Situation de tempête sur le golfe de Gascogne lundi et mardi

Dimanche 26 janvier
Clarisse Crémer, à quelques dizaines de milles de la ligne d’arrivée, avance très péniblement dans des vents de sud 35/40 nœuds et sur une mer démontée avec des vagues locales, 3 mètres de sud, qui croisent la forte houle d’ouest de 4 mètres. L’ensemble, sur les hauts-fonds, donne de puissants déferlements qui compliquent sérieusement l’approche.
Dans le grand large du Portugal, Boris Herrmann qui doit être le prochain à passer la ligne, à moins que ce ne soit Samantha Davies, dans 5 ou 6 jours est dans des vents d’ouest moins forts, 25 nœuds, dans une houle très grosse, proche de 7 mètres de hauteur, mais qui, grâce à sa longueur, ne déferle pas trop.
En quatorzième position, Romain Attanasio peut aller vite dans un vent de sud-ouest de 20 nœuds. Il va croiser un front dans la soirée et trouvera des vents moins forts, mais tournant rapidement à l’ouest. Romain progressera alors à 12/13 nœuds de moyenne vers l’ouest de la zone d’exclusion des Açores.
Benjamin Ferré, premier des dériveurs, rentre dans la zone de calmes imposés par la dorsale séparant l’alizé du courant perturbé qui sévit au nord du 30ème parallèle.
Jean Le Cam progresse à presque 20 nœuds de moyenne, en route vers l’ouest de la dorsale pour tenter de la traverser au plus court.
Lundi 27 janvier
Boris Herrmann a beau avancer prudemment, il se fait balayer par le sud de la dépression qui lui impose des vents de 40 nœuds, rafales à 50 nœuds, sur une très grosse houle dont les vagues dépassent 10 mètres de hauteur et qui déferlent de plus en plus. Pour ne pas subir ces conditions, il faudrait que lui et Samantha Davies, restent à la latitude de Gibraltar… mais il sera alors difficile de trouver une occasion de rentrer dans le golfe de Gascogne à l’occasion d’un répit attendu mercredi.
Après avoir franchi une première dorsale et avoir trouvé temporairement un petit vent d’ouest, Romain Attanasio tombe dans une cellule anticyclonique qui circule entre deux dépressions. Benjamin Ferré est aux prises avec les vents faibles de la dorsale. Jean Le Cam s’en approche.
Mardi 28 janvier
On espère que Boris Herrmann et Samantha Davies vont pouvoir rentrer dans le golfe de Gascogne en phase avec une dorsale qui circule rapidement d’ouest en est.Romain Attanasio est dans le sud-ouest fort à l’avant d’un nouveau front froid. Il devra tirer un bord vers le nord pour contourner la zone d’exclusion des Açores.
Bataille des dériveurs pour la première place de leur catégorie. Jean Le Cam doit pouvoir faire une route un peu plus tendue que celle de Benjamin Ferré, un peu plus courte dans le contournement de la dorsale puisque celle-ci se rétracte vers l’est. C’est l’occasion pour Jean Le Cam de redevenir un rival menaçant.
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