Top 3 des merveilles de la Pointe de Kermorvan
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Anse des Blancs Sablons
Aux confins du Finistère, sur les rivages occidentaux du plateau du Léon, s’étire l’anse des Blancs Sablons. Bordée au sud-ouest par la presqu’île rocheuse de Kermorvan, elle recèle sur ses côtes d’immenses quantités de sable apportées par les vents depuis la fin de l’Âge du Fer. Modelés sans cesse par les influences océaniques, estrans et dunes ne revêtent jamais le même visage. Courants de dérives et houles balayent la grève et redessinent à chaque marée les contours littoraux. Lors des tempêtes, les bases dunaires sont sapées par la mer qui déferle avec force sur les faibles pentes de la plage. De part et d’autre de l’anse, de hautes dunes fossiles, vestiges d’anciens rivages, se sont perchées sur les contreforts rocheux.
Elles culminent par endroits à plus de 30 mètres. Du côté de Kermorvan, rien ne bouge en apparence, si ce n’est une végétation enchevêtrée agitée par la brise. Les roches, vieilles de plusieurs centaines de millions d’années, semblent ici immuables. Dominant les passages maritimes, la presqu’île fut de tout temps un remarquable site défensif. Éperon barré celte, fort Vauban ou blockhaus allemands y retracent les épisodes d’une histoire tumultueuse. À l’extrême ouest, dans une vision réconfortante, jaillit à 14 miles à la ronde le faisceau à éclats blancs du phare de Kermorvan. Les nuits de brouillard, sa corne de brume retentit dans le lointain. Aux Blancs Sablons, univers de roche et de sable se mêlent étroitement et engendrent un étonnant paysage aux reliefs rudes et doux. De longues ondes de mer s’étirent en courbes d’écume et disparaissent soudain, comme absorbées par une multitude de grains infimes.
Phare de Kermorvan
Le phare de Kermorvan est le phare à terre le plus occidental de France. Aligné sur les phares de Lochrist, Trézien et Saint-Mathieu, il indique les chenaux de la Helle et du Four. Sa construction et son allumage sont supervisés en 1849 par Louis Plantier, ingénieur en chef talentueux des Phares et Balises du Finistère. Une vingtaine d'années plus tard, la nécessité par temps de brume de rendre "visible" l'extrémité sud-ouest de la presqu'île de Kermorvan s'impose.
Cloche à vague recyclée
Les marins du Conquet font pression auprès de l'administration et obtiennent gain de cause. Une cloche à vague est installée en 1874. Recyclée et peu coûteuse puisqu'elle officiait jusque-là sur la jetée sud du port de commerce de Brest, la cloche actionnée par le mouvement des vagues n'en reste pas moins d'une grande utilité. Néanmoins, avec le temps, ce système sonore montre ses limites. Dans certaines conditions climatiques, son tintement se révèle parfois inaudible et, lorsque le son se fait entendre, il reste très difficile à localiser.
Sauvé d'une destruction certaine
Aujourd'hui, Kermorvan est télécontrôlé depuis Brest et ne se visite pas, mais c'est à un Allemand que l'on doit de pouvoir contempler cette tour carrée, encore constituée de ses pierres d'origine, posée seule au bout du monde. Alors que l'occupant allemand détruit les éclairages des côtes françaises pour empêcher toute approche alliée, l'ingénieur Wiedermann préconise au contraire de démonter les systèmes d'éclairage et de les conserver précieusement. Kermorvan fait partie de ces quelques phares épargnés en 1944.
Port du Conquet
Point de départ le plus rapide vers îles de Molène et d’Ouessant, Le Conquet est un port de pêche qui s’étend le long de l’Aber Conq. Situé à un emplacement stratégique, le port fut autrefois très actif grâce au commerce du sel et du vin puis grâce à la production d’iode à partir du goëmon. Mais il fut également la cible de raids de pillards puis l’enjeu de batailles entre anglais et français. La ville subit d’ailleurs plusieurs sièges et fut même quasi-entièrement détruite par les anglais en 1558 … à l’exception de 8 maisons appartenant à des anglais ! Aujourd’hui le port se consacre essentiellement à la pêche au crabe et aux poissons nobles (lotte, raie, turbot, …), à la plaisance et bien sûr aux liaisons vers les îles de Ouessant et de Molène qui sont opérées depuis Le Conquet depuis 1881.
À voir au Conquet et dans ses environs
Le charme de la ville réside dans son cadre naturel et dans ses nombreuses maisons en granite, certaines datant du 16ème siècle.
- La Maison des Seigneurs (dite également “maison Poncelin”), édifiée au 16ème siècle, est sans doute le bâtiment le plus connu de la ville. Cette maison forte, flanquée d’une tourelle dominant le port et l’aber, faisait partie des protections de la ville et était probablement une des portes d’entrée de la ville côté port. Cette propriété privée ne se visite pas mais est ouverte aux locations saisonnières.
- La Maison des Anglais, appelée également Petit Château du Conquet, date du 15ème siècle. Cette imposante maison forte de 12 mètres de haut domine la rampe Lombard, rue étroite descendant vers le port.
- Jolie égliseSainte-Croix, bâtie entre 1855 et 1858, de style néo-gothique, classée monument historique. Autre édifice religieux remarquable de la ville : la chapelle Dom Michel, bâtie au 17ème siècle, dans une petite rue remontant du port (la rue Dom Michel, évidemment !), et son joli plafond lambrissé.
- Entre la pointe Sainte-Barbe (au bout du port) et la pointe des Renards s’étend la plage de Portez. On y aperçoit au loin le phare de Kermorvan (voir plus loin) et l’île Béniguet. Cette île fait partie de l’archipel de Molène mais se situe sur le territoire de la commune du Conquet. Aujourd’hui inhabitée, cette île fut occupée par quelques paysans jusqu’en 1953. Depuis 1993 c’est une réserve interdite au public.
- Chouette route côtière au sud du bourg en allant vers la pointe de Saint-Mathieu. Pointes, falaises et criques sableuses se succèdent. La plus grande plage est la plage de Porz Liogan. Elle abritait il y a bien longtemps un port romain.
Avant de partir consultez les prévisions METEO CONSULT.
Si vous souhaitez découvrir Kermorvan par la mer, munissez-vous du Bloc Marine Atlantique !