Dans le secret des îles du Golfe du Morbihan
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Séparé de l’Atlantique par un goulet d’un kilomètre entre Port-Navalo et Locmariaquer, le Golfe du Morbihan, fermé par la presqu’île de Rhuys, est depuis toujours considéré comme un paradis pour les plaisanciers et les pêcheurs. D’ailleurs, ce golfe parcouru de forts courants tout en étant abrité de la houle et du vent a vu naître des voiliers adaptés à ces conditions particulières de navigation. Aujourd’hui, le chantier du Guip, installé sur l’île aux Moines, continue de construire ou restaurer de manière artisanale ces embarcations qui ont fait la fierté de toute une région. Parmi elles, la chaloupe de Séné ou « sinagot », et le « forban du Bono », deux bateaux non pontés, au faible tirant d’eau et à la voilure généreuse adaptés à la petite pêche dans le Golfe du Morbihan. Aujourd’hui, les amis du « sinagot » et les amis du « forban » proposent aux passagers de remonter le temps et d’embarquer à la journée sur l’un de ces bateaux traditionnels.
Théâtre de nombreuses compétitions nautiques, le Golfe du Morbihan est sillonné toute l’année par de nombreux bateaux qui tirent des bords entre les nombreuses îles et îlots qui le parsèment. Car la meilleure manière de mesurer la beauté du Golfe reste le bateau, qui permet de découvrir des paysages maritimes changeants au gré de la marée et des caprices de la météo. Ceux qui préfèrent rester sur la terre ferme pourront profiter des nombreux sentiers côtiers et découvrir le patrimoine culturel et naturel du Golfe. Parmi les plus belles escales, citons l’île aux Moines et l’île d’Arz, deux îles au caractère bien distinct.
L’île aux Moines, la perle du Golfe
À quelques encablures de Vannes se dresse l’île aux Moines, surnommée la « perle du Golfe ». Un petit coin de paradis de 310 hectares pour les amateurs de nature, qui doit son nom aux moines de l’abbaye de Redon, qui reçurent l’île en cadeau du roi de Bretagne au IXe siècle. Peu peuplée à l’année – moins de 700 âmes – l’île aux Moines attire chaque été de nombreux visiteurs. De 700, la population passe à 6 000 en été. Si vous souhaitez profiter en toute quiétude de ce territoire qui s’étire sur plus de six kilomètres de long entre la pointe du Trech au Nord et la pointe de Nioul au Sud, privilégiez l’avant ou l’arrière-saison : en juillet et en août, 3 000 visiteurs accostent sur l’île tous les jours. Le meilleur moyen de découvrir les charmantes maisons de pêcheurs, le Bois d’Amour et les collines couvertes de bruyère ? La marche ou le vélo, qu’il est possible de louer en débarquant sur l’île. Les moins courageux ou les plus pressés pourront toujours opter pour une visite guidée en taxi. Titulaire du label « Natura 2000 », l’île aux Moines ou Izenah en breton protège sa faune et sa flore et invite les visiteurs à en faire de même. Notez que la cueillette d’espèces rares y est interdite.
Arz, l’île des Capitaines
Ce petit bout de terre sauvage accessible par bateau depuis la pointe de Conleau, mérite aussi une visite. Occupée tour à tour par les Celtes, les Vénètes et les Romains pour ses terres fertiles, l’île s’est développée avec l’essor du commerce maritime, entraînant la construction de maisons de marins et de capitaines, ce qui lui a d’ailleurs valu son autre appellation « l’île des capitaines ». Aujourd’hui, Arz, composée en réalité de neuf îles et îlots satellites, - Arz, Drenec Vras, Drenec Vihan, Lerne, Hur, Charles, Hyric, Mouchiouse et Spiren -, attire principalement les familles qui viennent s’y balader le temps d’une journée. Côté Ouest, un circuit de randonnée pittoresque propose une belle vue sur les îles en se dirigeant vers le moulin à marée de la pointe de Berno.
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