Marie-Galante, « l’île aux 100 moulins »

Située à 43 km au large de Pointe-à-Pitre, Marie-Galante, surnommée « la grande galette » pour son relief plat et sa forme circulaire, est la destination montante de l’archipel guadeloupéen.
Autrefois appelée « Aïchi » par les Caraïbes et « Touloukaéra » par les Arawaks, l’île doit son nom actuel à Christophe Colomb, qui la baptisa ainsi en référence à son vaisseau amiral, « Maria-Galanda ». Accessible par voie aérienne ou maritime depuis Pointe-à-Pitre, Marie-Galante est une destination à part, qui séduit par la beauté de ses sites naturels et son côté très authentique.
Bienvenue dans l’authentique Guadeloupe
Terre de traditions rurales au charme pittoresque, Marie-Galante, plus grande dépendance de la Guadeloupe avec ses 158 km2 de superficie, a su conserver son authenticité malgré le développement du tourisme sur l’île. « C’est la Guadeloupe d’il y a une cinquantaine d’années, indique Olivier Michel, directeur du Pôle accueil, croisière et nautisme du Comité du Tourisme des Iles de Guadeloupe. Contrairement aux Saintes ou à la Désirade, la population est quasiment toute d’origine créole et africaine ». Si beaucoup y viennent pour s’adonner aux joies des sports nautiques ou de la randonnée, Marie-Galante reste avant tout une terre de traditions rurales, qui cultive son art de vivre paisible et ses traditions. On peut d’ailleurs toujours y assister à des concours de bœufs tirants, des combats de coqs et autres bals de quadrille, ou se promener en charrette à bœufs, qui servaient naguère de moyen de transport aux paysans.
Le pays de la canne à sucre
Réputée pour son rhum depuis le XVIIIe siècle, Marie-Galante doit son surnom aux nombreux moulins qui la parsemaient. Si en 1830, on en dénombrait 106, il ne reste aujourd’hui que 72 tours encore visibles. « Certains moulins ont été restaurés, d’autres non. Par contre, la culture de la canne à sucre est toujours omniprésente sur l’île, indique Olivier Michel. On y produit un rhum à 59°, le plus fort distillé en Guadeloupe ». Un nectar que l’on sert aussi bien en ti punch à l’apéritif qu’en rhum vieux pour le digestif, ou pendant le repas, pour accompagner le « chaudage » ou le « bélélé », composé de petites boules de farine, d’abats finement coupés, de petits morceaux de légumes et de fruit à pain. Une spécialité culinaire locale à goûter absolument.