Jeux Olympiques 2024 : En route pour une première historique !

Jeux Olympiques 2024
Par Figaronautisme.com

Tous les fans avaient coché la date dans le calendrier. Le 08 août sera bien une première historique. Les finales des kitefoils femmes et hommes, discipline la plus rapide des Jeux Olympiques, se dérouleront bien demain, à Marseille dans la rade sud. Ce rendez-vous attribuera les premières médailles olympiques de l’histoire de la discipline, 12 ans après une première introduction de la discipline, finalement non validée.

©Sailing Energy
Tous les fans avaient coché la date dans le calendrier. Le 08 août sera bien une première historique. Les finales des kitefoils femmes et hommes, discipline la plus rapide des Jeux Olympiques, se dérouleront bien demain, à Marseille dans la rade sud. Ce rendez-vous attribuera les premières médailles olympiques de l’histoire de la discipline, 12 ans après une première introduction de la discipline, finalement non validée.


Lauriane Nolot, Championne du Monde 2023 et 2024 est ce soir en tête et n’aura qu’une seule course à remporter pour être la première médaillée d’Or de la discipline. Le parcours sera un peu plus long pour Axel Mazella qui devra d’abord remporter deux demi-finales avant d’accéder à l’ultime rendez-vous déterminant pour l’attribution des médailles.

Si le kitefoil va retenir toute l’attention des supporters et des médias Français demain, il y aura bien 4 finales demain à Marseille. Les dériveurs double mixte (470) et les catamarans double mixte (Nacra 17) n’ayant pas pu disputer leurs phases finales aujourd’hui. Camille Lecointre et Jérémie Mion (dériveur double mixte – 470) n’ont que très peu de chance d’accrocher une médaille de bronze. Lou Berthomieu et Tim Mourniac (catamaran double mixte – Nacra 17) ne peuvent plus accéder au podium, mais ils espèrent terminer sur une belle course qui leur permettrait de prendre la 5ème place de cette édition des Jeux Olympiques. Une belle performance à seulement 23 et 26 ans.

Comment va se dérouler la finale des Kitefoils ?
Pour les Kitefoils, le premier du classement ce soir (La française Lauriane Nolot chez les femmes et Toni Vodisek, slovène, chez les hommes) se qualifie directement pour la Finale, dans laquelle il entre avec 2 points à son actif. Son dauphin (Eleanor Aldridge et Maximilian Maeder) se qualifie également directement pour la Finale avec un point.

Une première demi-finale oppose les concurrents classés 10e, 7e, 6e (qui entre en demi-finale avec une victoire de course à son actif) et 3e (qui entre en demi-finale avec deux victoires de course à son actif). L’autre demi-finale concerne les 9e, 8e, 5e et 4e selon le même principe avec deux points pour le 4ème et 1 point pour le 5ème (Axel Mazella).

Le premier de chaque demi-finale qui remporte 3 points se qualifie pour la Finale. Même fonctionnement en finale, sachant que les deux vainqueurs des demi-finales arrivent avec zéro point. Le premier à 3 points remporte la médaille d’or, la médaille d’argent est remise au rider ayant le plus de points derrière, la médaille de bronze est attribuée au troisième en termes de points ou en cas d’égalité à celui qui franchit la ligne devant l’autre sur l’ultime course.

Lauriane Nolot : « C’est dommage, le vent nous a encore joué des tours. Nous sommes tout de même restées sur l’eau 1h30. Nous sommes mêmes retournées changer nos voiles, car au début nous n’étions pas sorties avec la plus grande surface. Et pendant ce temps, ils ont essayé d’envoyer les garçons qui avec le vent très faible n’arrivaient même pas à manœuvrer. J’étais assez stressée aujourd’hui, car comme je suis en tête du classement, le fait que l’on ne navigue pas était en ma faveur. Je suis hyper contente de rentrer première demain en finale, car c’est pratiquement une médaille assurée. Je suis dans ma zone de confort et cela me mets en confiance. L’autre bonne nouvelle, c’est qu’il y aura du vent demain ! »

Axel Mazella : « C’est journée un peu frustrante. Surtout que sur la course qu’ils ont annulée, j’étais en deuxième position. Demain, je rentre en demi-finale et je donnerai tout ce que j’ai à donner. J’irai avec le couteau entre les dents. Je n’ai jamais vraiment vécu ce scénario (ndlr : débuter en demi-finale avec un seul point) donc je vais y aller étape par étape et on verra ce que cela donne. Nous n’avons pas été chanceux cette semaine. Faire une compétition avec seulement 7 courses cela ne nous arrive jamais. C’est dommage. Cette compétition, elle a été très dure mentalement du début à la fin. Pourtant l’organisation a essayé, mais le vent ne voulait pas. Demain les prévisions sont bonnes, il faudra y aller à fond. »

Une finale compliquée pour Louise Cervera

Deux finales ont pu se disputer aujourd’hui à Marseille. Celle des dériveurs solitaire femmes (Ilca 6) et hommes (Ilca 7). Chez les hommes, pas de Français en finale, mais une régate au résultat historique. L’Australien Matt Wearn réalise le doublé après sa médaille d’Or acquise à Tokyo. C’est le Chypriote Pavlos Kontides qui prend l’argent et c’est le Péruvien Stefano Peschiera, qui aux termes d’un mano à mano à 4 remporte le bronze. C’est la première médaille olympique en voile pour le Pérou, une première pour le pays depuis 32 ans !

Louise Cervera termine dernière de sa finale. Une dernière course dont on connaissait d’ailleurs la championne olympique avant le début (ndlr : La Néerlandaises ayant suffisamment d’avance pour ne pas être rattrapée). Le Danemark s’empare de l’Argent, tandis que la Norvège remporte le Bronze.

Louise Cervera : « Je voulais partir au-dessus de la flotte à gauche pour pourvoir contrôler. Mais avec le clapot, j’ai rapidement vu que ce n’était pas une bonne option. Je suis un peu déçue de ce choix qui me fait arriver à la 7ème place à la bouée au vent. Et lors de la manœuvre, je coince mon écoute dans la barre de mon bateau, ce qui me gêne. Du coup mon bateau dérape et je touche la bouée. Je répare cette faute (ndlr : en effectuant un tour sur elle-même) et quand je repars dans la course je suis dernière du classement. J’ai essayé de me battre pour revenir, mais sur ces formats très courts ce n’est pas facile. C’est la fin des Jeux Olympiques, je suis triste. Mais je garde le sourire pour tout le travail accompli, pour l’ambiance ici à Marseille et je compte bien revenir pour Los Angeles. La première étape, c’est le championnat du monde l’année prochaine en Chine. Ce que je retiens de cette semaine, c’est l’état d’esprit avec lequel nous sommes arrivés et la bonne préparation pour y arriver. Je suis satisfaite de cette compétition, de l’expérience acquise et du fait que j’ai bien joué, je ne suis pas loin du podium. La voile cela reste un jeu. Ce qui manque, ce sont des détails. Et pour être un Champion, il faut du temps et je vais le construire. Ce que je retiendrai c’est le public à la sortie du port et hier quand je suis venue sur la zone des finalistes, il y avait toute ma famille. J’ai envie d’y revenir. De naviguer à nouveau car j’ai pris énormément de plaisir. »

// L’invité du jour : Armel Le Cléac'h aux côtés de l’Equipe de France de Voile //

Le skipper du trimaran Banque Populaire XI était en visite aujourd’hui à la Marina Olympique pour soutenir l’Equipe de France. Celui qui avait déjà eu l’occasion d’être présent à Rio, espère porter chance à nouveau aux Français en finale demain et voir un podium olympique avec une Marseillaise.

Armel Le Cléac'h : « Ces athlètes me fascinent. C’est la quintessence de la voile, les meilleurs régatiers au monde. Avoir ce partage-là, c’est incroyable. La voile est une grande famille. On aurait bien aimé avoir de la course au large aux JO. C’est une super équipe de France. Elle l’a prouvé sur les derniers championnats. Après, ce sont les Jeux. Ça se joue à pas grand-chose. Parfois, il y a des médailles sur d’autres sports qui se jouent en quelques secondes. Ici, c’est sur quelques détails tel que le vent, le placement…. Il faut que tout s’enchaîne bien pour perdre le moins de points et occuper les premières places. Il y a de la frustration parce que la météo n’est pas facile mais c’est pareil pour tout le monde. On a eu une médaille dès le début avec les filles du 49er Fx. C’était la belle surprise ! Ça s’est un peu compliqué mais il reste deux chances de médailles et Lauriane (Nolot) et Axel (Mazella) ont des chances. Et ce serait mérité pour l’équipe. Ils voulaient faire aussi bien que Tokyo en 2021… on est dans le timing. S’ils peuvent prendre deux médailles d’or, ce serait fabuleux ».


Résultats des épreuves Olympiques :

Sarah Steyaert et Charline Picon : dériveur double féminin (49ER FX) : médaille de Bronze
Hélène Noesmoen : windsurf (iQFOiL) : 7 du classement général
Nicolas Goyard : windsurf (iQFOiL) : 15 du classement général
Erwan Fischer et Clément Pequin : dériveur double masculin ( 49er) : 12 du classement général
Jean-Baptiste Bernaz : dériveur solitaire (ILCA 6) : 12 du classement général
Louise Cervera : dériveur solitaire (ILCA 7) : 10 du classement général

Programme du jeudi 8 aout :

Finales pour :

Camille Lecointre et Jeremie Mion : dériveur double mixte (470)
Tim Mourniac et Lou Berthomieu : catamaran (Nacra 17)
Lauriane Nolot : Kitefoil (Formula Kite)
Axel Mazella : Kitefoil (Formula Kite)

L'équipe
Nathalie Moreau
Nathalie Moreau
Nathalie Moreau
Nathalie Moreau est l’atout voyage et évasion de l’équipe, elle est passionnée de croisières et de destinations nautiques. En charge du planning rédactionnel du site figaronautisme.com et des réseaux sociaux, Nathalie suit de très près l’actualité et rédige chaque jour des news et des articles pour nous dépayser et nous faire rêver aux quatre coins du monde. Avide de découvertes, vous la croiserez sur tous les salons nautiques et de voyages en quête de nouveaux sujets.
Gilles Chiorri
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Gilles Chiorri
Associant une formation d’officier C1 de la marine marchande et un MBA d’HEC, Gilles Chiorri a sillonné tous les océans lors de nombreuses courses au large ou records, dont une victoire à la Mini Transat, détenteur du Trophée Jules Verne en 2002 à bord d’Orange, et une 2ème place à La Solitaire du Figaro la même année. Il a ensuite contribué à l’organisation de nombreux évènements, comme la Coupe de l’America, les Extreme Sailing Series et des courses océaniques dont la Route du Rhum et la Solitaire du Figaro (directeur de course), la Volvo Ocean Race (team manager). Sa connaissance du monde maritime et son réseau à l’international lui donnent une bonne compréhension du milieu qui nous passionne.
Il collabore avec les équipes de METEO CONSULT et Figaro Nautisme depuis plus de 20 ans.
Sophie Savant-Ros
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Sophie Savant-Ros, architecte de formation et co-fondatrice de METEO CONSULT est entre autres, directrice de l’édition des « Bloc Marine » et du site Figaronautisme.com.
Sophie est passionnée de photographie, elle ne se déplace jamais sans son appareil photo et privilégie les photos de paysages marins. Elle a publié deux ouvrages consacrés à l’Ile de Porquerolles et photographie les côtes pour enrichir les « Guides Escales » de Figaro Nautisme.
Albert Brel
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Albert Brel, parallèlement à une carrière au CNRS, s’est toujours intéressé à l’équipement nautique. Depuis de nombreuses années, il collabore à des revues nautiques européennes dans lesquelles il écrit des articles techniques et rend compte des comparatifs effectués sur les divers équipements. De plus, il est l’auteur de nombreux ouvrages spécialisés qui vont de la cartographie électronique aux bateaux d’occasion et qui décrivent non seulement l’évolution des technologies, mais proposent aussi des solutions pour les mettre en application à bord des bateaux.
Jean-Christophe Guillaumin
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Journaliste, photographe et auteur spécialisé dans le nautisme et l’environnement, Jean-Christophe Guillaumin est passionné de voyages et de bateaux. Il a réussi à faire matcher ses passions en découvrant le monde en bateau et en le faisant découvrir à ses lecteurs. De ses nombreuses navigations il a ramené une certitude : les océans offrent un terrain de jeu fabuleux mais aussi très fragile et aujourd’hui en danger. Fort d’une carrière riche en reportages et articles techniques, il a su se distinguer par sa capacité à vulgariser des sujets complexes tout en offrant une expertise pointue. À travers ses contributions régulières à Figaro Nautisme, il éclaire les plaisanciers, amateurs ou aguerris, sur les dernières tendances, innovations technologiques, et défis liés à la navigation. Que ce soit pour analyser les performances d’un voilier, explorer l’histoire ou décortiquer les subtilités de la course au large, il aborde chaque sujet avec le souci du détail et un regard expert.
Charlotte Lacroix
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Charlotte est une véritable globe-trotteuse ! Très jeune, elle a vécu aux quatre coins du monde et a pris goût à la découverte du monde et à l'évasion. Tantôt à pied, en kayak, en paddle, à voile ou à moteur, elle aime partir à la découverte de paradis méconnus. Elle collabore avec Figaro Nautisme au fil de l'eau et de ses coups de cœur.
Max Billac
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Max est tombé dedans quand il était petit ! Il a beaucoup navigué avec ses parents, aussi bien en voilier qu'en bateau moteur le long des côtes européennes mais pas que ! Avec quelques transatlantiques à son actif, il se passionne pour le monde du nautisme sous toutes ses formes. Il aime analyser le monde qui l'entoure et collabore avec Figaro Nautisme régulièrement.
Denis Chabassière
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Naviguant depuis son plus jeune âge que ce soit en croisière, en course, au large, en régate, des deux côtés de l’Atlantique, en Manche comme en Méditerranée, Denis, quittant la radiologie rochelaise en 2017, a effectué avec sa femme à bord de PretAixte leur 42 pieds une circumnavigation par Panama et Cape Town. Il ne lui déplait pas non plus de naviguer dans le temps avec une prédilection pour la marine d’Empire, celle de Trafalgar …
Michel Ulrich
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Après une carrière internationale d’ingénieur, Michel Ulrich navigue maintenant en plaisance sur son TARGA 35+ le long de la côte atlantique. Par ailleurs, il ne rate pas une occasion d’embarquer sur des navires de charge, de travail ou de services maritimes. Il nous fait partager des expériences d’expédition maritime hors du commun.
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