreux ouvrages spécialisés qui vont de la cartographie électronique aux bateaux d’occasion et qui décrivent non seulement l’évolution des technologies, mais proposent aussi des solutions pour les mettre en application à bord des bateaux.
Jean-Christophe Guillaumin
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Journaliste, photographe et auteur spécialisé dans le nautisme et l’environnement, Jean-Christophe Guillaumin est passionné de voyages et de bateaux. Il a réussi à faire matcher ses passions en découvrant le monde en bateau et en le faisant découvrir à ses lecteurs. De ses nombreuses navigations il a ramené une certitude : les océans offrent un terrain de jeu fabuleux mais aussi très fragile et aujourd’hui en danger. Fort d’une carrière riche en reportages et articles techniques, il a su se distinguer par sa capacité à vulgariser des sujets complexes tout en offrant une expertise pointue. À travers ses contributions régulières à Figaro Nautisme, il éclaire les plaisanciers, amateurs ou aguerris, sur les dernières tendances, innovations technologiques, et défis liés à la navigation. Que ce soit pour analyser les performances d’un voilier, explorer l’histoire ou décortiquer les subtilités de la course au large, il aborde chaque sujet avec le souci du détail et un regard expert.
Charlotte Lacroix
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Charlotte est une véritable globe-trotteuse ! Très jeune, elle a vécu aux quatre coins du monde et a pris goût à la découverte du monde et à l'évasion. Tantôt à pied, en kayak, en paddle, à voile ou à moteur, elle aime partir à la découverte de paradis méconnus. Elle collabore avec Figaro Nautisme au fil de l'eau et de ses coups de cœur.
Max Billac
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Max est tombé dedans quand il était petit ! Il a beaucoup navigué avec ses parents, aussi bien en voilier qu'en bateau moteur le long des côtes européennes mais pas que ! Avec quelques transatlantiques à son actif, il se passionne pour le monde du nautisme sous toutes ses formes. Il aime analyser le monde qui l'entoure et collabore avec Figaro Nautisme régulièrement.
Denis Chabassière
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Naviguant depuis son plus jeune âge que ce soit en croisière, en course, au large, en régate, des deux côtés de l’Atlantique, en Manche comme en Méditerranée, Denis, quittant la radiologie rochelaise en 2017, a effectué avec sa femme à bord de PretAixte leur 42 pieds une circumnavigation par Panama et Cape Town. Il ne lui déplait pas non plus de naviguer dans le temps avec une prédilection pour la marine d’Empire, celle de Trafalgar …
Michel Ulrich
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Après une carrière internationale d’ingénieur, Michel Ulrich navigue maintenant en plaisance sur son TARGA 35+ le long de la côte atlantique. Par ailleurs, il ne rate pas une occasion d’embarquer sur des navires de charge, de travail ou de services maritimes. Il nous fait partager des expériences d’expédition maritime hors du commun.
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