La Corse en hiver : l’île de Beauté, autrement

Par Figaronautisme.com

Quand on pense à la Corse, les premières images qui viennent à l’esprit sont celles d’une île baignée de soleil et de criques turquoise prises d’assaut en été. Pourtant, la Corse en hiver dévoile un tout autre visage, aussi fascinant que méconnu. Loin de la frénésie estivale, la période hivernale offre une expérience authentique et intimiste, idéale pour ceux qui souhaitent découvrir l’île sous un angle différent.



Un climat doux mais contrasté

En hiver, la Corse bénéficie d’un climat méditerranéen relativement clément, mais qui varie fortement selon les régions. Sur le littoral, les températures oscillent entre 10 et 15 °C, idéales pour des balades au bord de la mer ou des activités nautiques. À l’intérieur des terres et en altitude, les montagnes se parent de blanc, transformant l’île en un terrain de jeu pour les amateurs de sports d’hiver. La station de Ghisoni, bien que modeste, offre des pistes avec vue sur la mer, une rareté en Méditerranée.

Des criques désertes, un paradis pour les plaisanciers

En hiver, la Corse devient un véritable terrain de jeu pour les plaisanciers à la recherche de calme et de sérénité. Les criques les plus prisées de l’été, comme Rondinara, Palombaggia ou Santa Giulia, retrouvent leur nature sauvage, débarrassées de la foule estivale. Imaginez jeter l’ancre dans l’anse de Girolata, au cœur de la réserve de Scandola, sans aucun autre voilier à l’horizon. Le silence est seulement interrompu par le bruissement des vagues. Les mouillages, habituellement saturés en haute saison, deviennent des havres de paix où il est possible de passer des heures, voire des journées, en totale déconnexion.
Les conditions de navigation sont souvent idéales : des vents modérés, des eaux claires et un accès exclusif aux zones protégées comme les îles Lavezzi ou les calanques de Piana. Les ports, tels Bonifacio ou Calvi, offrent un accueil chaleureux et des places disponibles, parfaits pour alterner entre mouillages sauvages et escales confortables.

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Activités nautiques hivernales : pour les audacieux

En hiver, les eaux de la Corse se refroidissent, rendant certaines activités nautiques plus exigeantes. Avec une température oscillant entre 12 et 15 °C, se jeter à l’eau n’est pas pour tout le monde. Pourtant, pour les aventuriers, l’île offre des expériences singulières.

Le surf, par exemple, devient particulièrement intéressant durant cette période. Les vents d’hiver, plus présents et réguliers, génèrent des vagues idéales sur des spots comme Capo di Feno ou Sagone. Moins fréquentées qu’en été, ces plages sauvages permettent aux surfeurs, bien équipés de combinaisons adaptées, de profiter d’une ambiance unique.
Pour les passionnés de pêche, l’hiver est également une période fascinante. Les eaux plus froides et la diminution des activités humaines rendent la mer plus paisible, idéale pour des sorties en bateau ou depuis le rivage. La diversité des espèces et le calme environnant font de chaque prise une récompense dans un cadre d’exception.

Les oursinades : la pêche aux saveurs de la mer

L’hiver en Corse, c’est aussi la saison des oursins, ces petits joyaux marins prisés des locaux. Du 15 février au 15 avril 2025, les eaux corses s’animeront d’une activité aussi gourmande que traditionnelle : les oursinades. Cette pêche typique, ouverte aux amateurs comme aux passionnés, est une véritable institution sur l’île. Munis de gants et d’un petit crochet appelé spazzu, les pêcheurs s’aventurent dans les eaux claires et peu profondes pour débusquer ces précieux fruits de mer, nichés entre les rochers. La pêche est strictement réglementée : deux douzaines par personne et par jour avec un maximum de sept douzaines au-delà de trois personnes pour les plaisanciers.
Une fois pêchés, les oursins se dégustent souvent directement sur place, sur la plage ou dans les criques, accompagnés d’un simple morceau de pain et d’un verre de vin blanc corse. Cette tradition, particulièrement vivante à Ajaccio ou sur la route des Sanguinaires, reflète le lien fort entre les Corses et leur mer. Les plus gourmands pourront retrouver ce mets à la carte de certains restaurants, cuisiné de manière inventive comme dans une omelette.

Se relaxer dans les sources chaudes corses

Pour ceux qui préfèrent éviter les eaux fraîches de la Méditerranée en hiver, la Corse offre une alternative idéale : ses sources naturelles d’eau chaude. L’île regorge de bains thermaux nichés au cœur de paysages sauvages, parfaits pour se détendre et profiter des bienfaits de ces eaux riches en minéraux.

Parmi les plus réputées, les sources de Guitera, dans la région du Taravo, attirent pour leur eau dépassant les 40 °C, connue pour ses vertus apaisantes et sa forte teneur en soufre. En pleine nature, ce site est parfait pour une immersion dans un cadre authentique et isolé. À la différence de l’été, les bassins sont presque désertés, offrant un moment d’intimité rare.
Les Bains de Caldane, près de Sainte-Lucie de Tallano, ou ceux de Baracci à Propriano, permettent des baignades prolongées grâce à des températures modérées. Louez un transat, dégustez des spécialités corses et laissez-vous envelopper par la chaleur bienfaisante tout en admirant les paysages environnants. Une parenthèse idéale pour profiter des bienfaits des eaux corses tout en admirant la nature environnante.

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Visiter la Corse en hiver, c’est redécouvrir l’île sous un jour nouveau. C’est une opportunité unique de vivre l’authenticité corse tout en profitant d’un calme qui fait du bien. Une aventure à savourer pour les curieux en quête d’originalité et de dépaysement.

Les abonnés du magazine Plongez retrouveront également, avec leur édition du mois de janvier n°55, un magazine Hors-Série sur les eaux corses.
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Nathalie Moreau
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Nathalie Moreau est l’atout voyage et évasion de l’équipe, elle est passionnée de croisières et de destinations nautiques. En charge du planning rédactionnel du site figaronautisme.com et des réseaux sociaux, Nathalie suit de très près l’actualité et rédige chaque jour des news et des articles pour nous dépayser et nous faire rêver aux quatre coins du monde. Avide de découvertes, vous la croiserez sur tous les salons nautiques et de voyages en quête de nouveaux sujets.
Gilles Chiorri
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Associant une formation d’officier C1 de la marine marchande et un MBA d’HEC, Gilles Chiorri a sillonné tous les océans lors de nombreuses courses au large ou records, dont une victoire à la Mini Transat, détenteur du Trophée Jules Verne en 2002 à bord d’Orange, et une 2ème place à La Solitaire du Figaro la même année. Il a ensuite contribué à l’organisation de nombreux évènements, comme la Coupe de l’America, les Extreme Sailing Series et des courses océaniques dont la Route du Rhum et la Solitaire du Figaro (directeur de course), la Volvo Ocean Race (team manager). Sa connaissance du monde maritime et son réseau à l’international lui donnent une bonne compréhension du milieu qui nous passionne.
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Sophie Savant-Ros, architecte de formation et co-fondatrice de METEO CONSULT est entre autres, directrice de l’édition des « Bloc Marine » et du site Figaronautisme.com.
Sophie est passionnée de photographie, elle ne se déplace jamais sans son appareil photo et privilégie les photos de paysages marins. Elle a publié deux ouvrages consacrés à l’Ile de Porquerolles et photographie les côtes pour enrichir les « Guides Escales » de Figaro Nautisme.
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Albert Brel, parallèlement à une carrière au CNRS, s’est toujours intéressé à l’équipement nautique. Depuis de nombreuses années, il collabore à des revues nautiques européennes dans lesquelles il écrit des articles techniques et rend compte des comparatifs effectués sur les divers équipements. De plus, il est l’auteur de nombreux ouvrages spécialisés qui vont de la cartographie électronique aux bateaux d’occasion et qui décrivent non seulement l’évolution des technologies, mais proposent aussi des solutions pour les mettre en application à bord des bateaux.
Jean-Christophe Guillaumin
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Journaliste, photographe et auteur spécialisé dans le nautisme et l’environnement, Jean-Christophe Guillaumin est passionné de voyages et de bateaux. Il a réussi à faire matcher ses passions en découvrant le monde en bateau et en le faisant découvrir à ses lecteurs. De ses nombreuses navigations il a ramené une certitude : les océans offrent un terrain de jeu fabuleux mais aussi très fragile et aujourd’hui en danger. Fort d’une carrière riche en reportages et articles techniques, il a su se distinguer par sa capacité à vulgariser des sujets complexes tout en offrant une expertise pointue. À travers ses contributions régulières à Figaro Nautisme, il éclaire les plaisanciers, amateurs ou aguerris, sur les dernières tendances, innovations technologiques, et défis liés à la navigation. Que ce soit pour analyser les performances d’un voilier, explorer l’histoire ou décortiquer les subtilités de la course au large, il aborde chaque sujet avec le souci du détail et un regard expert.
Charlotte Lacroix
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Charlotte est une véritable globe-trotteuse ! Très jeune, elle a vécu aux quatre coins du monde et a pris goût à la découverte du monde et à l'évasion. Tantôt à pied, en kayak, en paddle, à voile ou à moteur, elle aime partir à la découverte de paradis méconnus. Elle collabore avec Figaro Nautisme au fil de l'eau et de ses coups de cœur.
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Naviguant depuis son plus jeune âge que ce soit en croisière, en course, au large, en régate, des deux côtés de l’Atlantique, en Manche comme en Méditerranée, Denis, quittant la radiologie rochelaise en 2017, a effectué avec sa femme à bord de PretAixte leur 42 pieds une circumnavigation par Panama et Cape Town. Il ne lui déplait pas non plus de naviguer dans le temps avec une prédilection pour la marine d’Empire, celle de Trafalgar …
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Après une carrière internationale d’ingénieur, Michel Ulrich navigue maintenant en plaisance sur son TARGA 35+ le long de la côte atlantique. Par ailleurs, il ne rate pas une occasion d’embarquer sur des navires de charge, de travail ou de services maritimes. Il nous fait partager des expériences d’expédition maritime hors du commun.
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